vendredi 30 mai 2014

NOTRE PETITE PHILOSOPHIE DU SURF DANS SON NOUVEAU BIKINI

(Isabelle Nori pour la photographie de couverture)
"Une vague ne se cache pas pour mourir. Elle aime disparaître sous le regard des hommes. À l’approche du rivage dont elle monte la pente sablonneuse ou rocheuse, elle se cabre pour exécuter une dernière pantomime menaçante. Puis, épuisée, elle s’effondre dans un fracas sourd qui se prolonge en un long grondement de ruines pulvérisées et bouillonnantes. Quand elle n’est plus qu’un flot blanchâtre, elle stagne en mousse collante au flanc d’une falaise, ou, si elle échoue sur une plage, le sable l’engloutit. Son âme s’évapore dans une vapeur d’embruns qui se déposent sur le visage des badauds. Parfois, ils pénètrent une poitrine. C’est dans le cœur d’un mortel qu’une vague, alors, rend son dernier souffle. La mélancolie est son ultime avatar."

Petite Philosophie du Surf
Éditions ATLANTICA



dimanche 25 mai 2014

La Belle et la Sublime (Réflexion sur Kant)

Dans ses Observations sur les sentiments du beau et du sublime, Kant ne livre aucune analyse des deux catégories esthétiques mais déroule une foultitude d’exemples concrets censés leur correspondre et les illustrer respectivement. Ainsi dit-il à propos des femmes que la blondeur et les yeux bleus nous donnent le sentiment de la beauté, mais qu'une chevelure brune et des yeux noirs nous font éprouver celui du sublime. C’est dans sa Critique du Jugement qu’il précisera que le beau appartient aux productions de l’art tandis que les spectacles de la nature nous offrent le sublime. Le beau est fini et ordonné, le sublime infini et sauvage. Jugeons sur pièces.  

jeudi 22 mai 2014

Claudia per sempre ancora


La Fille à la valise - Bande annonce Vost FR par _Caprice_


Claude Nori et votre serviteur vous invitent samedi prochain 24 mai à 19h50 au Cinéma Le Royal de Biarritz, à assister à la projection du très beau film de Valerio Zurlini La Fille à la valise (1961) avec la divine Cardinale à l’occasion de la publication de Dolce Claudia — aux éditions Contrejour.

samedi 17 mai 2014

Claudia per sempre

Vient de paraître
"[…] La folie des starlettes était de s’imaginer qu’elles méritaient une existence plus belle que celle que le hasard leur avait assignée — comme s’il y avait eu erreur de distribution. Il y a des bovarysmes moins touchants. Alors que nombre de filles de leur génération aspiraient à épouser un médecin ou un ingénieur et à devenir des femmes rangées, elles, naïves et provocantes, désiraient mettre de la poésie dans leur vie en la confiant à des magiciens de l’image fussent-ils les plus fantasques, les plus maniaques, les plus tyranniques. François Truffaut estimait qu’on ne pouvait pas donner de rôle, même secondaire, à l’un de ces petits modèles pour magazines de charme ou de mode enfermé dans un unique registre. Si on proposait à une starlette d’interpréter une secrétaire ou une jeune mère de famille, elle resterait figée sur l’écran avec ses tics et réflexes  de poseuse. On n’engage pas comme actrice une simili actrice. «Le travail d’un metteur en scène consiste à faire faire des jolies choses à de jolies filles », disait pourtant Truffaut. Sans doute les starlettes ignoraient-elles cette formule du cinéaste, mais elle exprimait leur espoir […].  

Éloge de la starlette

vendredi 2 mai 2014

Tristitia est hominis transitio a minore ad majorem perfectionem