vendredi 21 octobre 2016

Aude Lancelin, écrivain


En une quinzaine d’années de journalisme, Aude Lancelin a d’abord fâché tout rouge contre elle Jean d’Ormesson, Alain Minc, Alain Finkielkraut, Jean Daniel, Laurent Joffrin; déclenché ensuite un rire mondial inextinguible en révélant l’influence déterminante de Jean-Baptiste Botul sur la pensée de Bernard-Henri Lévy; suscité enfin l’irritation de François Hollande au point qu’il exigea et obtint son éviction de L’Obs.
À ces trois raisons de lire Le monde libre (clic) j’en ajoute une quatrième : ce n’est pas seulement un rapport précis sur les mœurs d’une presse larbinisée, mais un pamphlet dont l’élégante ironie eût enchanté Madame du Deffand. Les têtes plates qui détestaient la journaliste Aude Lancelin, vont enrager de la savoir écrivain.      

samedi 15 octobre 2016

Patrick Corneau ou Monsieur Riquiqui


(Cliquer sur l'illustration pour l'agrandir)

Cher Patrick Corneau,
Pourquoi aime-t-on un écrivain? D’après Baudelaire, parce qu’on pense y trouver un «semblable, un frère». Sans doute fut-ce votre cas avec moi, vous qui, durant des années sur votre blog, sans parler de vos courriels privés, me témoignâtes votre admiration. Les captures d’écran ci-dessous ne rappellent-elles pas cette forme d’amour du disciple pour son maître, son désir de l’imiter comme un modèle? Mais, voilà. Depuis quelque temps, l’adorateur s’est renfrogné et, à la première occasion, vous vous fendez de commentaires fielleux sur mon compte. Quelle a pu être la cause de ce désamour? Un complexe d’infériorité? Le sentiment que je vous avais volé des qualités dont vous êtes privé? Ma froideur polie à l’égard des louanges que vous m’adressiez? Tout cela, sans doute… Des passions, que j'appelle le riquiqui, qui doivent secrètement vous faire honte. Alors, pourquoi cette lettre ouverte et illustrée? Je répondrai avec Marx: «Pour rendre la honte encore plus honteuse en la livrant à la publicité».
Navré pour vous,
F. S.





jeudi 13 octobre 2016

À MES AMIS


Chères habituées, chers habitués, 
Je vous informe que j’ai pris le parti de fermer la fenêtre des commentaires au bas de mes billets en raison de la hausse du nombre de fâcheux qui tentent de la franchir. Tous, en plein désarroi affectif et intellectuel, quémandent mon attention et, même, en fait, mon amour. Comme je ne puis leur donner ce qu’ils désirent, la plupart en souffrent et se montrent très vindicatifs. Je les devine derrière leur écran, en rage, en train de gesticuler et de jurer en toute impuissance. C’est pour mettre fin au malheur qui les ronge que je procède à cette fermeture. Je sais que les personnes de qualité qui me font le plaisir d’écrire des remarques avisées et drôles, ne me tiendront pas rigueur de prendre cette mesure. Je leur adresse mes meilleures salutations nihilistes et balnéaires.  


lundi 26 septembre 2016

Incipit sans suite — 12


Quand je rentrai chez moi, je compris que plus rien n’y serait comme avant, que tout avant n’y serait plus.

vendredi 16 septembre 2016

Incipit sans suite — 11


En flânant sur le promenoir de la Grande plage, je regardais la mer et je remarquai une surfeuse en bikini, mince comme une biche, faisant des cabrioles sur des vagues irrégulières.