Je me suis procuré cet ouvrage de Guevara écrit avant qu'il ne devienne El Che. En 1951, le jeune étudiant en médecine décide avec Alberto, son condisciple de la faculté, de parcourir les routes de l'Amérique latine, de l'Amérique centrale, et d'atteindre les États-unis. Ils n'y vont pas pour y fomenter une guérilla. Ils ne sont animés que du désir d'aventure picaresque de chevaucher tous deux La Poderosa II - La Vaillante -, une Norton 500cc, qui leur permettra de traverser l'Argentine, le Chili, le Pérou, le Venezuela... Durant ce périple, Guevara prend des notes. Il voit à quel point ce continent est sous la botte yankee. Il n'est pas encore le combattant ni le théoricien que le monde connaîtra. Mais ce beatnik avant la lettre, qui rédige ses notes à la belle étoile, dans des abris de fortune, chez des peones hospitaliers, aiguise sa conscience révolutionnaire sur la selle de la moto anglaise. Sergio Leone a-t-il pensé à lui en créant à l'écran le personnage de John, le républicain irlandais qui sillonne les routes du Mexique au guidon de sa Harley Davidson? James Coburn ne ressemble pas à Guevara et Guevara n'a pas l'ambition littéraire de Kérouac. À 22 ans, Guevara est sur la route, prêt à dynamiter le monde. Il ne le sait pas encore.
L'analogie que vous proposez entre le personnage de Sean interprété par James Coburn dans " il était une fois la révolution " de Leone et Enersto " Che" Guevara me semble tout à fait pertinente. Cordialement. P Tranchand
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