J’ai reçu la revue Grand Trouble conçue et publiée aux Cahiers dessinés par mon ami
Frédéric Pajak. On y découvre ou retrouve des photographes, des peintres, des
dessinateurs qui font partie de sa bande ou de son club de cœur. On y lira le
passionnant entretien donné par le cinéaste Habbas Fahdel — auteur du film Homeland-Irak, année zéro. On s’arrêtera
aussi sur des articles aux thèmes variés. Pajak signe un pamphlet contre le
snobisme moderniste de la fin de la peinture, Michel Thévoz évoque les liens
qui relient l’art, l’argent et la mort, Patrick Declerck fait l’éloge des
clochards, Philippe Garnier se livre à une phénoménologie du bâillement,
Matthieu Gounelle conte la mélancolie des météorites, Delfeil de Ton met en
scène les clowns Palomar et Zigomar, Jacques Roman se rappelle les paires de
chaussures de sa vie, Julie Bouvard rend hommage à Gogol, Jean-Paul Demoule se
demande si nos déchets actuels ne seront pas des trésors demain, Jean-Baptiste
Harang explicite le mot «trouble», Christophe Diard parle de l’exil de
Gombrowitz, Michael Stokes disserte sur l’assourdissement, Jacques Vallet
présente le peintre torturé Uroch Tochkovitch. Quant à moi, je confesse ma
nostalgie de l’âge d’or de la soumission — de ce temps où les arabo-musulmans
civilisaient le monde occidental judéo-chrétien. Grand Trouble se présente comme une publication de belle facture,
très intellectuelle, très artistique, très raffinée. On peut l’acheter en
librairie ou à l’occasion du vernissage public qui aura lieu le 11 mai à la
Halle Saint-Pierre — 2, rue Ronsard à Paris dans le 18e
arrondissement. L’exposition des œuvres originales, photographies, dessins et
tableaux, durera jusqu’au 30 juillet 2017. (CLIC)
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mardi 9 mai 2017
samedi 17 mai 2014
Claudia per sempre
Vient de paraître
"[…] La folie des starlettes était de s’imaginer
qu’elles méritaient une existence plus belle que celle que le hasard leur avait
assignée — comme s’il y avait eu erreur de distribution. Il y a des bovarysmes
moins touchants. Alors que nombre de filles de leur génération aspiraient à
épouser un médecin ou un ingénieur et à devenir des femmes rangées, elles, naïves
et provocantes, désiraient mettre de la poésie dans leur vie en la confiant à
des magiciens de l’image fussent-ils les plus fantasques, les plus maniaques,
les plus tyranniques. François Truffaut estimait qu’on ne pouvait pas donner de
rôle, même secondaire, à l’un de ces petits modèles pour magazines de charme ou
de mode enfermé dans un unique registre. Si on proposait à une starlette
d’interpréter une secrétaire ou une jeune mère de famille, elle resterait figée
sur l’écran avec ses tics et réflexes de
poseuse. On n’engage pas comme actrice une simili actrice. «Le travail d’un
metteur en scène consiste à faire faire des jolies choses à de jolies filles »,
disait pourtant Truffaut. Sans doute les starlettes ignoraient-elles cette
formule du cinéaste, mais elle exprimait leur espoir […].
Éloge de la starlette
vendredi 4 janvier 2013
"LA BEAUTÉ, UNE ÉDUCATION ESTHÉTIQUE", le livre que l'on feuillette sur un canapé tout en flirtant
Photographie de Claude Nori
… et dont on pourra écouter l'auteur, demain de 17h à 18h, sur FRANCE INTER, lors de l'émission d'Emmanuel Khérad "La Librairie francophone".
lundi 3 septembre 2012
Claude Nori à la Maison Européenne de la Photographie
Claude Nori
"Le cinéma c'est l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes", disait François
Truffaut. Claude Nori dit quant à lui que les jolies filles ont l’art de lui faire faire de belles photos. Surtout l’été. Car l’été c’est leur saison, aux
jolies filles. Elles en profitent. Elles posent sur la plage
afin que les hommes les photographient du regard. Claude Nori, lui, les photographie
tout court. Il les veut jolies à jamais. Il ne leur demande pas la permission.
Elles le laissent faire. Elles voient que ce n’est pas un dragueur, qu’il est juste
amoureux d’elles et qu’elles le rendent heureux. C’est ce qui lui fait dire
toujours quand nous nous baladons sur le sable : « Tu t’imagines,
Federico ? Une plage sans jolies filles ? Ce serait un orrore assoluto !»
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présence des jolies
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