dimanche 6 novembre 2011

Les bonnes femmes — 9


Jan Saudek


«Puis-je affirmer en passant que je crois bien connaître les femmes ? Cela fait partie de mon patrimoine dionysien. Qui sait ? Peut-être que je suis le premier psychologue de l’éternel féminin ?
Quand [les femmes] luttent pour conquérir des droits égaux à ceux de l'homme c'est un symptôme de maladie: nul médecin ne l'ignore. La femme vraiment femme repousse, au contraire, des pieds et des poings toute espèce de ”droits”: l'état de nature, l'incessante guerre des sexes lui assure facilement la suprématie.
A-t-on bien compris ma définition de l'amour? C'est la seule digne d'un philosophe. L'amour? Une guerre quant aux moyens ; quant à l'essence: la haine mortelle des sexes. A-t-on entendu ma réponse à la question : Comment guérit-on une femme? Comment assure-t-on son "salut"? En lui faisant un enfant. C'est d'enfants qu'a besoin la femme, l'homme n'est jamais qu'un moyen — ainsi parlait Zarathoustra.
”Émancipation de la femme” ? Discours de haine instinctive de la femme ratée, c'est-à-dire stérile, envers la femme bien conformée. La lutte contre l'homme n'est jamais qu'un moyen, un prétexte, une tactique. En se donnant à elle-même les titres de ”femme en soi”, ”femme supérieure”, ”femme idéaliste”, la femme ratée tend à rabaisser le niveau général de la femme ; nul moyen plus sûr, à ces fins, que la formation du lycée, les culottes et les droits politiques de la bête électorale. Les émancipées sont, au fond, des anarchistes dans le monde de l' ”éternel féminin”, celles qui s'en sont mal tirées et qui cherchent à s'en venger... »

Friedrich Nietzsche

Ecce Homo
(Chapitre III, § 5)

15 commentaires:

  1. Et j'ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le coeur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. L'ecclesiaste.

    RépondreSupprimer
  2. « Entre la femme et l’homme, il peut exister amour, passion, lien d’habitude et tout ce qu’on voudra, il n’y a pas véritablement société. L’homme et la femme ne vont pas de compagnie. La différence des sexes élève entre l’homme et la femme une séparation de même nature que celle de la différence des races met entre les animaux. Aussi, bien loin d’applaudir à ce qu’on appelle aujourd’hui émancipation de la femme, inclinerais-je bien plutôt, s’il fallait en venir à cette extrémité, à mettre la femme en réclusion. »
    Pierre-Joseph Proudhon, "Premier Mémoire sur la propriété", 1er juillet 1840.

    RépondreSupprimer
  3. Et pourtant le délicieux commerce entre les hommes et les femmes au XVIIIe, l'art de la conversation qui se retrouve parfois quand on étudie la littérature. Certes, ces philosophes ont peut-être raison : mais est-ce que je pense à ce qu'ils racontent quand je tombe amoureux ? Il faut être froid pour être de leur avis, et cruel.

    RépondreSupprimer
  4. « La notion même de “l’idée” est inaccessible à la femme. Je n’ajouterai qu’un mot : la prétention à l’idée chez la femme est la mort de la grâce et de la vertu. »
    Pierre-Joseph Proudhon, “Cahier XV”, 30 décembre 1840.

    RépondreSupprimer
  5. Bonsoir cher Frédéric !

    A notre décharge.. "Le défaut le plus répandu de notre type de formation et d'éducation : personne n'apprend, personne n'aspire, personne n'enseigne... à supporter la solitude".
    Friedrich Nietzsche

    RépondreSupprimer
  6. Un autre gars dans le même bar07 novembre, 2011

    Elle est partie, hein ? Così fan tutte !

    RépondreSupprimer
  7. Chère Corinne,

    Nietzsche est excusable. Il parlait des femmes en qualité de Surhomme.

