En traînant à la Chambre d'amour, dimanche dernier, je me suis souvenu de l'inquisition sanitaire instaurée par les petits messieurs d'en haut et justifiée par les morticoles des chaînes de propagande en continu ainsi que par la totalité des partis politiques. Je me suis rappelé les garde-côtes faisant la chasse aux surfeurs au large de la Grande plage de Biarritz, les couvre-feu, les permissions de sortie d'une heure dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi, le passeport-code qu'il fallait exhiber aux limonadiers pour boire un café à une terrasse, l'obligation de porter un masque déclaré d'abord inutile et ensuite nécessaire, la contrainte de se faire injecter un produit expérimental bricolé à la va-vite, etc. Me sont revenues en mémoire les imprécations que m'adressaient mes concitoyens, parfois mes proches, parce que je contournais toutes ces mesures coercitives — la plupart copiées sur celles qu'avait prises le Parti communiste chinois. J'ai vu alors qu'en agitant la peur de la mort, un pouvoir parvenait à dresser une population en lui faisant croire que la soumission est la vertu citoyenne cardinale. En arrivant au spot du Surf-club, je me suis mis à rire in petto en pensant à la honte que les Français éprouvent aujourd'hui à s'être fait manipuler aussi longtemps — ayant enfin compris que le virus, qui court toujours avec autant de vitalité, avait affaibli davantage leur sens de la dignité que leur santé.
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