dimanche 11 janvier 2015

C'EST DUR D'ÊTRE HONORÉS PAR DES CRAPULES



31 commentaires:

  1. Un tableau macabre que l'on pourrait insérer dans "Les 11.000 portraits de l'inhumanité"
    (Pardon à Jean-Paul Marcheschi)

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  2. Le gouvernement français appelle à manifester demain en hommage aux victimes des attentats meurtriers. Cet appel est incongru en ce qu'il se substitue à la société civile et, d'une certaine manière, la court-circuite. L'État n'a pas à manifester dans la rue, il doit réfléchir à ce qui arrive et prendre des mesures. Et pas seulement des mesures de sécurité. Au lieu d'arpenter le pavé parisien, on aimerait que ces politiciens français et européens s'engagent à protéger la liberté d'expression, par exemple en introduisant l'équivalent d'un 1er amendement à l'américaine, et à cesser les politiques d'apaisement conduites jusque-là vis-à-vis de l'islamisme. Cette protection de la liberté d'expression est d'autant plus nécessaire que les attentats récents vont avoir un effet de sidération sur tous ceux qui sont amenés à s'exprimer sur l'islam que ce soit sérieusement ou non. Les exemples d'autocensure sont déjà légion. Ils sont appelés à se multiplier. On pourrait même soutenir que l'idée de subversion artistique, littéraire ou autre est morte avec les dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo à partir du moment où il existe un périmètre interdit sous peine de mort. On peut juste espérer, avec Flemming Rose, que les Occidentaux cesseront de camoufler leur peur derrière des justifications morales ou humanitaires." extrait de l'article de Michèle Tribalat : pourquoi nous ne sommes pas Charlie.

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    1. Plutôt que de prendre des postures définitives sur l'Islam - posture qui me font bailler au demeurant - il conviendrait peut-être d'arrêter les provocations louvoyant entre l'humour et l'insulte pour dénoncer un problème autrement plus sérieux que l'insurrection des bigots.
      Le pays présente des poches d’incubation terroriste qu’il est urgent de réduire. Vous savez, ces petites gens humiliés, de Ravachol à Merah.Désespoir social, misère affective, défaut d’avenir, adhésion en conséquence à une doctrine millénariste : anarchisme, maoïsme ou fondamentalisme religieux, c’est tout un.
      Mais il vous est sans doute moins loisible de pérorer sur ce sujet-là que de recycler votre lot de grossièretés bouffe-curé pour faire enrager les culs-bénis tournés vers l'Est.
      Qu'est-ce qu'on est brace à brandir notre liberté d'expression ! Elle nous dispense même de réfléchir à nos vrais problèmes.

      Coriolan.

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    2. Coriolan,

      "Les tueurs sont donc des abandonnés de la société". Comment expliquez vous, qu'un trop grand nombre d'individus (car même s'ils n'etaient qu'une dizaine ce serait inquietant ) sur facebook ou ailleurs soient suffisamment clivés pour realiser cette prouesse psychologique qui consiste à condamner l'horreur des assassinats , tout en ajoutant ' mais on ne doit pas
      s'en prendre à Mahomet, ça ne se fait pas etc..." ou en appellent au conflit Israelo-palestinien ? Pour conclure : " pour ces raisons, je ne suis pas Charlie".
      Sont ils aussi des abandonnés de la société ? Peut être. On en sous estime toujours le nombre. Mais dans ce cas l'assimilation doit être 'la grande cause nationale'...
      Le defi actuel me semble être : sommes nous prêt a tout pour continuer à autoriser une liberté d'expression très precise : la caricature de Mahomet et de l'Islam.Quel choix le rassemblement va t'il finalement faire ? Pierre L.

