dimanche 8 juin 2014

Poésie de la négation


«Vous me demandez si je conçois une opposition de principe à l'égard du racisme. Aucune. Je le trouve simplement trop sélectif. Pourquoi n'aurais-je d'aversion que pour telle ou telle différence, me privant ainsi du salubre dégoût que m'inspire la totalité de mes semblables?»

Docteur William Stein
Lettre du 30 mai 2014


2 commentaires:

  1. Hier apres midi dans Paris. Une belle journée, enfin. Et la foule parisienne. Impossible d’echapper a leur radiations negatives. Ils exsudent la frustration. Avec leur bouches un peu tordues. Ils se defigurent à vouloir trop farder leur ennui et leur dégôut (justifié selon moi) à n’être qu’eux mêmes. C’est un spectacle qu’on peut trouver repoussant, il est vrai. Personnellement, je la trouverais plutôt navrante, cette frigidité universelle.Après avoir feint - avec quelques relations - la fausse bonne humeur, leur avoir fait croire que, comme eux, je vois le monde comme un beau paysage, un beau panorama ; et la vie comme une fête a neuneu, en leur lançant quelques traits d’humour dans l’air du temps, avec des mots et expressions qu’ils aiment bien, à la fois vides et tres fonctionnels, frigides eux aussi…Fausse gaieté parisienne. Vraie méchanceté parisienne. Chamfort l’ecrit à peu près comme ceci : « Paris, ville de plaisirs etc...Ou les quatre cinquieme des habitants meurent de chagrin ». Je comprends mieux les ravages contemporains du cancer dans la capitale. Apres une plongée dans un tel bain d’acide, soulagement de se retrouver chez soi. Puis grand rire. Quelle mauvaise blague que tout cela. Pierre L.

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  2. Vous posez le problème de la tolérance. Pour ;être tolérant, il faut beaucoup de force, donc il faut déjà beaucoup dormir. On dort beaucoup, on se repose, on reprend des forces, et, là, on devient tolérant. Ce qui est quand même intellectuellement préférable. Je suis navré quand j'entends des écrivains qui écrivent des choses intolérantes. C'est qu'ils n'ont pas assez dormi. Après, c'est aussi positif de vieillir, si on en profite pour se reposer, sachant que lorsqu'on sera mort, on sera alors vraiment tolérant, quoi qu'on pense. Ce qui prouvera d'ailleurs qu'au cours de sa vie on aura eu raison de dormir et de bénéficier ainsi de tout ce qui va avec. Donc, bonne sieste les amis !

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