Séance de lecture publique sur la plage de Guéthary
samedi 8 septembre 2012
Photographie de Claude Nori
"La moindre obligation sociale me lasse avant même que j’y sacrifie et m’irrite si elle s’éternise. À peine suis-je en société que le vide me manque. Rien ne m’est plus insupportable que la présence de bonshommes et de bonnes femmes pétant d’optimisme et embesognés à 'avancer dans la vie' alors que, au bout de leur trajectoire, leur tombe, déjà ouverte, les attend. Tout devient prétexte à les fuir et, pour me soustraire à l’effervescence générale, à multiplier les pauses: pause amour, pause rêverie, pause sieste, pause soleil, et, au cours de ses pauses, encore des pauses où je tente d’atteindre à la totale immobilité. Si bien que, mises bout à bout, toutes ces pauses finissent par conférer à ma vie un air de dolce vita qui n’a rien à envier à la vie bonne prônée par les philosophes et les poètes antiques."
In Philosophie sentimentale
(Éditions J'ai lu)
De l'humour et de la grâce, l'image est parfaite. On vous envie la vie sous un parasol.
RépondreSupprimerCher Schiffter,
RépondreSupprimerCharmant tableau… intitulé :
Frédéric Schiffter dans une gloire d’anges
Si j’osais, je vous dirais : « Méfiez-vous, vous filez un mauvais coton ! Vous êtes en train de tourner idyllique… On en a connu d’autres à qui la chose est arrivée… — et pour moins que ça. »
Cet après-midi, j’ai mis en ligne un poème sensualiste… et il se trouve que vous y apparaissez : cette fois, pas de doute, votre gloire est parfaite !
Bien à vous,
R.C. Vaudey
Claude Nori, le Sandro Botticelli des plages.
RépondreSupprimerSans cesse certains fuient l'ennui et la mélancolie. Que l'on ne s'étonne plus de leur médiocrité.
RépondreSupprimerMon cher Frédéric,
RépondreSupprimerVos séances de lecture publique, immortalisées par Claude Nori, sont l'autre nom de la grâce balnéaire.
La dolce vita, c'est vous et vos exquises naïades.
Amitiés.
ALG
Vous êtes extrêmement agaçant; mais j'ai souvent remarqué que ce sont les têtes à claques qui font bouger les choses autour de moi...C'est pourquoi je suis obligée de les soutenir, malgré mes poils qui se hérissent.
RépondreSupprimerun ex musulman
RépondreSupprimerDésolé monsieur Schiffter ,votre pensée ressemble à la vie de la plupart des musulmans (la psychologie musulmane ,et religieuse par extension ).Cette position absolument catégorique à l'égard de la vie ,ce refus de "l'optimisme" et cette présence constante de l'image des tombes et de la mort me font pensée à la vie sordide des croyants (de toutes les religions ,je le précise pour que l'on fasse pas de moi un islamophobe) .Une seule différence c'est que vous n'etes peut etre pas croyant ( j'aimerais le savoir ) et que vous etes un dandy ,élégant et raffiné(par ailleurs votre posture là avec ces belles meufs ,les musulmans la refusent ici bas et l'attendent dans l'au-delà) .Une question simple au nihiliste balnéaire : est-ce que Dieu (peu importe sa couleur) existe pour vous ou pas ?
Bien à vous
Monsieur l'ex-musulman,
SupprimerS'Il le voulait, Dieu pourrait très bien exister.
Encore le mécréant joyeux
RépondreSupprimerCela veut dire qu'il peut exister mais que voilà il ne veut pas ?
J'ai du mal à saisir là ( désolé le germanopratin ,le hégélien , le marxiste l'existentialiste "Jean Saul-Partre m'a beaucoup marqué ) avant de vouloir ,"Dieu" doit exister d'abord non ?
Causa sui.
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