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    3. Pierre,

      Il y a et il y aura toujours de petits esprits, et sans doute les "nouveaux médias"ont-ils augmenté leur puissance de nuisance et parasitage, les confinant à l'auto-empoisonnement, variante épidémiologique "bêtise crasse."
      Les positions "je ne suis pas Charlie" que vous décrivez me consternent d'avantage encore que celle qui émane de Francine.
      A mon sens le défi actuel est la lutte contre le terrorisme. "L'assimilation" c'est très beau sur le papier, mais entre les ratonnades des 70's, l'été chaud des Minguettes, les "émotions" de 2005 etc. je ne suis pas convaincu que cela ait jamais bien réussi. Sauvons les corps avant d'essayer d'éduquer les âmes.
      Nul doute en revanche que nous aurons droit à des arguties médiatiques sur les menaces que constitue l'Islam entre « mal-pensants » de droite et « bien-pensants » de gauche. Les mal-pensants ayant actuellement pignon sur rue, les bretteurs qui leur seront opposés ne pourront se permettre de faire dans la nuance. Débattre avec un épigone de Le Pen ou de Zemmour obligerait n’importe quelle fine lame à adopter des positions opposées aux leurs : c’est déjà leur accorder comme justes leurs prémisses et pétitions de principes. Difficile dans ces conditions de sortir de leurs dichotomies habituelles : « angélisme » opposé à « réalisme », « vos mensonges » contre « ma vérité », et le désormais incontournable « si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre la France. » C'est à mon sens l'ornière dans laquelle on s'affale en considérant que le problème est l'Islam.

      Coriolan.

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    4. Coriolan,
      J'ai peut etre été trop influencé par Levi Strauss qui dans Tristes Tropiques,
      considere l'Islam comme vulnerable et se
      sachant tel. Sigmund lui même considerait les trois grands monotheismes comme des nevroses obsessionnelles,obsessionnelles car vulnerables.
      Et apparemment, aujourd'hui, le refoulement des pulsions essentielles (celles dont la repression a garanti les civilisations) à l'oeuvre dans l'Islam serait en France de loin le moins efficace chez ses jeunes fideles...
      Il est même si fragile qu'on ne peut ni anticiper ni expliquer à quel moment un jeune fidele peut vouloir en rejoindre d'autres pour recréer une forme moderne de horde primitive ou devenir un pied nickelé terroriste... (Cette fragilité pourrait aussi expliquer le nombre etonnant de néo convertis d'origine française chez les "combattants" syriens.) Pourquoi cette fragilité ?
      Erreurs de traduction du livre saint ? Erreurs d'interpretation des autorités religieuses ? Illegitimité aux yeux des fideles de ces mêmes autorités ? Ignorance des fideles ? Absence d'autorité centrale ? D'autorité tout court ? Absence d'autorité paternelle chez les jeunes fideles ? On ne peut tout de même pas reduire le terrorisme a la frustration chez certains de ne pouvoir jouir du bonheur materiel occidental ou de se sentir victime de l'irrespect ou du racisme
      d'autrui, c'est un peu court (même si Thanatos en profite...).Car alors leur nombre devrait etre infiniment plus grand. Mais peut etre est ce deja le cas.Pierre L.

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    5. Vous dites, cher Pierre, qu' "on ne peut tout de même pas réduire le terrorisme à la frustration chez certains de ne pouvoir jouir du bonheur matériel occidental ou de se sentir victime de l'irrespect ou du racisme d'autrui — même si Thanatos en profite". Sans doute. Mais je crois que le soupçon obsessionnel qu'autrui jouit plus que soi-même non seulement du bonheur matériel, mais, surtout, d'une reconnaissance, de l'amour, d'un scepticisme plutôt heureux, conduit tout naturellement à vouloir le liquider. C'est l'envie, que les pères de l'Église, fins connaisseurs de l'âme humaine, désignent comme le plus asocial des péchés, facteur de toutes les persécutions morales et physiques. Le monde du consumérisme, en désenchantant le ciel, en incitant à aller jusqu'au bout des jouissances terrestres, suscite de nouvelles frustrations existentielles nées de l'ennui, du désœuvrement, de la satiété. L'Islam sous sa forme idéologisée à l'usage de la géopolitique, fournit un modèle d'absolu pour les esprits sans pensée et qui désirent à vide . Pour parodier Houellebecq, l'absolu c'est quand même la valeur la plus con — raison pourquoi elle est tant recherchée et engendre les pires violences. Maintenant, l'absolu peut prendre l'apparence de l'identité occidentale , et, là encore, exciter Thanatos chez les têtes plates et les pense menu, bref, les islamophobes — cf Breivik —, donnant lieu, ainsi, à un mimétisme du carnage.

