L'anarchiste, s'il est de droite, bon travailleur et que son anarchie s'incarne juste dans quelques passes temps d'écriture, est souvent un super collègue.
Pour ne pas changer, je me suis mal exprimée. Il serait plus agréable de penser dans un endroit aussi paisible plutôt que dans une salle aussi triste. J'imagine que, dans un cadre tel ce champ, quiconque serait plus aviser de réfléchir sur qu'est ce que le bonheur. N'est ce pas ?
Ouvrant au hasard une page « Du bon usage de la lenteur » de Sansot :
« Les yeux mi-clos après bombance, en signe de satisfaction, pour ne pas troubler le bonheur de la digestion (…). Somnoler, ne plus prêter attention à un monde qui n’en vaut pas la peine… »
Et « L’art difficile de ne presque rien faire » de Denis Grozdanovich, une page choisie :
« L’après-midi (..) – ayant installé mon nouveau hamac indien sous l’un des grands chênes qui entourent la maison – et étant précisément plongé dans la relecture de L’Apologie de Raymond Sebond, je suis distrait de ma lecture par les coups insistants, répétés et très sonores d’un pic-vert juste à l’aplomb de ma tête sur le tronc de l’arbre dont l’une des branches maîtresses soutient physiquement mon farniente philosophique. J’ai l’impression d’une sorte de rappel à l’ordre émanant de la vie vivante mais suscité par ma lecture même. Or, à bien y réfléchir, mon impression ne peut être entièrement absurde dans la mesure où Montaigne ne cesse de prêcher l’attention à tout ce qui survient de nouveau, d’inédit, dans notre vie (souvent initié, si l’on sait y prendre garde, par les animaux) et d’y adapter notre jugement. Sans l’influence de Montaigne, sans doute n’aurai-je pas considéré le surgissement intempestif du pic-vert d’un point de vue comique ».
Montaigne, hamac, farniente, pic-vert… Voilà un beau programme – sauf que dans le Nord il pleut pour le moment.
"Alexandre le bienheureux", l'un de mes films préférés. Plus je vieillis (déjà 58 printemps) et plus je tends à ressembler à cet Alexandre. Pas facile dans la vraie vie avec les tas d'emmerdeurs qu'il faut parfois supporter ! Cordialement
Cher Frédéric, je vous écris depuis l'Orée venteuse où la pluie fouette les vitres à nouveau.
La fraîcheur du climat m'a poussé à rallumer le poêle à bois, et le souffle du vent me parvient assourdi depuis la buse.
Quelques oiseaux tournent alentour et chantent doucement.
La clématite et le chèvrefeuille, arrimés à quelques tiges de bambous, viennent frotter contre les murs de ma cabane en bois, et les cordes qui maintiennent l'ensemble grincent comme le mât d'un vieux cotre amarré dans un port désert.
La petite cascade d'eau ajoute quelques notes de musique céleste à cet ensemble qui n'en demande pas plus.
Je suis allongé dans le divan et n'en dirai pas davantage car l'instant de la génialité suprême est sur le point de survenir.
Lorsque tout a été abandonné et qu'il n'y a plus rien à faire, la vraie vie s'installe, comme sur terre lorsque celle-ci sera débarrassée de cette espèce nuisible et laborieuse.
Une chèvre se redresse sous les nuages.
Il est à nouveau l'heure bénie d'en finir.
Amitiés caprines à vous et aux nymphes de mer qui vont et viennent, vous accompagnant vers nulle part.
Dites-leur que tout va bien et que je dors, comme prévu.
On a aimé picorer les définitions toxiques ici ou là
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Le dandy ou l'aplomb de la légèreté (Préface)
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Le reflux
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Exercices de lucidité
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Le drame des types dans mon genre qui ne veulent pour rien au monde être pris au sérieux est justement qu'on exauce leur vœu.
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EN LIBRAIRIE LE 28 AOÛT 2013 Livre apprécié d'une lady-dandy stylée.
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L'ennui est ma passion.
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Contre les marchands de sagesse
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Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? Telles sont, selon Kant, les quatre questions essentielles de la philosophie. Je me les suis posées. À chacune, j'ai répondu : rien. Mais sans doute ne suis-je pas ce qu'on appelle un "philosophe".
