En traînant hier à Biarritz, je suis allé à la Librairie Darrigade. Pour mon anniversaire, j'avais l'envie de m'offrir un Spirou, QRN sur Bretzellburg, et l'opuscule de Schopenhauer, Senilia, l'art de vieillir. Spirou me renvoie dans l'enfance, le Patron me rappelle mon âge. En repartant sur ma Vespa PX 125, j'eus l'idée de m'arrêter à la buvette du phare. J'ai pris Senilia afin d'en picorer quelques apophtegmes en buvant un Coca. Quand je tiens un inédit de Schopenhauer, je brûle d'impatience, comme on dit, de le parcourir avant de le lire. C'est comme si je venais de recevoir le courrier d'un ami cher, un complice intellectuel. J'ai donc ouvert l'ouvrage au hasard et j'ai lu: «L'enfer n'est autre que ce monde. Les hommes y sont tantôt les damnés, tantôt les démons.» Sur une autre page: «La misanthropie et le goût de la solitude sont des notions équivalentes.» Je ne sais si je suis un grand esprit, mais les mots du Bousilleur de métaphysiques rencontrent toujours ma sensibilité. Je crois pouvoir dire que Schopenhauer est le seul philosophe qui me parle. Maintenant, le Marsupilami, c'est quelqu'un, aussi!
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer