Peut-être un peu sévère pour Groland, héritier certes affaibli et cathodisé de l'esprit Hara-Kiri de la grande époque qui était un beau travail du négatif et de démoralisation par le rire. Démoraliser par le rire, ou au moins le sourire et l'ironie, n'est-ce pas d'ailleurs aussi un peu, dans une autre tonalité, l'essence de votre méthode, cher Frédéric?
C'est toujours un peu pitié de voir Naulleau, grand avocat de la littérathure — voui, voui, avec un "h" —, sourire aux blagues minables de Ruquier, son maître. Une telle servilité le disqualifie pour faire le critique en général et juger Houellebecq en particulier.
Groland, cher Jérôme, me semble miser sur un comique démago-beauf (avec ses registres pipi, caca, kiki) que seuls des médiatiques savent exploiter pour gonfler l'audience. Ces gros lards fussent-ils des contestataires ou des héritiers de Choron, sont des parvenus de la contre-culture.
Houellebecq ne se disqualifie-t-il pas en acceptant une invitation de Carla Bruni-Sarkozy débouchant sur un éloge de son époux, en se déplaçant en Slovénie à l'appel du pape des Raeliens, en émigrant en Irlande et en Espagne pour des raisons fiscales tout en entretenant des rapports privilégiés avec quelques pontes germanopratins, ce qu'il lui valut de nombreux dithyrambes éditoriaux et une correspondance gracieusement rémunérée avec un philosophe français de mauvais aloi, en négociant un transfert éditorial à des fins lucratives et cinématographiques? Balzac regrettait de ne pas avoir le sens des affaires, lui qui désirait épater sa comtesse. Ses faillites successives l'obligeaient à ruser pour fuir ses créanciers. Il me semble cependant qu'il fut moins inquiet de sa bourse et de sa réputation au vu de sa littérature.
Houellebecq se disqualifierait s'il était normatif, idéologue, une conscience, un critique de tévé ... Il n'est qu'écrivain. Même pas maudit. Un type qui cultive — avec succès — un personnage antipathique. Pas un señorito, en tout cas.
À propos de l'allergie que Naulleau éprouve à l'égard de Houellebecq, je rappellerai qu'elle est assez récente. En quatrième de couverture d'un ouvrage intitulé "La littérature à vif" d'Olivier Bardolle paru en 2004 à L'Esprit des Péninsules, maison dédition qu'il dirigeait alors, Naulleau mentionnait ceci : "Qu'y a-t-il après Proust et Céline? Que peut-on lire sérieusement après eux? […] Un nom s'impose, car non seulement cet auteur est lisible, mais il est le seul lisible après Proust et Céline : il s'agit de Michel Houellebecq. "
Votre dernier message (16:07) est particulièrement assassin. C'est comme si vous disiez: "Eric Naulleau aimait bien Houellebecq quand il était encore vivant." Mais lequel de ces deux personnages le "il" désigne-t-il?
Le texte suit ainsi : "Lui seul (Houellebecq) aujourd'hui prend son lecteur et ne le lâche plus, sans rien lui épargner de la débâcle d'une modernité exténuée. Lui seul reflète l'époque avec la même justesse que Proust et Céline en leur temps, jusqu'à l'incarner."
Bonjour ou bonsoir M. Schiffter, je lis régulièrement votre blog et m'associe à cette joyeuse campagne d'affichage du senoritisme. La présence d'Eric Naulleau dans ce diaporama non exhaustif m'enchante. Moi qui râte chaque samedi avec ferveur sa chronique pseudo-critique. Du reste, comment peut-on se concevoir comme critique littéraire quand on estime que Proust est l'un des deux seuls écrivains du 20ème siècle. Moi, longtemps je me suis couché de bonne heure en lisant "du côté de chez Swann" tant cela me paraissait vide et ennuyeux ... comme Eric Naulleau
On a aimé picorer les définitions toxiques ici ou là
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Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? Telles sont, selon Kant, les quatre questions essentielles de la philosophie. Je me les suis posées. À chacune, j'ai répondu : rien. Mais sans doute ne suis-je pas ce qu'on appelle un "philosophe".
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J'aurai réussi une œuvre quand mon nom servira à désigner une pathologie mentale.
Frederic,
RépondreSupprimerPourquoi Abd al Malik ?
Question idiote, apres reflexion...
RépondreSupprimerBade boille de la cité repenti — grâce à l'islam soufi (?!) — et dont le gnangnan attendrit les señoritos des plateaux de télévison et de radio.
