Si Jonathan Swift choisissait la satire, c'était parce qu'elle permet d'utiliser la lame tranchante de l'ironie avec laquelle l'esprit dépiaute la bêtise — qu'elle sévisse dans les mœurs, ou, plus fréquemment qu'on ne le croit, dans les œuvres philosophiques. Les éditions Louise Bottu (clic) nous offrent ici la délectable Modeste proposition (texte dans lequel Swift suggère que les Irlandais pauvres pourraient élever leurs enfants en bas âge afin d'en faire de la tendre viande de boucherie dont les riches se régaleraient), et d'autres écrits qui déplurent aux esprits chagrins. À ce propos, il faut se rappeler que l'un d'eux s'appelait George Orwell, lequel, dans une étude sur les Voyages de Gulliver, avait déclaré que Swift était un malade mental parce qu'il doutait du Progrès et de la bonté humaine.
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Il y a 30 ans, dans un moment de perdition je postule à la société générale. J'obtiens un 20/20 aux tests de logique. On me soumet un test psychologique. Je me souviendrais toute ma vie de la gueule consternée de la psychologue de service, quand à sa question "Idéalement, ou aimeriez vous vivre?" Je lui répondais - Au Pays des Houyhnhnm !
RépondreSupprimerRecalé sur le poteau.