[…] Tous les fleuves
entrent dans la mer, et la mer n'en regorge point.
Les fleuves retournent au
même lieu d'où ils étaient sortis pour
couler encore.
Toutes les choses du
monde sont difficiles: l'homme ne peut les expliquer par ses paroles. L'œil ne se rassasie point de voir, et l'oreille ne se
lasse point d'écouter.
Qu'est-ce qui a été
autrefois?
C'est ce qui doit être à
l'avenir. Qu'est-ce qui s'est fait ?
C'est ce qui se doit faire encore.
Rien n'est nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire: Voilà une chose
nouvelle; car elle a été déjà dans les siècles qui se sont passés avant nous.
On ne se souvient plus de ce qui a précédé; et de même les choses qui doivent arriver après nous seront oubliées de ceux qui viendront ensuite.[…]
L'Ecclésiaste
Traduction de Lemaistre de Sacy
Rien de neuf, mais une suave, longue, et belle vague, pour vous cher Frédéric pour cette treizième de l'an 2000.
RépondreSupprimerEt pour vous, chère Corinne, une jolie bise soyeuse qui vous mènera là où vous le souhaitez.
SupprimerEt voilà le travail: comment abattre toute prétention humaine en quelques lignes. Un homme, enfin !
RépondreSupprimerPuissions-nous avoir la force de continuer à faire la sieste en toute lucidité tout en dansant sur le pire.
Et que ne doux.
Nous avons vous et moi cette force, Marquis. Mais je vous bats à la sieste.
SupprimerMes hommages à la marquise.
FS
Si les circonstances favorables à l’invention bienfesante sont le tems qui suit le premier sommeil, celui du réveil complet, celui de l’équilibre entre deux repas, mais principalement celui qui précède le dîner; la convalescence, le lendemain d’une jouissance, la pointe de vin, etc., puissiez-vous cette année — hors la convalescence… — en jouir amplement, tranquillement, et loin des malfaisants.
RépondreSupprimerEt puissent les circonstances favorables à l’invention malfesante — qui sont l’insomnie, l’ennuie, la fermentation des humeurs, et généralement tout ce qui tend à épaissir les liqueurs et ralentir les mouvemens — vous épargner.
Si, « bienfesante » ou « malfesante », l’invention n’a pas d’importance, comme certains le pensent, puisque le ciel est le joueur — et nous, rien que des pions — qui nous place et déplace sur l'échiquier du monde, puis nous lâche soudain dans le puits du néant, au moins pouvons-nous désirer qu’il nous accorde, dans son innocence, de jouer une belle et élégante partie : c’est ce que nous vous souhaitons pour l’année qui s’ouvre.
À vous,
Héloïse Angilbert & R.C. Vaudey
(et aussi M.J. Hérault de Séchelles et Omar Khayyām…)
Le meilleur pour vous, cher Vaudey. Mes respects à Héloïse, votre complice.
SupprimerFS
Cher Schiffter,
RépondreSupprimer2013! Que le meilleur vous tombe dessus par inadvertance (ces choses-là arrivent cycliquement, nul n'y échappe!)
Bien à vous,
Soluto
À vous, cher Soluto.
SupprimerCher Frédéric Schiffter,
RépondreSupprimerJe vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année (ordre et beauté, luxe, calme et volupté).
Cher Pascal Klein,
SupprimerJe vous adresse les mêmes vœux. Mais vous connaissez le mot de Wilde (que je rabâche à chaque nouvel an) selon quoi les dieux nous punissent en exauçant nos désirs.
À vous,
FS
L'homme de goût préfère toujours Lemaistre de Sacy qui traduit la Bible de telle manière qu'on a toujours un peu l'impression de lire Racine.
RépondreSupprimerUne grande année, donc, pour l'homme de goût et pour la Schiffterina.
A bientôt, cher ami.