Nous souhaitons bien entendu la défaite de l'équipe de France car nous
nous réjouirons alors de la mine consternée de ses supportères, des journalistes
sportifs et de tous les imbéciles (les têtes plates de bistrot, et, à présent,
de plus en plus de bonnes femmes) qui se passionnent en France pour le
foutebale, cette névrose planétaire. Nous ne pourrons cacher non plus notre
satisfaction d'entendre ces dysphasiques de joueurs, aussi laids que stupides,
trouver des justifications à leur déroute face à des Nègres tout aussi
clownesques, n'ayant, quant à eux, rien retenu de la révolte de leurs ancêtres,
la reniant même, pour participer à ces jeux du cirque organisés par les maîtres
du monde blancs.
lundi 30 juin 2014
dimanche 29 juin 2014
L'anti-concon — 1
«Organisez votre vie de la
façon la plus convenue ; plus le fond sera gris et terne, mieux cela
vaudra».
Anton Tchekhov —Ivanov
lundi 16 juin 2014
Biarritz au crépuscule
Photographie de Claude Nori
Au pied du château
d’Ilbarritz, ce samedi 14 juin 2014.
Pendant que la noce
s’égaye, Michel H. m’invite à m’asseoir auprès de lui. Le soleil baisse et nous
pouvons le regarder fixement. Il arbore un beau rouge, doux et flou.
— Regardez, Frédéric, les
êtres qui vont mourir ne peuvent pas rater ce spectacle.
— J’habite ici depuis
longtemps, vous savez. Je ne me prive jamais d’un coucher de soleil.
Michel H. se tait.
Il contemple l’océan gagné peu à peu par le crépuscule. Il demeure silencieux,
tétant sa cigarette qu’il tient entre l’annulaire et le majeur. Je ne le
dérange pas dans ses pensées.
— Vous avez raison,
Frédéric, marmonne-t-il au bout de cinq minutes les yeux rivés sur l’horizon:
Nietzsche n’a pas l’envergure qu’on lui prête (Je comprends qu’il repense à la
conversation que nous avons eue il y a quelques heures). Mais c’est
normal: il a été écrasé par le génie de ses maîtres en philosophie et en
musique. Schopenhauer et Wagner l’ont étouffé.
Un long moment passe.
Derrière nous on joue de vieux boogie-woogies, des mambos, des chachachas. Des
rires et des petits cris féminins se mêlent au bruit du ressac. Je songe à
Wagner, à Strauss, à son inaudible Ainsi
parlait Zarathoustra… Nietzsche aurait-il aimé danser le rock avec
Lou?
— Cette Lou, c’était une
salope ! s’écrie soudain Michel H. (Je me dis qu’il n’y a rien de
surprenant dans ce télescopage mental. Quand on pense à Nietzsche, on pense à
Lou.)
Je m’apprête à poursuivre
notre conversation sur ce thème, mais je m’aperçois que mon interlocuteur s’est
absenté de l’autre côté de la mer ou, peut-être, s’est-il perdu au fond de lui.
Comme le soleil a disparu,
je lui propose d’aller dîner.
En se levant, Michel H. me
prend par le bras. En montant les marches recouvertes de sable qui mènent au
restaurant, il s’arrête et me dit:
— Pour moi la partie n’a
plus de sens depuis longtemps. J’ai vu tout le dessous des cartes.
dimanche 8 juin 2014
Poésie de la négation
«Vous me demandez si je conçois
une opposition de principe à l'égard du racisme. Aucune. Je le trouve
simplement trop sélectif. Pourquoi n'aurais-je d'aversion que pour telle ou
telle différence, me privant ainsi du salubre dégoût que m'inspire la totalité de
mes semblables?»
Docteur William Stein
Lettre du 30 mai 2014
vendredi 6 juin 2014
Session de dédicaces
Fan club de lectrices
Demain,
samedi 7 juin, à 11H, la librairie Louis XIV de Saint-Jean-de-Luz nous
accueillera pour que nous y dédicacions notre Petite philosophie du surf, publiée par les bons soins des éditions
ATLANTICA. Ensuite, comme ce sera un temps béni, nous serons sur les plages.
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