« Le lion a ses dents et ses griffes ; l’éléphant et le sanglier ont leurs défenses ; le taureau a ses cornes ; la seiche a son encre qui lui sert à brouiller l’eau autour d’elle. La nature n’a donné à la femme […] que la dissimulation ; cette faculté supplée à la force que l’homme puise dans la vigueur de ses membres et dans sa raison. La dissimulation est innée chez la femme, chez la plus fine, comme chez la plus sotte. […] De cette tare fondamentale, naissent la fausseté, l’infidélité, la trahison, l’ingratitude, etc. Les femmes se parjurent en justice bien plus souvent que les hommes et ce serait une question de savoir si on doit les autoriser à prêter serment. »
Arthur Schopenhauer
Je crains que Schopenhauer n'ait pas contribué à rendre sa philosophie crédible par l'outrance de ses charges misogynes, pas plus d'ailleurs par celle d'un pessimisme qui va jusqu'à passer sous silence la composante affective de l'amour, réduit dans ses analyses au seul désir sexuel, et à nier qu'entre la souffrance et l'ennui existent des moments de joie, de contentement profond, parfois durable, et pas seulement grâce à la création ou la contemplation esthétique, du reste...
RépondreSupprimerMalgré tout, dans l'ensemble son pessimisme me paraît plus fondé, en tout cas plus compatible avec mon "idiosyncrasie" psychologique, que les différentes formes d'optimisme philosophique ayant recours à des minimisations ou escamotages de la souffrance à des degrés divers.
Oscar.
Cher Oscar,
RépondreSupprimerVotre commentaire me rappelle le propos d'un autre 0scar — Wilde — selon quoi "la vie est un mauvais quart d'heure à passer ponctué de minutes exquises".
Bien à vous,
FS
Un philosophe sentimental ne peut que reprocher à Schopenhauer de s'être imprudemment lancé dans des généralisations théoriques avant d'avoir médité à fond cette sentence du maître espagnol, s'adressant aux femmes: "On se croit très fort, on pense vous connaître".
RépondreSupprimerSauf, et cela est capital, si la pensée d'Iglesias a été conçue en regardant "les Proies", de Don Siegel. Le sentimentalisme général de la chanson nous induirait alors volontairement en erreur, pour mieux nous faire goûter la lucidité impitoyable de cette pensée.
Tristan-Carlos
Quel si grand danger siège donc sous la peau délicate pour que l'on se protège ainsi derrière sacs de sable et baïonnettes ?
RépondreSupprimerS'il était devant moi (encore vivant), je lui dirais :
RépondreSupprimer"Arthur, détends-toi...et va promener ton chien."
Arthur Schopenhauer ou comment avoir raison en tant d'endroits et tellement tort en d'autres !
Cédric.
Ah ! En fait, ce dont nous parle amèrement Schopenhauer ici, c'est de l'incapacité babouinesque de certains hommes à masquer leurs émotions quand ils ne devraient pas, inversement proportionnelle bien entendu à leur incapacité d'exprimer des sentiments quand il faudrait ? Oh, j'ai une meilleure idée : n'essaierait-il pas, par hasard, de faire passer l'adultère assumé sur facebook et la grossièreté pataudesque pour de l'honnêteté ? Sacré schopi. Un seul indice, et de taille, du fait qu'il écrit sans doute ici sous l'empire de l'amertume plutôt que de la raison : opposer, justement, adultère bien mené et usage de la raison.
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