"Je hais les optimistes et la religion du positivisme qui compte tant d'adeptes. J'aime les désespérés, les hommes perdus, les orphelins. Les gens qui vont bien, le proclament fièrement sans cesse, me désolent. Je ne peux leur accorder ma confiance : ils ont trop à perdre".
Jean-Pierre Marielle
Le Grand N'importe Quoi
Ce qui rend difficile, me semble-t-il, toute discussion avec des "optimistes" (ceux qui s'obstinent à croire que les choses peuvent -- et doivent -- s'améliorer), c'est qu'ils ne peuvent s'empêcher de considérer leur posture sur un plan moral et juger inacceptable toute attitude plus ou moins sceptique à l'égard de cette croyance.
RépondreSupprimerParadoxe à part, je pense que tout optimiste est profondément pessimiste (c'est parce qu'il sait, au fond de lui, que tout va mal finir qu'il affiche et s'accroche à la croyance inverse), et tout pessimiste, un optimiste (qui, n'ayant plus rien à perdre, n'a plus peur de rien et avance donc avec confiance).
RépondreSupprimerLa grande santé (ou la joie de vivre) me semble en tout cas toujours du côté de ceux qui osent ne pas tout voir en rose.
et les gens qui vont bien mais la bouclent tranquilou?
RépondreSupprimerEntre le positive man sorti d'un stage de yoga et le dépressif man auto mutilé, je ne choisi pas, les deux me semble souvent de bon gros égocentriques grotesques.
Du caca en fait.
Je travaille avec des optimistes, autant dire que je vis avec, ce qui a pour effet d'accentuer mon pessimisme. Cela dit, entre "bon gros égocentriques grotesques", on arrive à s'entendre...
RépondreSupprimerEt ceux qui, comme vous, Monsieur Anonyme, ne se prennent pas pour de la merde, leur arrive-t-il de la "boucler tranquilou" ?
RépondreSupprimerHé, où l'avez-vous trouvé ?
RépondreSupprimerLa protestation de Miou Miou fait entendre la voix de l'oubliée, de la sans grade.
RépondreSupprimerCe véhément “Eh ben moi, alors, j'tricote”, c'est une plainte insolente, mais douloureuse. Exclu du jeu social, c'est à dire du plan sexuel qu'on expose devant lui, ce personnage rappelle son existence, sollicite un rôle dans la distribution.
C'est touchant.
M'sieur Schiffter, z'êtes un vrai sniper !
RépondreSupprimerBien moi je tricote, je tricote un bonnet. Alors cet hiver, à défaut d'autre chose, au moins, j'aurai chaud... et ça c'est un optimise à la con contre lequel même les saisons ne peuvent rien.
RépondreSupprimerNB: S'appeler Cassandre et parler d'optimisme c'est contre nature...