Je croise parfois des personnes qui m’arrêtent pour me dire qu’elles ont eu plaisir à lire tel ou tel de mes opus. Pareils témoignages ont pour effet à la fois de me ravir et de me figer dans l’incrédulité. Pour paraphraser Proust, je dirais que mes idées sont les succédanés de mes humeurs. Aussi suis-je étonné qu’on s’y intéresse. Comme mon embarras semble, peut-être, de l’indifférence, je dois perdre aussitôt un de mes rares lecteurs. Néanmoins, c’est non sans une pointe de contentement que j’ai reçu hier la version espagnole de La Beauté, une éducation esthétique, publiée par les éditions Siruela de Madrid —— traduction de Susana Prieto Mori. Par son petit format, sa couverture, sa typographie, le volume a tout pour me plaire. Barbey appelait ses écrits brefs des «babioles». En voilà une bien mignonne. J’espère que des señoritas férues de divagations philosophiques la glisseront dans leur sac à main.
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Je viens de dévorer votre dernier opus (en français) ce matin, de la première à la dernière ligne. Lecture captivante, je n'ai pu me résoudre à sortir de mon lit avant d'avoir terminer.
RépondreSupprimerPS: Lors d'un passage, le personnage dit que "Biarritz est la capitale de l'ennui", en citant un auteur dont il ne se rappelle plus le nom.Mais moi,je pense savoir de quel auteur il s'agit....
Stéphane C