RépondreSupprimerentre gnangnan et blabla ..
RépondreSupprimerLe gnangnan est la forme la plus cucul du blabla.
RépondreSupprimerHum, ne feriez-vous pas payer à Eric Naulleau sa critique impitoyable - et souvent juste, à mon avis - de Wellbek, cher Frédéric?
RépondreSupprimerTristan
Peut-être un peu sévère pour Groland, héritier certes affaibli et cathodisé de l'esprit Hara-Kiri de la grande époque qui était un beau travail du négatif et de démoralisation par le rire. Démoraliser par le rire, ou au moins le sourire et l'ironie, n'est-ce pas d'ailleurs aussi un peu, dans une autre tonalité, l'essence de votre méthode, cher Frédéric?
RépondreSupprimerMon cher Tristan,
RépondreSupprimerC'est toujours un peu pitié de voir Naulleau, grand avocat de la littérathure — voui, voui, avec un "h" —, sourire aux blagues minables de Ruquier, son maître. Une telle servilité le disqualifie pour faire le critique en général et juger Houellebecq en particulier.
Groland, cher Jérôme, me semble miser sur un comique démago-beauf (avec ses registres pipi, caca, kiki) que seuls des médiatiques savent exploiter pour gonfler l'audience. Ces gros lards fussent-ils des contestataires ou des héritiers de Choron, sont des parvenus de la contre-culture.
RépondreSupprimerHouellebecq ne se disqualifie-t-il pas en acceptant une invitation de Carla Bruni-Sarkozy débouchant sur un éloge de son époux, en se déplaçant en Slovénie à l'appel du pape des Raeliens, en émigrant en Irlande et en Espagne pour des raisons fiscales tout en entretenant des rapports privilégiés avec quelques pontes germanopratins, ce qu'il lui valut de nombreux dithyrambes éditoriaux et une correspondance gracieusement rémunérée avec un philosophe français de mauvais aloi, en négociant un transfert éditorial à des fins lucratives et cinématographiques?
RépondreSupprimerBalzac regrettait de ne pas avoir le sens des affaires, lui qui désirait épater sa comtesse. Ses faillites successives l'obligeaient à ruser pour fuir ses créanciers. Il me semble cependant qu'il fut moins inquiet de sa bourse et de sa réputation au vu de sa littérature.
Houellebecq se disqualifierait s'il était normatif, idéologue, une conscience, un critique de tévé ... Il n'est qu'écrivain. Même pas maudit. Un type qui cultive — avec succès — un personnage antipathique. Pas un señorito, en tout cas.
RépondreSupprimerÀ propos de l'allergie que Naulleau éprouve à l'égard de Houellebecq, je rappellerai qu'elle est assez récente. En quatrième de couverture d'un ouvrage intitulé "La littérature à vif" d'Olivier Bardolle paru en 2004 à L'Esprit des Péninsules, maison dédition qu'il dirigeait alors, Naulleau mentionnait ceci : "Qu'y a-t-il après Proust et Céline? Que peut-on lire sérieusement après eux? […] Un nom s'impose, car non seulement cet auteur est lisible, mais il est le seul lisible après Proust et Céline : il s'agit de Michel Houellebecq. "
RépondreSupprimerCher Frédéric,
RépondreSupprimerVotre dernier message (16:07) est particulièrement assassin. C'est comme si vous disiez: "Eric Naulleau aimait bien Houellebecq quand il était encore vivant." Mais lequel de ces deux personnages le "il" désigne-t-il?
Tristan
Le texte suit ainsi : "Lui seul (Houellebecq) aujourd'hui prend son lecteur et ne le lâche plus, sans rien lui épargner de la débâcle d'une modernité exténuée. Lui seul reflète l'époque avec la même justesse que Proust et Céline en leur temps, jusqu'à l'incarner."
RépondreSupprimerY aurait-il une "star des médias" qui n'en soit pas, M'sieur Schiffter ?
RépondreSupprimerBonjour ou bonsoir M. Schiffter, je lis régulièrement votre blog et m'associe à cette joyeuse campagne d'affichage du senoritisme. La présence d'Eric Naulleau dans ce diaporama non exhaustif m'enchante. Moi qui râte chaque samedi avec ferveur sa chronique pseudo-critique. Du reste, comment peut-on se concevoir comme critique littéraire quand on estime que Proust est l'un des deux seuls écrivains du 20ème siècle. Moi, longtemps je me suis couché de bonne heure en lisant "du côté de chez Swann" tant cela me paraissait vide et ennuyeux ... comme Eric Naulleau
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