dimanche 14 novembre 2010

Pessimisme balnéaire et mondanités

Biarritz, ce dimanche 14 novembre 2010, 17 h. La pluie pèse de tout son poids sur le soir pour qu'il tombe encore plus tôt. Je repense à la journée de mardi — à ce prix Décembre réputé chic et bien doté qu’une douzaine de personnes qui ne me connaissait pas personnellement — sauf l'une d'entre elles que je vois l’été à Guéthary — m’a décerné. En déjeunant avec les membres du jury dans la salle de restaurant véhipé du Lutétia, je me faisais l’effet d’être un cousin lointain invité à la table d’une famille divisée par des intérêts divergents, sans doute, mais liée par des activités communes. Tout le monde se tutoyait, riait, trinquait. J’avais du mal à penser que j’étais la cause d’une pareille bonne humeur. Gagné moi-même peu à peu par l’ambiance, je compris quelle était la finalité première d’un prix littéraire : se réunir entre gens d’une même profession et, toutes vanités et animosités rangées au vestiaire, se taper la cloche dans un palace parisien grâce à la générosité d’un mécène. Une fête de comité d’entreprise, en quelque sorte, plus mondaine et peuplée de belles femmes. 

7 commentaires:

  1. ...courage cher Frédéric Schiffter, tout ne manquera pas bientôt sa rentrée dans l'ordre.

    RépondreSupprimer
  2. C'est bon à dire - bon à lire, en tout cas. Et peut-être même bon à manger.

    RépondreSupprimer
  3. Une fête de CE au Lutétia... c'est esthétique, pour ne pas dire "ça a de la gueule"... sans doute très réjouissant aussi... Félicitations pour ce bel essai et ce prix !

    RépondreSupprimer
  4. Bah, même le père Emil s'est fait avoir...
    ça ira pour cette fois.

    RépondreSupprimer
  5. Ben oui, ça ne peut marcher qu'à ces deux conditions :

    - que vous ne soyez pas du sérail, mais plutôt en effet une sorte de "cousin lointain". Pas l'un d'entre eux, mais quand même suffisamment intelligent, belle plume, etc. pour être accueilli,

    - que le dîner soit sponsorisé

    Sinon s'ils promouvaient l'un d'entre eux, vous voyez les jalousies ? Et si le dîner devait être payé par chacun, de sa poche ?
    Oula ! De quoi plomber l'ambiance... Même les femmes seraient moins belles...

    RépondreSupprimer
  6. ¨¨(*_*)....

    Fell' y citation littéraire !

    RépondreSupprimer
  7. Cette photo est un aveu: Sollers n'a pas lu Délectations moroses.

    RépondreSupprimer

Les commentaires anonymes et fielleux seront censurés.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.