lundi 27 décembre 2010

Les bonnes femmes — 1.


"Le privilège que la monogamie et les lois qui en résultent accordent à la femme en la proclamant l'égale de l'homme — ce qu'elle n'est à aucun point de vue — a pour conséquence que les hommes sensés et prudents hésitent souvent à se laisser entraîner à un si grand sacrifice[que le mariage], à un pacte si inégal."

Arthur Schopenhauer
Essai sur les femmes

8 commentaires:

  1. "dans le plaisir de l'acte sexuel, une ruse de l'espèce pour se reproduire,
    la joie va plus loin que la souffrance"
    alors que faire ?

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  2. Schopenhauer se serait sans doute éloigné rapidement (avec son caniche sous le bras) pour pour pouvoir admirer l'esthétisme de la scène sans devoir se mettre au garde-à-vous.

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  3. " Est-ce que Schopenhauer a assez médité sur l'intensité du plaisir sexuel ? "
    Suffisamment pour être un habitué des prostitués en tout cas.
    Si on veut trouver la source de la misogynie de Schopenhauer, il faudra plutôt cherché du côté de ses relations avec sa mère et sa sœur - deux belles connasses.

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  4. Les misogynes sont indifférents à l'égard des "conasses". Joanna, la mère d'Arthur, était une garce. Si Arthur détestait sa mère, il aimait Adèle, sa sœur — dont on peut lire le Journal publié aux P.U.F. par l'infâme R.J.

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  5. Je croyais me souvenir que Schopenhauer était aussi en froid avec sa sœur, au temps pour moi...

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  6. La bigamie, c'est avoir une femme de trop. La monogamie aussi. (John Heywood)

    Vive les femmes ! (Jean-Marc Reiser)

    J'avais toujours rêvé de rencontrer une femme. Un soir, passant devant un magasin apparemment spécialisé, j'en aperçois enfin une, magnifique: en noir et blanc. J'entre. Le prix était dérisoire pour cette créature admirable. Elle paraissait encline. Nous passâmes la soirée à rire et à évoquer l'espèce humaine. L'amour est inexprimable.
    Nous nous quittâmes ravis.
    Je n'ai jamais plus rencontré de femmes depuis lors, mais je puis affirmer que celles qui se prétendent comme telles ne sont que des copies trop colorées et parfumées. Et la plupart rêvent d'être saisies, alors que la vraie femme est insaisissable.

    Le pic mar se joint à moi pour vous souhaiter l'inattendu.

    Cordialement.


    delorée

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  7. Il est frappant de constater à quel point même les philosophes et moralistes les plus authentiquement profonds, qui se piquent en général de découvrir des vérités inédites, aux prétentions volontiers iconoclastes souvent à juste titre d'ailleurs, et Schopenhauer fait naturellement partie du nombre, renonçant sur ce point à toute inventivité dans leurs idées, se rallient pour la plupart aux lieux communs les plus éculés voire caricaturaux jusqu'au pathétique de la "pensée antérieure", en fait le plus souvent des vieux codes véhiculant des intérêts sociaux à l'avenant, des traditions sclérosées et d'antiques religions grotesques voire moralement obscènes, en matière de "jugements" porté sur les femmes (démarche intellectuelle "sexuée" qui en elle-même laisse pourtant déjà apparaître un aspect curieusement incongru).

    Après cela on dira encore que les grands penseurs et écrivains sont ceux qui ont su s'affranchir des schémas conceptuels et plus généralement culturels de leur temps -ou/et de leurs petites misères personnelles-; concernant la misogynie en tous les cas, une telle affirmation en devient presque comique, voire burlesque quand on considère ce véritable psittacisme plusieurs fois millénaire en la matière, d'Aristophane par exemple, pour ne pas remonter jusqu'aux tribus qui adhèrent depuis des temps immémoriaux à la croyance aux vagins dentus, au XXIème siècle de Muray et d'autres faons effarouchés comme Zemmour et Soral par le prétendu efféminement de la Société ou par le maternage envahissant de "Big Mother", en fait un mythe proprement ubuesque quand on se demande avec un minimum d'objectivité dans l'analyse si la progression du darwinisme social et la régression d'un Etat Providence attaqué et dénoncé de toutes parts comme inefficace (surtout quand on s'emploie patiemment et méthodiquement à le saboter) et ringard, ne ferait pas apparaître une telle mère surtout comme une mère fouettarde...

    Car plus encore que la pauvreté de réflexion digne de ce nom, c'est le morne égrènement de perles au fil de siècles innombrables, la répétition inlassable des mêmes clichés aussi fades et pauvres en pensée qu'agressifs, ricanants et gorgés de ressentiment fielleux, qui caractériserait un florilège serait-il aussi varié que possible des aphorismes qui prétendent ciseler en brillantes, définitives et péremptoires formules le mépris, la peur, la haine des femmes avec comme corollaire la volonté de les mater, de les dominer et de les réduire à l'état d'objets, ou d'exécration ou de consommation soumis et muets...

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