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J'aurai réussi une œuvre quand mon nom servira à désigner une pathologie mentale.
L'anarchiste, s'il est de droite, bon travailleur et que son anarchie s'incarne juste dans quelques passes temps d'écriture, est souvent un super collègue.
RépondreSupprimerCher professeur,
RépondreSupprimerOui, il serait intéressant et si agréable d'arrêter de penser. Pourquoi ne pas faire vos cours de philosophies dans un champ pareil ..?
Bonne soirée a vous.
Voulez-vous dire, chère élève, que votre professeur vous donne trop à penser ?
RépondreSupprimerPour ne pas changer, je me suis mal exprimée. Il serait plus agréable de penser dans un endroit aussi paisible plutôt que dans une salle aussi triste. J'imagine que, dans un cadre tel ce champ, quiconque serait plus aviser de réfléchir sur qu'est ce que le bonheur. N'est ce pas ?
SupprimerOuvrant au hasard une page « Du bon usage de la lenteur » de Sansot :
RépondreSupprimer« Les yeux mi-clos après bombance, en signe de satisfaction, pour ne pas troubler le bonheur de la digestion (…). Somnoler, ne plus prêter attention à un monde qui n’en vaut pas la peine… »
Et « L’art difficile de ne presque rien faire » de Denis Grozdanovich, une page choisie :
« L’après-midi (..) – ayant installé mon nouveau hamac indien sous l’un des grands chênes qui entourent la maison – et étant précisément plongé dans la relecture de L’Apologie de Raymond Sebond, je suis distrait de ma lecture par les coups insistants, répétés et très sonores d’un pic-vert juste à l’aplomb de ma tête sur le tronc de l’arbre dont l’une des branches maîtresses soutient physiquement mon farniente philosophique. J’ai l’impression d’une sorte de rappel à l’ordre émanant de la vie vivante mais suscité par ma lecture même. Or, à bien y réfléchir, mon impression ne peut être entièrement absurde dans la mesure où Montaigne ne cesse de prêcher l’attention à tout ce qui survient de nouveau, d’inédit, dans notre vie (souvent initié, si l’on sait y prendre garde, par les animaux) et d’y adapter notre jugement. Sans l’influence de Montaigne, sans doute n’aurai-je pas considéré le surgissement intempestif du pic-vert d’un point de vue comique ».
Montaigne, hamac, farniente, pic-vert… Voilà un beau programme – sauf que dans le Nord il pleut pour le moment.
"Alexandre le bienheureux", l'un de mes films préférés. Plus je vieillis (déjà 58 printemps) et plus je tends à ressembler à cet Alexandre. Pas facile dans la vraie vie avec les tas d'emmerdeurs qu'il faut parfois supporter !
RépondreSupprimerCordialement
Cher Frédéric, je vous écris depuis l'Orée venteuse où la pluie fouette les vitres à nouveau.
RépondreSupprimerLa fraîcheur du climat m'a poussé à rallumer le poêle à bois, et le souffle du vent me parvient assourdi depuis la buse.
Quelques oiseaux tournent alentour et chantent doucement.
La clématite et le chèvrefeuille, arrimés à quelques tiges de bambous, viennent frotter contre les murs de ma cabane en bois, et les cordes qui maintiennent l'ensemble grincent comme le mât d'un vieux cotre amarré dans un port désert.
La petite cascade d'eau ajoute quelques notes de musique céleste à cet ensemble qui n'en demande pas plus.
Je suis allongé dans le divan et n'en dirai pas davantage car l'instant de la génialité suprême est sur le point de survenir.
Lorsque tout a été abandonné et qu'il n'y a plus rien à faire, la vraie vie s'installe, comme sur terre lorsque celle-ci sera débarrassée de cette espèce nuisible et laborieuse.
Une chèvre se redresse sous les nuages.
Il est à nouveau l'heure bénie d'en finir.
Amitiés caprines à vous et aux nymphes de mer qui vont et viennent, vous accompagnant vers nulle part.
Dites-leur que tout va bien et que je dors, comme prévu.
delorée
Cher Marquis,
RépondreSupprimerVotre carte postale me ravit et me touche.
Faites-nous parvenir des photographies de vos ravissantes amies barbichues et cornues.
Elles expriment la plus sage des philosophies.
Amitiés vives et balnéaires,
Schiffter