En traînant aux Sables d’or, je me suis avisé de faire une revue sur les diverses occupations qu’ont mes pauvres frères humains en cette vie; et sans les déplorer, j’ai songé que je ne pouvais mieux que de continuer en celle-là même où je me trouvais, c’est-à-dire à traîner tous les jours. J’en éprouve de si réelles satisfactions depuis que j’ai commencé il y a des années, que je ne crois pas qu’on en peut connaître de plus douce ni de plus innocente; et comme je fais, chaque fois que je traîne soit à Biarritz soit à la Chambre d’amour, des réflexions des plus élevées pour cela même ignorées des autres hommes, et comme le plaisir que j’en ai remplit mon esprit, je parviens à cette forme de sagesse qui est de me foutre pas mal de bien des choses.
C’est extraordinaire que toute la philosophie consiste dans ces trois mots : ”Je m’en fous.”
RépondreSupprimerMontesquieu, déjà...😉
Bonjour M. Schiffter,
RépondreSupprimerCe commentaire n'est pas destiné à être publié, je me permets simplement de vous faire remarquer qu'il me semble que vous ayez fait une faute de conjugaison ("J'en ai remplit" sans t à la fin, non ?).
Je dis cela non pas pour faire le rabat-joie scolaire mais simplement parce que l'élégance habituelle de votre plume me fait justement relever cette probable erreur de "pianotage".
Vous souhaitant une bonne journée
(et, comme le dit M. Marsily plus haut : après tout on-s'en-fout-! et "cé sa quié bong" ;-) )
Cher lecteur,
RépondreSupprimerLa tournure est celle-ci: "comme le plaisir que j'en ai remplit mon esprit…" C'est le plaisir qui est sujet — comme il devrait l'être d'ailleurs en toute chose.
Merci pour votre fidélité,
FS
Un titre pour un nouvel opus :
RépondreSupprimer« Adiaphorie d’un flâneur balnéaire »...
« Considérations adiaphoriques d’un flâneur balnéaire »…
À vous,
R.C. V.
Mais je n'ai rien dit... me suis contenté de rappeler un mot de feu Charles Louis de Secondat, Baron de la Brède, autrefois fréquenté lors de mes désormais lointaines humanités...
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