En traînant à la Chambre d'amour, je savourais cette atmosphère de printemps avant le printemps qui chasse non seulement les pensées cafardeuses, mais neutralise les pensées tout court. Si j'étais moins flemmard, je creuserais cette forme paradoxale de cogito: Je traîne, donc je ne pense à rien. Mais je ne suis pas moins flemmard...
Si j’ai bonne mémoire, Cioran dit une chose comme celle-ci dans _De l’inconvénient d’être né_ (à mon avis l’un des plus beaux aphorismes de l’ouvrage) : lors d’une promenade un marron s’écrase au sol devant lui et, tout près de toucher au sublime, il dit préférer poursuivre sa route.
RépondreSupprimerEt pendant ce temps-là, l'autre philodoxe de Todd nous fourgue sa Troisième Guerre mondiale...
RépondreSupprimerM. Schiffter, je vous tire mon chapeau car je vous remercie de nous rappeler par cette délicate brièveté, que la "glande" (moi, c'est comme ça que je nomme la traîne) reste le meilleur de tous les remèdes.
Cordialement,
Néga