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samedi 2 août 2014
samedi 18 mai 2013
Ad usum mei — 14
Mon précédent billet a
suscité bien des réactions — et des échanges — chez les fidèles abonnés de ce blogue. Je comprends.
La thèse de Santiago Espinosa est si paradoxale qu’elle ne peut que surprendre.
Cela dit, toutes les idées philosophiques, ou, simplement, intelligentes, sont
paradoxales. Pour rester dans le domaine esthétique, on se souvient qu’Oscar
Wilde tenait pour lui — dans son délicieux essai L’effondrement du mensonge — que ce n’était pas l’art qui imitait
la vie, mais la vie qui imitait l’art. À juste titre. Personnellement je
connais des nanas, des lolitas, des bovarys. Candide, je les crédite d’abord
d’un certain romantisme. Mais le romantique, c’est moi. Jeune homme, j’étais le
Antoine Doinel de la côte basque, même si, souvent, on voyait en moi un don
juan. Certains soirs d’été à Guéthary, les ciels s’efforcent d’égaler les
couchants de Turner. Parfois, ils y parviennent, laissant place à la douceur
des choses. Quand la nuit est avancée, ma belle et moi nous regagnons Biarritz en
cabriolet démodé. Les tubes italiens nous accompagnent. C’est la dolce vita.
Pour en revenir au livre
de Santiago Espinosa, ce qui est difficile non tant à comprendre mais à
admettre, est l’idée que la musique est une expression, sans doute, mais qui
n’exprime rien — rien d’autre qu’elle même au moment précis où elle est jouée.
Un oiseau qui chante, comme on dit, n’exprime rien. Le plaisir pris à l’écouter
est « gratuit » — sauf si l’auditeur projette ses propres affects sur
les trilles perçues, et sauf si celles-ci déclenchent chez lui une émotion,
telle la gaieté. Mais en aucun cas l’auditeur, sauf à céder à
l’anthropomorphisme, ne pourra affirmer que le rossignol est joyeux et que s’il
s’égosille c’est pour manifester son état d’âme. On objectera qu’un compositeur
n’est pas un rossignol et, dès lors, qu’il peut fort bien avoir l’intention d’exprimer telle ou telle passion
dans son œuvre — l’enthousiasme ou le transport héroïque, par exemple, et
qu’elle sera éprouvée par l’auditeur. « Quand je sors d’un opéra de
Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne », dit Woody Allen. Mais pareille
objection en appelle une autre contre elle, à savoir que quelle que soit
l’intention du compositeur l’auditeur peut parfaitement ne pas l’écouter en ce
sens et ne s’en tenir qu’à un plaisir désintéressé, au sens kantien du terme,
c’est-à-dire un plaisir simple de mélomane ou de musicien. On voit ainsi la
ligne de démarcation tracée par Ortega y Gasset — tant dans La déshumanisation
de l’art que dans Musicalia — entre,
d’une part, une écoute «naïve» de la musique comme langage des émotions
ordinaires et comme occasion particulière de les ressentir un peu autrement,
sous une forme esthétique, et, d’autre part, une écoute «savante» ou «cultivée»
des œuvres comme architectures sonores peu ou prou sophistiquées destinées à
susciter des sentiments étrangers à toute psychologie. Les amateurs de la
première écoute appartiennent à la masse. Ils aiment la musique comme moyen de
danser, de protester, de s’indigner, de pleurer ou de se réjouir. Ceux de la
seconde appartiennent à l’élite. Ils écoutent la musique quand elle
s’offre comme l’expression à la fois réitérée et inouïe, harmonieuse ou non, de la cacophonie de l’existence, cette «histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et
de fureur et qui ne veut rien dire».
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lundi 28 novembre 2011
samedi 9 juillet 2011
Les bonnes femmes — 7.
« Le lion a ses dents et ses griffes ; l’éléphant et le sanglier ont leurs défenses ; le taureau a ses cornes ; la seiche a son encre qui lui sert à brouiller l’eau autour d’elle. La nature n’a donné à la femme […] que la dissimulation ; cette faculté supplée à la force que l’homme puise dans la vigueur de ses membres et dans sa raison. La dissimulation est innée chez la femme, chez la plus fine, comme chez la plus sotte. […] De cette tare fondamentale, naissent la fausseté, l’infidélité, la trahison, l’ingratitude, etc. Les femmes se parjurent en justice bien plus souvent que les hommes et ce serait une question de savoir si on doit les autoriser à prêter serment. »
Arthur Schopenhauer
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mercredi 29 juin 2011
No se puede vivir sin amar — 8
« Ce mois-ci encore, le moral des ménages est au plus bas ». La formule ressassée par les media ne fait qu’indiquer, je le sais, une baisse générale de la consommation ; mais, en l’entendant, je ne peux m’empêcher de penser aux couples que je côtoie ou croise — à ces types et à ces bonnes femmes de moins en moins capables de dissimuler sur leur visage la fatigue de vivre ensemble avec ou sans marmaille.
