jeudi 29 juillet 2021

Ce monde est triste, hélas! Et je lis trop de livres !



Jadis, j'avais fondé une cabane d'édition nommée DISTANCE avec mon ami Jean-Michel Martinez-Esnaola. Nous publiions nos ouvrages avec l'aide du Bookstore, de Biarritz. Ne reculant devant aucun paradoxe, nous décidâmes d'exhumer un texte de Schopenhauer, tiré des "Parerga et Paralipomena", intitulé "La Lecture et les Livres", mais, là, proposé sous le titre de "L'Art de ne pas lire". Le Patron, comme l'appelait Cioran, fâché avec la littérature de son temps, y donne un conseil: "La meilleure façon de ne pas lire le mauvais, c'est de ne lire que le bon" — c'est-à-dire les classiques. En feuilletant ce savoureux factum, j'en retiendrai aussi cette phrase dans la perspective de la rentrée littéraire qui vient: "À en croire Hérodote, Xerxès pleura à la vue de son innombrable armée, en songeant que de tous ces hommes il n’en resterait pas un seul vivant dans cent ans. Qui ne pleurerait aussi en songeant que, [de tous ces romans empilés dans les rayons des libraires], il n’en restera pas un seul vivant, même dans [six mois]?"


 

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