dimanche 9 octobre 2022

De l'urgence d'émasculiniser la littérature


 En traînant à la Chambre d’amour, je pensais aux avancées culturelles auxquelles nous assistions grâce aux néo-féministes — elles-mêmes à l’avant-garde du mouvement de l’Éveil des consciences. Tout en restant modeste dans ma réflexion, car je sais bien qu’au fond de moi stagnent des préjugés sexistes, je me suis posé la question de savoir pourquoi notre société tolère la vente, et même l’étude, de romans tels que La Fille aux yeux d’or, Madame Bovary, Une vie, Nana, que sais-je encoreœuvres écrites par des hommes sans scrupules sur des femmes. Avant eux, Molière et ses Femmes savantes ou ses Précieuses ridicules, n’avait-il pas atteint la limite de la violence faite à ce sexe? Les femmes forment un peuple soumis à des structures patriarcales. La dignité de ces indigènes d’une nation opprimée a été bafouée par ces écrivains coupables de captation sexuelle. En effet: de quel droit ces hommes, impudemment enracinés dans leur genre, ont-ils raconté des vies de femmes? Confiant dans le progrès où nous mène le combat néo-féministe, je ne doute pas de l’émancipatrice émasculinisation de ce prétendu patrimoine littéraire. 


 

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