mardi 30 août 2016

Incipit sans suite — 9

Éric Fischl

«Tu vois ma femme, me dit-il, si je tombais un jour malade, si je touchais en elle la maman, je crois qu’elle se montrerait plus aimante…»


1 commentaire:

  1. À cause d' une référence à la peinture d'Éric Fischl qui accompagne son incipit, on voit que l'auteur projette peut-être d'écrire un livre d'inspiration expressionniste, ou de faire un pastiche. Son incipit est insolite et un peu inquiétant. Le narrateur parle au style indirect et il nous introduit dans un univers morbide, névrotique, qui sera une accumulation de déformations de la réalité, dans le but de nous faire éprouver certaines émotions. Nous sommes aussi dans le monde gris et triste des classes moyennes. Edward Hopper avait déjà peint l'envers du rêve américain, mais dans un style plutôt naturaliste.
    Le retour à l' expressionnisme peut s'expliquer par la similitude vague que l'on découvre entre la crise du monde actuel et celle des années 1930. La même peur de la guerre, qui hantait l'expressionnisme allemand, se retrouve chez Fischl, dans sa sculpture, qui a fait scandale, de la femme tombant du World Trade Center.
    Néanmoins, la référence picturale de l'auteur est plus riche, à cause de l'ambiguïté du peintre. En réalité, le style de Fischl baigne dans la couleur et la lumière de l'impressionnisme.
    Le théâtre sera peut-être une autre source d'inspiration pour l'auteur, avec Strindberg. Mais ce sera surtout le cinéma qui l'inspirera, car celui-ci a énormément influencé l'expressionnisme.
    L'auteur sait sans doute aussi que l'expressionnisme est une étiquette réductrice. Edvard Munch, c'est "Le Cri" pour toujours, le tableau à éviter quand on l'expose !

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