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    6. Frédéric, Pierre,
      Ma remarque initiale portait simplement sur le fait que le réceptacle cathartique jouant le rôle de remède au monde pour les désœuvrés et les laissés pour compte de la jouissance était soumis à des "modes." Hier l'anarcho-communisme était bon teint, aujourd'hui l'Islam, demain sans doute autre chose.
      La question du nombre que soulève Pierre est épineuse. Les passages à l'acte sont sans doute peu nombreux par rapport à la frustration ambiante. Beaucoup se satisfont d'une jouissance tyrannique médiocre mais "atavique" (tenir leur épouse et éduquer leurs mioches au plus près du livre sacré.) D'autres s'arrêtent en chemin mais n'en pensent pas moins.
      De mon point de vue il y a du Bouvard et Pécuchet chez ceux qui passent aux actes (depuis "je ne suis pas Charlie" jusqu'au djihad) : un esprit médiocre mais un esprit qui veut exister tout de même, un grand désœuvrement, le plaisir à se parer d'une connaissance, l'insatisfaction qu'elle finit par engendrer auquel on remédiera par l'action, ici visant à se constituer en nuisance afin de se victimiser, voire s'identifier à une victime déjà existante d'où référence incessante à la Palestine.
      Le processus qui suit est simple : "si je suis une victime, c'est donc que c'est l'autre qui est le méchant, donc j'ai Dieu de mon coté, donc j'ai mandat pour agir en son nom."
      Mais sans doute l'envie mâtine-t-elle cet itinéraire en empêchant la sortie de cette spirale.
      Coriolan.

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    7. Merci à tous les deux car vos commentaires m'apportent de limpides reponses. Tres eclairant pour qui cherche non à haïr ou aimer mais avant tout comprendre. Etudier. Et tenter de comprendre, toujours. Pierre L.

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    8. C'est vrai... Le diagnostic du docteur Schiffter est vrai, et je ne peux qu'y souscrire : Nous les frustrés, "on a tous quelque chose en nous d'un terroriste", enfin certains plus que d'autres... Et les "envieux" ça existe, oui !
      Pour ma part, je supplierais plutôt qu'on me donne l'envie, "l'envie d'avoir envie"...
      Mais envie de quoi ? De jouir ? C'est bien vaste. Jouir comment ? Sainement ? Heureusement ? Certes.
      En tuant - et d'autres en mutilant, en violant - ces personnes-là n'ont elles pas pris, pour parler vulgairement, leur "méga-pied" ? ça a du être une sacré jouissance, non ? Et s'ils voulaient une reconnaissance, la voilà. Bravo ! hourra ! Qu'est-ce qu'une vie réussie ?
      Qu'importe d'où vient le désir tant qu'il y a jouissance, non ?
      En tout cas, votre "c'est l'envie", qui sonne comme le "C'est l'Ennui" de Baudelaire me ravit et me fait sourire. Et en ces tristes temps, où je ne souris pas lerche, ça fait du bien, merci. (Je vais essayer de me procurer votre "Plafond", car j'aime vous lire, et qui sait, peut être que comme Pierre vous m'aurez guidé vers Montaigne ? (C'est joli comme profession Guide de Montaigne :))

      J'ai toujours aimé Moravia, et me suis toujours un peu reconnu dans les personnages de ses bouquins. Surtout dans celui de Dino dans 'l'Ennui', justement, qui harcèle la pauvre Cécilia sans jamais parvenir à la "saisir"...
      Au sujet qui nous importe ici, il y en a un de ses livres qui me semble bon de relire : "le conformiste."
      Après, c'est sûr, je suis d'accord avec vous. Il est dur de n'être rien, ou du moins d'avoir le sentiment de l'être. Le vide de sens, du langage quotidien entre autre, et le manque de cervelle fait faire bien des saloperies.
      "Humains, un peu trop humains..." quoi. "On a besoin d'amour" me disait une copine : Mylène. Mais, lui rétorquais-je, dès qu'il se présente, tu te barres et tu vas te pochtronner ! Idiote, va !
      De toute façon on aura beau raisonner, expliquer, argumenter, et on ne s'en prive pas, on ne dominera jamais le Chaos, la Nature qui parle en nous.
      "On est c'qu'on est", me disait récemment un très très beau salaud.
      D'ailleurs sa femme s'appelle Edith ou Simone, je ne sais plus.

      Oui, heureusement qu'il y a les flics...

