Mes exemplaires d’auteur sont arrivés.
On peut «précommander» l’ouvrage chez Le Dilettante (clic). Parution le 6 novembre.
Mes exemplaires d’auteur sont arrivés.
On peut «précommander» l’ouvrage chez Le Dilettante (clic). Parution le 6 novembre.
En traînant, hier, devant ma bibliothèque, j'ai remis la main sur un ouvrage publié en 1980 aux fameuses éditions Champ libre, dont le titre originel est: Tuer un tyran n'est pas un meurtre. Je ne l'ai pas relu en entier. La note de l'éditeur, i.e. Guy Debord, suffit à en comprendre l'esprit et l'actualité. Aussi ai-je placé bien en vue le bref traité de sagesse politique.
"[…] On peut certes dire qu'un livre qui traite du rapport naturel du citoyen et du tyran a beaucoup perdu de son actualité avec les récents progrès de la société mondiale, du fait de la disparition presque totale du citoyen. Mais il est aussi permis de penser qu'il compense cette perte, et au-delà, du fait de la prolifération cancéreuse de la tyrannie: cette tyrannie d'aujourd'hui, si insolemment surdéveloppée qu'elle peut même assez souvent se faire reconnaître le titre de Protecteur de la liberté, si minutieusement impersonnelle, et qui s'incarne si aisément dans la personne d'une seule vedette du pouvoir; cette tyrannie qui choisit à la fois comment ses sujets devront se faire soigner et pourquoi ils seront malades, qui fixe le triste modèle de leur habitat et le degré exact de la température qui devra y régner; l’apparence et le goût qui devront plaire dans un fruit et la dose convenable de chimie qu’il lui faudra contenir; et qui enfin s’est donné la puissance de défier une vérité aussi éclatante que le soleil lui-même et le témoignage de vos pauvres yeux, en vous faisant admettre qu’il est bien midi à dix heures du matin. […]"
C'était le 15 août, une date qui ne signifiait rien pour lui, une encoche comme une autre dans le calendrier de la vie.
On croit que chaque aurore annonce un jour neuf, alors qu'il s'agit d'un tour de plus dans le même manège.
Il faut bien que passent les jours pour que les mauvais s’en aillent et que de meilleurs arrivent, pensais-je naïvement.
Patrice Jean est le lauréat du prix Maison Rouge (2024) de Biarritz pour son roman cruel, La Vie des spectres (clic), qui paraîtra le 22 août au Cherche-Midi éditeur. Âmes cucul et gnangnan s'abstenir. Bien-pensants, ce chef-d'œuvre parle de vous, mais il n'est pas pour vous.
En 1977, je découvre Lâchez tout d'Annie Le Brun, publié au Sagittaire par Gérard Guégan. Jubilant pamphlet contre les néo-féministes de l'époque qui trempaient leur plume dans leur "sang menstruel" pour écrire leur détestation des hommes. Ces viragos ont aujourd'hui de dignes rejetones. Nous ne citerons aucun nom. Annie Le Brun était un esprit libre, comme disait Nietzsche. Une poétesse du courant surréaliste, mais aussi une intelligence qui excellait dans un style de moraliste classique quand elle observait son temps. Lâchez les poéteux, les philosopheux, les intellectuelleux. Lisez Annie Le Brun.