jeudi 2 septembre 2010

Comment l'esprit vient aux jeunes filles


Les professeurs de philosophie se divisent en deux catégories. L’une motive les jeunes esprits en les entretenant dans l’espoir que leur vie s’accordera à leurs désirs réglés sur la raison ; l’autre les démoralise en leur rappelant que la raison est une chimère de philosophes et la vie un processus de démolition. Les bons professeurs se rangent dans la première catégorie — tous mes collègues ; les mauvais dans la seconde — moi.

8 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ! Merci pour votre humour roboratif ,sans hésiter je vous aurais choisi comme professeur de philosophie !

    Avec mes plus amicales et attentives pensées ,

    Dominique Giraudet

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  2. Et tout à coup, il se souvint de ce qui lui avait plu dans ce métier, malgré tout.

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  3. Eh oui, cher Jérôme, au cœur d'un lycée officiel vit un lycée buissonnier...

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  4. Merci Frédéric Schiffter pour votre lucidité,votre ironie, votre écriture, vos essais...Ces demoisellles ont bien de la chance....

    Bien à vous.

    Grand admirateur aussi , tout comme vous de monsieur Clément Rosset.

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  5. J'aimerais bien faire partie de la 2nd catégorie Mister S mais ma rigueur scientifique m'en empêche (rires)........... !
    N.

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  6. Inutile de se demander qui de la romancière ou du fabuliste vous inspira le titre!

    En vous lisant, je me souviens que "notre ami commun" disait à peu près ceci:

    L’esprit : cumul des disgrâces.

    (pas trop de "démoralisation", quand même;
    le processus de démolition ne fait que commencer pour ces jeunes esprits!)

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  7. N'est-ce pas là, cher maître, la plus touchante démonstration de feinte modestie dont vous puissiez gratifier vos zélateurs? C'est toujours, je le confesse volontiers avec un attendrissement teinté d'admiration que je lis vos merveilleux billets d'humeur car je sais l'homme de grande valeur que vous êtes. Pourtant je ne puis vous voir sans frémir vous faire votre propre détracteur-fût-ce même un effet de votre fameuse causticité. Que n'avez-vous pitié de vos féaux, monsieur Schiffter, que ne les délivrez-vous enfin du doute qui les oppresse!Je le dirai tout haut puisque les oukases du savoir-vivre vous défendent de le faire vous-même: vous êtes le fruit le plus singulier et le plus appétissant(cette saveur tout à la fois amère et sucrée est proprement enivrante.) que porte, en cet été funeste de la pensée béotienne, l'arbre millénaire de la philosophie. La peste soit donc des malheureux qui croient trouver en ces vergers moins luxuriants que vous louez à tort de quoi satisfaire leur soif de "gai savoir".

    Merci, monsieur Schiffter d'abaisser jusqu'aux hommes de peu que nous sommes votre regard perçant d'anachorète athée.

    Etienne Baudard

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  8. BONJOUR L'ANGOISSE !, j'ai les concepts qui pointent.

    Un poème à lalangue sansqualités en réponse à :
    Comment l'esprit vient aux jeunes filles
    ou Le repos du guerrier, en tout bien tout honneur.



    Je n'habite plus la porte à côté.
    J'étais une de vos élèves assidues, et avant de vous connaître, je me croyais sortie de la cuisse de Jupiter alors que je prenais des vessies pour des lanternes.

    Et puis, le temps passe vite, hein!
    hein!

    Nous ne nous sommes pas dit bon vent !, mais du lieu-dit du diable vauvert (Nice côte d'Azur) j'ai quelques confidences à vous faire : je vais vous dire ce que je pense,
    car toujours je dis ce que je pense,


    .


    ;
    J'aime beaucoup ce que vous faites.
    Tant pis/Tant mieux

    Agur !

    Agathe.


    POSTSCRIBERE/POSTSPECULOOS (fin du tea-time):

    M'sieur c'est la SPECU-LOOSE! Et puisque vous avez jeté le bébé (d'où l'inconvénient d'être né) avec l'eau du bain, moi j'lâche l'affaire M'sieur.

    Sans commune mesure.

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