      Mais il ne faut pas trop caricaturer : tous les impuissants et déclassés ne sont pas des terroristes, oh !

      Bien à vous,

      Alain.

      J'espère cette fois n'avoir n'avoir pas dit trop de bêtises - et vous remercie au passage de votre délicatesse à censurer mes plus bêtes interventions.

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    9. Petit ps : Comme vous m'avez rappelé mon vieux et tant aimé Charles, le seul et l'Unique, pour moi, et que je connais trop les versions Léo, je me suis mis ceci, en pensant à vous et à d'autres :

      https://www.youtube.com/watch?v=wj03ViRKs5w

      Ne m'en voulez pas trop.

      A.

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  3. Défendre la liberté en défilant avec ces scélérats ? 1000 coups de fouet si vous n’êtes pas mort de rire.

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  4. On aurait pu choisir un objectif grand angle pour ratisser plus large.
    Devant les gens sincères, en tête de gondole, il y avait en effet une sacrée densité de scélérats au mètre carré.
    Il y avait même un représentant de l’Arabie saoudite. A mourir de rire !
    L’Arabie saoudite qui défend la liberté d’expression.
    Historique en effet cette densité de crapules au mètre carré.
    Historique aussi : pour la première fois, on n’a pas contesté le nombre de participants.

    "Je suis musulman, je suis Juif, Je suis flic, je suis Charlie..". Je suis tous donc je ne suis rien ! voilà ce que signifiaient ces manifestations bien éloignées de l'esprit Charlie hebdo fait d'irrévérences et d'outrances... Je suis lâche et je me suis bien rassuré par la douce et sirupeuse utopie de l'amour entre les hommes.

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  5. «Dieu se rit de ceux qui déplorent des effets dont ils continuent de chérir les causes»

    Bossuet

    Amicalement Votre

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  6. C'est curieux. Nous passons souvent notre vie à faire semblant d'être comme tout le monde et, à notre mort, personne ne vient nous en savoir gré. Quand enfin, les courageux et les lucides se dressent contre toutes les formes de bêtise ordinaire et extraordinaire, à leur mort, tout le monde vient leur rendre un vibrant hommage, en faisant des contresens complets sur leurs actions. C'est sans doute ça l'hommage du vice à la vertu. J'en désespère ... N'y aurait-il donc de salut que dans la fuite ? Eh bien, courage ... Fuyons !

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  7. Ma pauvre tête aux capacités neuronales sûrement diminuées par la dépression et l'hypersomnie qui lui est liée, répugne par un réflexe de défense salutaire aux longues cogitations politiques et sociales que je vois se dérouler dans ces parages, si souvent foisonnantes et contradictoires les unes pertinentes, les autres moins, sans doute, mais qui débouchent rarement je le crains sur des conclusions sûres, encore moins consensuelles faut-il le préciser...;
    autant parler de Dieu ou du sexe des anges (qui s'ils existent ne saurait être que féminin, et là je suis presque sérieux), et à cet égard Nietzsche je crois, que je hais par ailleurs, a eu un jour une réponse à ce sujet qui me plaît bien: "Dieu? Je ne connais rien de tel"... Je la trouve pour le moins aussi jouissive qu'idoine...

    Donc je passe à autre chose, qui me paraît plus simple et, là encore, plus jouissif à la fois: vous savez à présent, Frédéric Schiffter, que je désapprouve votre hostilité que je trouve excessive et par trop obsessionnelle à l'égard d'Onfray; et pourtant, pourtant, votre promotion pour le nouvel ouvrage du grand homme (peut-être l'est-il en faisant oeuvre plutôt salutaire de nos jours, peut-être moins qu'on ne le dit ici et là, je suspens mon jugement à ce propos), ouvrage consacré cette fois à une démystification de cette autre icône que Freud, qu'est si indument devenue l'abbé Pierre: cette présentation, dans son laconisme fulgurant, est d'une drôlerie que j'ai trouvée irrésistible; je ne voudrais pas vous taquiner dans votre détestation, mais j'ai comme la vague impression, sans le connaître autrement que via internet, que s'il l'a vue, loin de penser une seule seconde à vous attaquer en diffamation, elle l'a fait éclater de rire lui aussi!!