    RépondreSupprimer
  8. Cher Frédéric, il est vrai que le concept a fait son chemin ! http://surhomme.fr/

    RépondreSupprimer
  9. Au prétexte de la critique des "bonnes femmes", la misogynie se donne ici libre cours – notamment avec les textes du pauvre Proudhon qui n'imaginait rien d'autres pour les femmes que le statut de ménagère ou de courtisane (et encore préférait-il le second). Quant au prétexte de Nietzsche Surhomme, il faut plutôt se souvenir de sa dépression après sa séparation involontaire de Lou Salomé dont "Ainsi parlait Zarathoustra" est le témoignage.

    RépondreSupprimer
  10. C'est donc un chagrin d'amour qui inspira à Nietzsche cette enflure prophétique intitulée "Ainsi parlait Zarathoustra" ? Ah, les bonnes femmes ! Elles causent de ces dégâts !

    RépondreSupprimer
  11. A lire l'inégalable "Nietzsche et le démon de midi" de l'insaisissable Botul (1001 nuits) dans lequel on apprend, avec raison, que Lou Salomé est finalement bien plus nietzschéenne que Nietzsche.
    Lou a eu raison du génie allemand et de son éternel retour, non pas seulement défait par les bêtes à cornes que sont sa mère et sa soeur, ces deux bonnes femmes, mais par l'intelligence, l'indépendance et la volonté d'un être évoluant en de-ça du genre, dans cet entre-deux de la plasticité sans fin que constitue l'androgynie. Face à l'androgyne, le surhomme perd sa majuscule et s'effondre sur lui-même. Comme quoi, il reste quelque chose de "la bonne femme" chez l'auteur d'"Humain trop humain". Ce chagrin assez pathétique révèle le pouvoir dramatique de la contagion.
    La "bonne femme" est une pathologie bien plus lourde et plus subtile qu'il n'y paraît.
    N'est pas à l'abri qui veut !

    RépondreSupprimer
  12. Pendant ce temps, le record de la plus haute vague jamais surfée a été battu mardi par l'Irlandais Garrett McNamara. Elle a été mesurée au Portugal, à 27 mètres de haut. Le surfeur s'est déclaré "béni et honoré d'avoir été invité à explorer le canyon et sa ville exceptionnelle. Ici les vagues sont si mystérieuses". Il parle du canyon de Nazaré, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Lisbonne sur la Praia de Norte. Il s'agit d'un des plus grands canyons sous-marins du monde, avec ses 170 km de long et 5 km de profondeur. Un phénomène géologique à l'origine de ce miracle sur eau.

    RépondreSupprimer
  13. Les images :
    http://www.youtube.com/watch?v=dyBzYCEyUlE&feature=player_embedded

    RépondreSupprimer
  14. Je déteste la pensée de Nietzsche mais si je n'admire pas les lutteurs de sumo, je trouve ces femmes d'une laideur hideuse au point de pouvoir inspirer le réalisateur d'"Alien"...
    Il est vrai que ses monstres à lui ressemblent plus à des insectes géants et à des crustacés qu'à ces odieuses masses gélatineuses qui semblent s'apparenter plutôt à une sous-classe improbable de mollusques ( mais je ne voudrais surtout pas dire de mal des petites pieuvres si mignonnes et enjouées!)

    Maintenant si ça fait plaisir à ces dames de concourir pour le titre de femelle la plus moche de l'univers, grand bien leur fasse, malgré ce que peut faire penser l'exemple grec (je ne parle pas des exquises créations de Praxitèle!), nous sommes paraît-il (encore?) en démocratie...

    RépondreSupprimer
  15. La fausseté de cette pensée peut se prouver tous les jours. Les différences de goûts, de caractères sont principalement dûs à l'éducation. Je suis loin d'être féministe, mais j'ai des amies qu'on pourrait qualifier de féministes et qui ne cherchent nullement à se venger de quoi ou de qui que ce soit, et qui n'éprouvent aucune haine.

    RépondreSupprimer

Les commentaires anonymes et fielleux seront censurés.