Sur une antenne, Élisabeth Badinter s’inquiète des méthodes de délation utilisées par des cheffesses néoféministes pour régler leurs comptes personnels avec des politiciens. Elle y conteste aussi l’idée de l’imprescriptibilité des agressions sexuelles et des viols — estimant: 1) les délais de dix et vingt ans en vigueur suffisants pour que les victimes portent plainte; 2)que cette particularité juridique ne doit concerner que les crimes contre l’humanité. Au même micro, elle s’interroge sur le silence des aboyeuses de garde anti-masculinistes à propos de la courageuse révolte des iraniennes contre les ayatollahs. Il suffit donc qu’Élisabeth Badinter énonce ces évidences, pour qu’elle soit aussitôt insultée et vilipendée sur Twitter par des bas-bleus, des gazetières, des élues de tout poil politique — violence verbale qui donne une idée de la «sororité» dont toutes ces femmes se coiffent et qu’elles semblent définir ainsi: «Sois ma sœur ou je te tue sur les réseaux sociaux!»