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  8. Allons, je dis tout, Frédéric Schiffter:
    abasourdi de découvrir ce soudain revirement de votre part, bien qu'avec une persistante et vague impression dubitative -je ne saurais vous expliquer pourquoi cette opiniâtreté dans le doute: des reliquats de mon (ancien?) esprit cartésien peut-être?- j'ai poussé le scrupule jusqu'à vérifier la plus récente bibliographie de ce penseur qui à mon gré pèche peut-être surtout par un excès de travail d'écriture, surtout quand elle penche vers une certaine surabondance baroque, dans le style notamment de son Journal hédoniste...
    Quitte à rester en Normandie, je préfère le classicisme et le désespoir de Maupassant dans "Sur l'eau" par exemple, même s'il s'y éloigne de sa chère province pour baguenauder dans les parages des rivages méditerranéens, mais ce serait là ouvrir un autre débat. une fois encore hors sujet, or si "errare humanum est, perseverare diabolicum"!!'
    (Luz l'a-t-il oublié dans un excès émotionnel? J'espère juste qu'il n'aura pas à le regretter, le pauvre...)

    Bien à vous, et si je puis me permettre un conseil: dépêchez-vous de profiter encore des délicieux spectacles qu'offrent vos charmantes sirènes surfeuses avant que des hordes de bédouins secs comme des triques ou de bobo harpistes ne viennent en vociférant tirer ces malheureuses hors de l'eau pour les lapider, et si ça se trouve, vous avec parce que vous vous délectez trop diaboliquement à les regarder d'un oeil occidental bien trop concupiscent!!, "dirty minded " comme on dit en anglais, bref d'un regard pas assez hallal -j'ai oublié comment on dit "impur" en arabe"...

    Juste une dernière prière: les adorant pour ma part avec une vénération aussi paternelle que celle de Goriot, je vous supplie en larmes (vous me savez déjà sentimental et humaniste comme Camus plutôt que comme Sade, si votre mémoire est bonne) épargnez tout de même l'hallali à ces matheuses vierges chastes et pures comme la demeure de la Marguerite du "Faust" de Gounod!!

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  9. Quel est mon "soudain revirement", au juste?

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    1. Je pense qu'Oscar veut parler de votre annonce promotionnelle (et presque vraie) : la deuxième en partant du haut de la page.

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  10. Après tout ce que je viens d'écrire d'un jet, Frédéric Schiffter, et ce au mépris de tous les rythmes biologiques, j'avoue que mon cerveau est un peu vaseux et que j'ai besoin d'un peu de sommeil avant de me remettre les idées au clair;
    cela me fait juste repenser à cet ami qui avait eu il y a des années ce commentaire sarcastique à propos d'une phrase de Juppé alors premier ministre: "oui, il a dit qu'il était droit dans ses bottes et clair dans sa tête", je trouve qu'il aurait été plus précis de dire " flageolant dans mes bottes et brumeux dans ma tête...""
    Mais cela ne constitue pas une dérobade, je vous répondrai après avoir dormi, si Allah me prête vie et lucidité après les horribles blasphèmes que j'ai proféré à son encontre!!

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  11. Guerre de religions, guerre de civilisations, rien ne change sous le soleil.
    L’homme et ses vieux démons : l’envie et son corollaire la frustration, la cupidité, le narcissisme, les inévitables rapports de force, qui aura le dernier mot pour prouver sa « vérité « , la quête d’absolu et la manipulation de jeunes pour asseoir l’envie de puissance de certains, les névroses diverses et variées et j’en passe….

    Rien ne change sous le soleil … Humain, trop humain.

    En cas de guerre : les vrais résistants, les faux résistants, les collabos, les pétochards, ceux qui se planquent en regardant les autres se faire trouer la peau…

    En attendant, beaucoup de verbiage de part et d’autre.
    Je pense à cette réflexion du film « un taxi pour Toubrouk » : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ».