In Délectations moroses
(Le Dilettante)
samedi 11 juin 2011
No se puede vivir sin amar — 7
"Toute relation amoureuse comporte trois stades qui se confondent insensiblement : dans le premier, on est heureux ensemble, même dans le silence; dans le second, on s'ennuie en silence; et, dans le troisième, ce silence s'interpose entre les amants comme un ennemi pernicieux."
La transparence impossible
lundi 18 avril 2011
No se puede vivir sin amar — 6
"Vitalité de l'amour : on ne saurait médire sans injustice d'un sentiment qui a survécu au romantisme et au bidet."
Cioran
mardi 12 avril 2011
No se puede vivir sin amar — 5
Ce qui réconcilie deux amants, ou deux conjoints, après quelques jours de brouille, c’est moins la lassitude ou le malaise de la bouderie, que l’appel du bas-ventre. Aucune discorde amoureuse ou conjugale ne résiste aux injonctions des glandes.
mardi 5 avril 2011
No se puede vivir sin amar — 4
"Mieux vaut ne penser à rien
que de penser à vous..."
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dimanche 20 mars 2011
No se puede vivir sin amar — 3
«Nous parlions d’amour de peur de nous parler d’autre chose.»
Benjamin Constant
Adolphe
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lundi 7 février 2011
Transparence
« Qui sont les autres ? Nous ne connaissons d’eux que ce que nous désirons y voir et que ce qu’ils veulent laisser paraître. »
Dexter Morgan
mercredi 2 février 2011
Amicalement vôtre — suite.
"Se faire des amis est une nécessité de commerçant, se faire des ennemis une occupation d'aristocrate."
Henry de Montherlant
lundi 27 décembre 2010
Les bonnes femmes — 1.
"Le privilège que la monogamie et les lois qui en résultent accordent à la femme en la proclamant l'égale de l'homme — ce qu'elle n'est à aucun point de vue — a pour conséquence que les hommes sensés et prudents hésitent souvent à se laisser entraîner à un si grand sacrifice[que le mariage], à un pacte si inégal."
Arthur Schopenhauer
Essai sur les femmes
vendredi 29 octobre 2010
Plus de morts, moins d'ennemis

La lucidité consiste à se placer du point de vue de Dieu. C’est de là que Jacques Esprit examine le cœur des hommes. À l’évidence seul y palpite un amour-propre animé d’un féroce appétit de domination. Dès lors, toute vertu louée par la tradition philosophique n’est que fadaise, illusion, vent de bouche. L’amitié, célébrée par Cicéron et Montaigne? Il n’y a qu’aux morts que nous l’accordons car, vivants, nos semblables nous nuisent: «leur inquiétude trouble notre repos, leur malignité s’attache à notre réputation, ils traversent nos desseins par leur envie et leur jalousie, et ceux qui ont de bonnes qualités font remarquer nos défauts.»
Même si La fausseté des vertus humaines n’a pas la notoriété des Maximes de La Rochefoucauld, on y retrouve avec autant de plaisir ce que Pascal Quignard nomme « la manie noire dévastatrice » du jansénisme. Comme La Rochefoucauld, son complice, Jacques Esprit, passé des salons de la préciosité à Port-Royal, se divertit à faire la peau aux idéaux de grandeur et de sagesse. Mais chacun sa manière. Tandis que le vieux Frondeur, borgne et balafré, les pourfend d’un trait, l’ex-mondain, de ses délicates mains blanches, les dépèce avec méthode.
vendredi 27 août 2010
Exercice spirituel
Chaque fois qu'il éprouvait la tentation du plaisir sexuel, dont il était esclave, Marc Aurèle se répétait que l'amour physique n'est qu'"un frottement de ventre avec éjaculation, dans un spasme, de liquide gluant". Du Houellebecq par anticipation.
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dimanche 25 juillet 2010
Éros et civilisation — 1.
"L'homme est un adolescent diminué."
Michel Houellebecq
Extension du domaine de la lutte.
lundi 28 juin 2010
Si j'aime Jacques Demy ? Affirmatif ! Françoise Dorléac et Gene Kelly ? No comment ...
Le pari de l'amour, même s'il faut se résoudre à le perdre, c'est de prolonger une rencontre.
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samedi 26 juin 2010
IN A LONELY PLACE - 1950 Nicholas Ray. Titre français : LE VIOLENT
"Je suis né quand elle m'a embrassé. Je suis mort quand elle m'a quitté. J'ai vécu tant qu'elle m'aimait"
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délaissement
vendredi 11 juin 2010
mardi 8 juin 2010
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