Mon opuscule, Contre le peuple — éditions Séguier — devrait être publié en langue espagnole en janvier 2023. Je me suis rendu compte, qu’en dehors d’une ou deux têtes plates qui s’essaient à la critique sans en avoir les moyens littéraires, ni le niveau philosophique, mon propos a été compris des happy few. Comme l’Homme, le peuple n’existe pas. Ce qui existe, c’est une population d’individus appartenant à des classes, des catégories sociales, des groupes, des troupeaux identitaires, étrangers ou hostiles les uns aux autres, et qui, de ce fait, ne peuvent constituer le peuple ou un peuple. Ce qui existe, c’est un corps électoral où se retrouvent ces factions, pour parler comme Machiavel. Quant à ce qu’on appelle les élites, elles n’ont rien d’une élite. C’est la plèbe d’en haut, pour parler comme Nietzsche. Ainsi, quand fascistes, identitaires, gauchistes, démocrates ceci ou cela, disent «le peuple», ils évoquent avec grandiloquence un fantôme politique. C’est un vent de bouche que tous ces démagogues rotent aux narines peu délicates des naïfs. ¿A propósito, como se dice «vent de bouche», en castellano?
Bonjour,
RépondreSupprimerLe 6 octobre étant mon jour d'anniversaire, le matin, au café, quand j'ai lu cette publication de votre part : ça m'a décidé à m'offrir un exemplaire de Contre le peuple (c'qui compte, c'est mon cadeau ; le cadeau des autres, j'en ai rien à fiche !).
J'l'ai lu. Bon, il y avait déjà une bonne dose que l'on retrouve fréquemment injectée dans le blog, mais, moi, il y a un détail pour lequel je tiens à vous remercier vivement : c'est votre encouragement pour la jeunesse en guise de conclusion : lire, annoter, relire, lire les commentateurs, etc. Travailler avec envie, quoi !
Ce message de votre part m'a collé une patate ! de l'envie de cultiver l'aristocratie de mon esprit.
Merci, M. Schiffter.
Néga