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mardi 9 mai 2017

Otium cum litteris — III



J’ai reçu la revue Grand Trouble conçue et publiée aux Cahiers dessinés par mon ami Frédéric Pajak. On y découvre ou retrouve des photographes, des peintres, des dessinateurs qui font partie de sa bande ou de son club de cœur. On y lira le passionnant entretien donné par le cinéaste Habbas Fahdel — auteur du film Homeland-Irak, année zéro. On s’arrêtera aussi sur des articles aux thèmes variés. Pajak signe un pamphlet contre le snobisme moderniste de la fin de la peinture, Michel Thévoz évoque les liens qui relient l’art, l’argent et la mort, Patrick Declerck fait l’éloge des clochards, Philippe Garnier se livre à une phénoménologie du bâillement, Matthieu Gounelle conte la mélancolie des météorites, Delfeil de Ton met en scène les clowns Palomar et Zigomar, Jacques Roman se rappelle les paires de chaussures de sa vie, Julie Bouvard rend hommage à Gogol, Jean-Paul Demoule se demande si nos déchets actuels ne seront pas des trésors demain, Jean-Baptiste Harang explicite le mot «trouble», Christophe Diard parle de l’exil de Gombrowitz, Michael Stokes disserte sur l’assourdissement, Jacques Vallet présente le peintre torturé Uroch Tochkovitch. Quant à moi, je confesse ma nostalgie de l’âge d’or de la soumission — de ce temps où les arabo-musulmans civilisaient le monde occidental judéo-chrétien. Grand Trouble se présente comme une publication de belle facture, très intellectuelle, très artistique, très raffinée. On peut l’acheter en librairie ou à l’occasion du vernissage public qui aura lieu le 11 mai à la Halle Saint-Pierre — 2, rue Ronsard à Paris dans le 18e arrondissement. L’exposition des œuvres originales, photographies, dessins et tableaux, durera jusqu’au 30 juillet 2017. (CLIC)      
     

samedi 17 mai 2014

Claudia per sempre

Vient de paraître
"[…] La folie des starlettes était de s’imaginer qu’elles méritaient une existence plus belle que celle que le hasard leur avait assignée — comme s’il y avait eu erreur de distribution. Il y a des bovarysmes moins touchants. Alors que nombre de filles de leur génération aspiraient à épouser un médecin ou un ingénieur et à devenir des femmes rangées, elles, naïves et provocantes, désiraient mettre de la poésie dans leur vie en la confiant à des magiciens de l’image fussent-ils les plus fantasques, les plus maniaques, les plus tyranniques. François Truffaut estimait qu’on ne pouvait pas donner de rôle, même secondaire, à l’un de ces petits modèles pour magazines de charme ou de mode enfermé dans un unique registre. Si on proposait à une starlette d’interpréter une secrétaire ou une jeune mère de famille, elle resterait figée sur l’écran avec ses tics et réflexes  de poseuse. On n’engage pas comme actrice une simili actrice. «Le travail d’un metteur en scène consiste à faire faire des jolies choses à de jolies filles », disait pourtant Truffaut. Sans doute les starlettes ignoraient-elles cette formule du cinéaste, mais elle exprimait leur espoir […].  

Éloge de la starlette

vendredi 4 janvier 2013

lundi 3 septembre 2012

Claude Nori à la Maison Européenne de la Photographie


Claude Nori

"Le cinéma c'est l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes", disait François Truffaut. Claude Nori dit quant à lui que les jolies filles ont l’art de lui faire faire de belles photos. Surtout l’été. Car l’été c’est leur saison, aux jolies filles. Elles en profitent. Elles posent sur la plage afin que les hommes les photographient du regard. Claude Nori, lui, les photographie tout court. Il les veut jolies à jamais. Il ne leur demande pas la permission. Elles le laissent faire. Elles voient que ce n’est pas un dragueur, qu’il est juste amoureux d’elles et qu’elles le rendent heureux. C’est ce qui lui fait dire toujours quand nous nous baladons sur le sable : « Tu t’imagines, Federico ? Une plage sans jolies filles ? Ce serait un orrore assoluto !»