    Pour le moment, ce sont les policiers, les gendarmes, les militaires français, les dessinateurs libres de toute chapelle qui sont aux premières lignes face aux brutes qui marchent…

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  12. "L’heure du crime ne sonne pas en même temps pour tous les peuples. Ainsi s’explique la permanence de l’histoire." CIORAN

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  13. Quelques mots d'humour dans ce monde de brutes :
    "Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman."
    Pierre Desproges. Chroniques de la haine ordinaire

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  14. Voilà, j'émerge peu à peu des affres d'un décalage horaire de 12 heures environ tout en n'ayant aucunement voyagé ces derniers jours, sinon dans ma chambre et ses alentours immédiats, à l'instar d'un frère de l'infect Joseph de Maistre, prénommé Xavier si mes souvenirs sont encore bons (sinon je devrai appeler au secours le bon docteur All Zimmer pour lui demander de me réserver une chambre d'urgence dans une de ses cliniques); déjà j'oublie les règles élémentaires qui régissent l'accord du PP comme vous avez pu le constater en lisant un de mes derniers messages.
    Mais venons-en au fait et répondons à votre question: il me semble que, venant de me répandre à l'époque dont il s'agit en considérations sur votre présentation du nouvel ouvrage de Michel Onfray, la nature de votre revirement ne prêtait guère à la possibilité même infinitésimale d'un doute, bien qu'Alf utilise diplomatiquement le verbe "penser", ce qui pour un bon cartésien atteste au moins de façon péremptoire son existence...

    Soit dit en passant, vous n'êtes pas sans savoir cependant que Schopenhauer était hélas misogyne, mais PAS cartésien, cependant ne nous égarons pas en digressions oiseuses une fois de plus: n'est pas Montaigne qui veut...

    Je ne suis pas pour ma part ,c'est vrai, plus qu'Onfray un fan de l'abbé Pierre: de toute la prêtraille seul le curé Meslier trouve grâce à mes yeux, et cela depuis longtemps, bien avant d'avoir entendu Onfray reparler de ce grand homme tombé dans un oubli injuste mais sûrement dû à un pur hasard: en plus de mes autres handicaps mentaux je ne voudrais pas qu'on me soupçonne de surcroît d'être parano!!

    Même remarque pour Darien, mais stop, gare à la menace d'une liste, je suis déjà assez fastidieux et tarabiscoté dans mon expression, votre question en est une preuve excellente;
    c'est pourquoi d'ailleurs, histoire d'essayer désespérément de m'en guérir, je fuis les styles chargés, à la Onfray (dans son Journal "hédoniste"), Grainville, Rinaldi etc., ne faisant grâce qu'à Proust (mais pas à Musil, bien que son homme soit, comme vous, du moins vous le prétendez, sans qualités: son opus magnum a été un pensum pour moi, et je regrette d'avoir fourni un effort de surhomme nietzschéen pour le lire jusqu'à la "fin", par masochisme sans doute, masochisme qui n'étant pas doublé de sadisme m'a permis du moins de laisser tomber en cours de route un des innombrables bouquins d'un autre "grand homme" dans un immense bâillement d'ennui...

    Mais, et cette précision qui se veut finale enfin est cette fois tout à fait sérieuse, vos livres par contre me plaisent en général, aussi bien par leur style un peu "à la Chamfort" que par les idées et humeurs qu'ils expriment...

    Et pourtant: si j'étais croyant, je prierais Dieu pour qu'il vous inspire un peu moins d'antipathie violente pour Onfray, brave homme je crois, et assez sensé en ces temps insensés (pardon!!), il a déjà suffisamment de crocs féroces plantés dans ses mollets avec des gens pour le moins inélégants dans leurs procédés, comme Michael Paraire entre autres!
    Et puisse la Grande Déesse (à laquelle j'aimerais croire faute de le pouvoir) lui inspirer de s'en prendre plutôt à mère Thérésa qu'à l'abbé Pierre, vous voyez que mon féminisme tout au moins ne verse pas dans le sectarisme...

    Bien à vous!

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    1. Oscar,

      Tout indique que vous n'avez pas lu le livre de Paraire — bon dans sa première partie. Vous parlez d'inélégance. Je vous rappelle que M. Onfray, usant du poids de sa notoriété, a tout fait pour virer Paraire lors d'une rencontre à Balma — avec le concours du maire, un type veule.
      Livre après livre, Onfray raconte des sornettes à l'usage des jobards. Que vous ne vouliez pas l'admettre vous range dans cette catégorie. Cela vous regarde.
      Maintenant, vos commentaires n'étant ni intéressants ni drôles je vous prie de n'en plus laisser sur mon blog.

      Merci de votre compréhension.

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  15. A FRANCINE: pardon pour ce surplus de verbiage!

