dimanche 2 août 2020

Apocalyspe Anglet


C’est vers 20h, le 30 juillet, que je me suis aperçu que la forêt de Chiberta brûlait. On eût dit qu’un B 52 avait largué une bombe au napalm. Je ne vais jamais me balader dans ce coin, préférant flâner en bordure des plages. Mais c’est là, au milieu des grands pins et des genêts que ma chère Arletti habite. Sa maison et son jardin ont été épargnés grâce à une volte-face du vent et au zèle des pompiers. On dirait désormais un îlot de verdure posé dans un champ carbonisé. Arletti déplore le sort affreux que les animaux ont subi. Ils avaient profité du confinement pour s’exprimer et circuler en liberté. Un prédateur sans instinct, obéissant à sa seule force élémentaire, les a anéantis. Depuis des années, tous les jours, une buse variable venant de Chiberta planait au-dessus du parc. C’était sa visite rituelle. À son approche, les autres oiseaux, même les pies, baissaient d'un ton. Dès qu’elle repartait, ce petit monde reprenait les conversations. Je ne la vois plus. Cela m’attriste. Elle manque aussi au ciel.     

3 commentaires:

  1. Pour vous aider à oublier "Apocalyse Anglet" et toutes les buses "humaines" qui prolifèrent sur notre sol : Philippe Lavil (grand philosophe).Philippe LAVIL au secours ! Avec les filles, je ne sais pas... Quand il faut ou quand il faut pas... (notamment avec ces pseudo-féministes ayatollahs de la pensée...)

    "Nous n’avions pas saisi que Philippe Lavil nous apprenait à déjouer la routine et à rire de nous en tapant sur des bambous. Nous étions bien trop prétentieux, aveugles à la beauté d’un couplet dansant, pour ressentir que ses mélodies caribéennes contenaient la trace d’une humanité rieuse et désespérée. Sa musique nous apprend à jongler avec les incertitudes et à résister à la tentation du désespoir, si facile, si évidente à l’âge où les hormones envoient des SOS en détresse au cervelet. Le chanteur qui avouait « aimer trop les dames » dans un titre prophétique « Plus j’en ai, plus j’en veux » a soldé toutes les théories de l’expansion économique en se réfugiant dans le Kolé Séré. Son premier succès « Avec les filles, je ne sais pas » sort en 1970 chez Eddie Barclay, tailleur esthète du microsillon et lui assure de très nombreux passages à la radio. Philippe Lavil s’interroge alors sur l’incohérence de l’existence." Thomas Moralès (Causeur)

    https://www.causeur.fr/philippe-lavil-179760

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  2. Ce qui était incroyable avec Philippe Lavil, c'est qu'il avait le genre du chanteur qui n'allait chanter qu'une seule chanson pendant toute sa carrière, et pourtant il y en a eu d'autres. Une seule chanson, c'est un mantra, un exercice spirituel, le mystère du tube ("Capri, c'est fini"). Un hédoniste du surf à Biarritz a en lui une nouvelle chanson pour l'été, mais il ne l'écrit pas. Il se la chante pour lui tout seul.

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  3. Le félon incendiaire, un jeune boutonneux de 16 ans, a été confondu et arrêté pour cet acte.

    Cet été enflammé m'a conduit à la lecture d'un mémoire intéressant :
    "L’acte incendiaire, son sujet et sa signification : propositions à partir du Saint Genet de Jean-Paul Sartre", de Jérôme Englebert, qui mérite un coup d'oeil. On le pioche aisément sur la toile.

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