samedi 19 mars 2011

La sagesse de Woody


Reçu, hier, de l’ami Éric Vartzbed, son dernier opus : Comment Woody Allen peut changer votre vie ­— aux éditions du Seuil. Un traité de cinéphilie et de sagesse comme je les apprécie, à savoir bref — cent pages — et percutant. Un traité de sagesse ? Affirmatif. Car Éric Vartzbed rappelle que de la vision du monde tragique de Woody Allen, répétée dans chacun de ses films sur le mode de la variation, procède un art de vivre sa déprime. Je citerai quelques têtes de chapitres:

Comment ruiner sa vie amoureuse ?
Comment gâcher sa vie avec la religion ?
Comment ne pas devenir ce que l’on est ?
Comment parler pour ne pas se comprendre ?
Comment prospérer grâce au crime ?

 Autant dire que le titre du livre est mensonger. Woody Allen ne changera rien à notre vie. Heureusement, nous avons son cinéma pour ne pas périr de la morale.

4 commentaires:

  1. J'ai vu il y a peu et pour la première fois son Manhattan. Moins bon qu'un Annie Hall, mais les dialogues restent excellents :
    « Yale : On est des pauvres mecs ! On est que des hommes ! Pas autres chose ! Mais tu te crois Dieu ?!
    Isaac : Il faut bien que je prenne exemple sur quelqu'un ! »

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  2. "Woody Allen ne changera rien à notre vie. Heureusement, nous avons son cinéma pour ne pas périr de la morale."
    Tiens, c'est drôle, j'ai envie de reporter cette observation sur un philosophe dont je consulte régulièrement le blogue, et qui se dit "sans qualités"...

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  3. Alain de Botton a également écrit sur le même modèle Comment Proust peut changer votre vie.
    Annie Hall la scène à l'école, Freud et la période de latence:
    http://www.youtube.com/watch?v=sGfOxe-aU2M&feature=player_embedded

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  4. Je sais que les procès en authenticité n'ont pas bonne presse sur ce blogue, mais W. Allen est pour moi le pseudo-loser par excellence. Doublé d'un petit braquet, réactif au quart de tour façon Sarko.

    Polygame en herbe, mais complètement hermétique au beau principe des vases communiquants. Le type hargneux qui cloisonne sans virtuosité ses différents comptes email, espionne les SMS et tutti quanti.

    Quitte à perdre, par deux ou trois à zéro, autant endosser le rôle plaisant du perdant magnifique. Lui préfère ses pitoyables convulsions, et donne en cela un bien mauvais exemple.

    Cdlt,

    Un ex-fan de foot

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