Dans la bibliothèque de l'honnête homme, on trouve Le Livre des ruses. C'est la réjouissante compilation de textes arabes médiévaux, établie par René Khawam, qui relatent les coups tordus que des princes font à leurs ennemis ou à leurs sujets, mais aussi les arnaques, les forfaitures et autres duperies, que se réservent les simples particuliers. Mètis était la divinité grecque qui inspirait à Ulysse ses stratagèmes. On pense que Poros, l'Astuce — le daimon dont parle Platon dans Le Banquet —, est son fils. Satan, lui, est le dieu sémite qui aime à saboter les desseins du Très-Haut et à séduire ses créatures. À ce sujet, parmi les chapitres les plus amusants et, sans doute, parmi les plus édifiants, on lira «L'égarement des Chrétiens»(p.p. 124-125). Je résume. Jésus tente de faire croire à une petite foule qu'il est le fils de Dieu et qu'il apporte la concorde entre les hommes. Le Diable et ses complices ont pris place parmi les gens. Tandis que le premier feint l'enthousiasme, les seconds, se faisant passer pour de bons fils d'Israël, crient à l'hérésie. S'ensuit une engueulade générale. Et Whab Ibn Mounabbih, le narrateur, de conclure que, dès lors, «les gens se divisèrent en trois sectes, chacune croyant quelque chose qui différait de ce que croyaient les autres.»
jeudi 16 novembre 2023
Les fils d'Israël, jouets du Diable
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