«
[…]Notre monde est le premier à avoir inventé des instruments de persécution ou
de destruction sonores assez puissants pour qu'il ne soit même plus nécessaire
d'aller physiquement fracasser les vitres ou les portes des maisons dans
lesquelles se terrent ceux qui cherchent à s'exclure de lui, et sont donc ses
ennemis. A ce propos, je dois avouer mon étonnement de n'avoir nulle part
songé, en 1991, à outrager comme il se devait le plus galonné des
festivocrates, je veux parler de Jack Lang ; lequel ne se contente plus d'avoir
autrefois imposé ce viol protégé et moralisé qu'on appelle Fête de la Musique,
mais entend s'illustrer encore par de nouveaux forfaits, à commencer par la
greffe dans Paris de la Love Parade de Berlin. Je suis véritablement chagriné
de n'avoir pas alors fait la moindre allusion à ce dindon suréminent de la
farce festive, cette ganache dissertante pour Corso fleuri, ce Jocrisse du potlatch,
cette combinaison parfaite et tartuffière de l'escroquerie du Bien et des
méfaits de la Fête. L'oubli est réparé.[…] »
Philippe Muray
Si mes chers voisins ne mettent pas en branle toute leur artillerie stéréophonique et percussionnesque, sans aucun talent, je me dois de le souligner et quand bien même, cela ne saurait être une excuse ni même un alibi pour nous assommer toute la nuit durant de rythmes barbares et répétitifs, absolument pas mélodieux ni même "dansants", il se pourrait alors que je puisse encore entendre le chant des oiseaux. Dans le cas contraire, il se peut que j'aie des envies de meurtre. La musique adoucit les moeurs. Ce qui devait être dit est dit. Merci à Mr Muray et à vous, cher Frédéric.
RépondreSupprimerCe matin en entendant parler un groupe de jeunes gens de la fête de la musique, m'ait venu à l'esprit ce regretté Philippe Muray. Je constate que nous avons les mêmes pensées, cher Frédérique. Bien à vous, Chuck.
RépondreSupprimerJe soupçonne ce monsieur Lang d’avoir des intérêts chez Quies.Bonne nuit.
RépondreSupprimerCher Frédéric: je lis Muray despuis 1979. Un bonheur vous savoir un lecteur de Ph.Muray. Le plus grand romancier français des dernières 30 années. Il faut toujours accentuer: un romancier tout court, pas un penseur, pas un philosophe.
RépondreSupprimerCordialement,
Alberto Augieri