lundi 22 août 2016

Incipit sans suite — 5



L’histoire que je vais raconter est celle d’un homme qui partit dans la vie plutôt confiant et qui, à mesure que les jours passaient, revoyait son optimisme à la baisse.


3 commentaires:

  1. Cet incipit informatif nous présente un personnage sur la pente de la déprime. Celle-ci va progresser très lentement dans sa vie, au fil des jours, et non au fil des mois ou des années. En exergue de ce roman noir, il y aurait une citation de Schopenhauer.
    Ce personnage passe lentement du positif au négatif, de l'optimisme au pessimisme et au-delà, à cause d'une perte de confiance en autrui, qui altèrera ses relations sociales et qui le rendra violent, tant il est vrai que la tristesse mène à la colère.
    Entre l'optimisme et le pessimisme, l'anti-héros passera par une multitude infinie d'états intermédiaires, qu'il sera passionnant de parcourir et d'essayer de hiérarchiser : l'optimisme expérimenté, le réalisme, le scepticisme, le pessimisme gai, le cynisme, l'égoïsme, le pessimisme, le pessimisme radical, le nihilisme et toutes ses variétés.
    Néanmoins, la citation de Schopenhauer laisse entrevoir la possibilité d'une transmutation du pessimisme et du nihilisme en philosophie. Schopenhauer aussi fut violent, quand il martyrisa sa voisine. Mais grâce à la sagesse indienne, il se convertit à la pitié, qui est la forme suprême de la bonté naturelle, et il légua sa fortune à son propre chien. Comme le dit l'hymne védique, quand le plein est extrait du plein, il reste le plein. Quand le Tout est nié, du Tout il reste le Tout. Et plus jamais le verre n'est à moitié plein, ni à moitié vide. L'anti-héros pourrait devenir un idiot christique, un Christ recrucifié.

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  2. )Apportez moi la tête de Gérard Grig

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  3. Cet incipit offre une grande liberté de choix à celui qui voudrait le développer. Personnellement, j'aurais plutôt choisi le registre iconoclaste de la provocation et du scandale.
    Je le découvre maintenant et cela aurait pu être un exercice intéressant. Mais faut-il scandaliser les lecteurs à tout prix pour faire le succès d'un livre ?
    Se rendre antipathique, balancer et dénigrer tout le monde, c'était le fond de commerce d'un écrivain fin de siècle comme Léon Bloy.

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