    Concernant Cioran: il était bien placé pour parler de ces choses;
    de plus je déteste ce poseur et ce phraseur; en matière de nihilisme, Samuel Beckett par exemple me paraît bien plus convaincant...

    A PIERRE: j'avoue!! Rien que l'idée de manger du musulman m'enlève tout appétit; laissons-les donc aux mignons et tolérants pourceaux; pour les vautours je me pose tout à coup cette question saugrenue, du diable si je sais pourquoi elle me vient à l'esprit: se bouffent-ils entre eux au besoin?

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  16. Madame Merkel une crapule? Cette angelette de compassion et de générosité pour les vilains Grecs bordéliques et dépensiers?
    Comme quoi il y a tout de même de belles âmes en tête de ce cortège, donc ne soyons pas par trop sévères!!

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  17. Monsieur Schiffter,

    Je prends acte, et je n'ai pas à commenter outre mesure votre décision ni votre jugement sur l'intérêt de mes commentaires passés. Il en sera fait selon votre désir, et je vous assure de mon entière compréhension à cet égard.

    Je n'ai pas encore lu en effet le livre de Paraire; je maintiens que son attitude était pour le moins inélégante, et même grotesque au vu d'une vidéo de la scène;

    que vous me considériez par ailleurs comme un jobard est votre droit le plus strict;

    je vous serais simplement reconnaissant d'avoir l'honnêteté intellectuelle de placer votre demande A LA SUITE de mes deux derniers commentaires pour qu'on ne croie pas que je n'en ai pas tenu compte immédiatement, à part ce texte bien entendu, et pour cause.

    Je suis évidemment conscient que n'en rien faire ou/et censurer cette dernière réponse, dont je me serais abstenu sans la demande qu'elle contient, relève aussi de votre entière liberté en la matière.

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  18. Pas question de sombrer dans l’islamophobie ou l’amalgame. Les terroristes seraient trop heureux. Ils auraient atteint leur but, nous diviser pour mieux régner (toujours les mêmes ficelles). Quant à demander à des religieux et des croyants de toute chapelle musulmane, chrétienne, juive, etc… de faire une analyse critique de leurs textes ou de leurs versets, certains le font mais je crains que pour le moment, ce ne soit pas la majorité…. Affaire à suivre…
    En attendant, j’ai retrouvé ce beau texte de JP. VERNANT à propos de résistance tous ensemble, et ce malgré nos apparentes différences. Extrait du texte « tisser l’amitié ».
    « L'amitié a aussi ceci de particulier qu'elle nous change. Pour revenir à la Résistance, c'est une expérience qui a changé ceux qui l’ont vécue. Avant-guerre, j'avais mes groupes d’amis qui pensaient comme moi. Pendant la guerre, je me suis trouvé proche de gens qui étaient des militants catholiques, ou même qui avaient été membres de l’Action française. Le fait d'avoir pris ensemble, avec passion, des risques très grands m'a conduit à ne plus les voir de la même façon, et moi, je ne suis plus exactement le même depuis. Je n'ai plus porté le même regard sur les chrétiens ni même sur les nationalistes, à certains égards, dès lors qu'ils sont devenus presque automatiquement mes amis, c'est-à-dire mes proches de par notre engagement commun dans des choses d'une importance affective considérable. De même, ceux qui étaient communistes et qui ont participé activement à la Résistance à côté de non-communistes ont été profondément modifiés dans leur façon d'être communistes; ils ont, à mes yeux, cessé de croire qu'il s'agissait soit de conquérir les autres, soit de les éliminer. Ils ont été amenés à penser qu'il devait exister un moyen de s'entendre avec les autres pour créer quelque chose ensemble. Et l'amitié, c'est aussi cela : s'accorder avec quelqu'un qui est différent de soi pour construire quelque chose de commun. C'est la raison pour laquelle la plupart des communistes qui ont été dans la Résistance, spécialement dans la Résistance non communiste, se sont trouvés exclus assez rapidement dans les années qui ont suivi : ils ne pouvaient plus voir les choses comme auparavant. Mais ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas changer, qu'il s'agisse d'individus ou de groupes politiques ou sociaux, ceux qui n'acceptent pas l'idée que le changement est une manière de constituer sa propre identité édifient autour d'eux des murs de Berlin.
    Jean-Pierre VERNANT, Entre mythe et politique (1996).


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