mercredi 18 août 2010

Belle journée ensoleillée


"Il n'y aura plus sur la terre aucun vestige de ce que nous sommes : la chair changera de nature; le corps prendra un autre nom; même celui de cadavre ne lui demeurera pas longtemps: il deviendra, dit Tertullien, un je ne sais quoi qui n'a plus de nom dans aucune langue : tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu'à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes."

Jacques-Bénigne Bossuet
Sermon sur la mort

7 commentaires:

  1. Le soleil sourit aux morts :

    " On ne peut devenir que pour autant qu'on soit déjà. " Novalis

    D'ici et d'ailleurs.

    Bien à vous cher ami.

    Philippe Chauché

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  2. J'aime beaucoup ça aussi, cher Frédéric:
    "Je dis donc, ô riches du siècle, que vous avez tort de traiter les pauvres avec un mépris si injurieux. Afin que vous le sachiez, si nous voulions monter à l’origine des choses, nous trouverions peut-être qu’ils n’auraient pas moins de droit que vous aux biens que vous possédez. La nature ou plutôt, pour parler plus chrétiennement, Dieu, le Père commun des hommes, a donné dès le commencement un droit égal à tous ses enfants sur toutes les choses dont ils ont besoin pour la conservation de leur vie. Aucun nous ne se peut vanter d’être plus avantagé par la nature. Mais l’insatiable désir d’amasser n’a pas permis que cette belle fraternité pût durer longtemps dans le monde. Il a fallu venir au partage et à la propriété, qui a produit toutes les querelles et tous les procès : de là est né ce mot de mien et de tien, cette parole si froide, dit l’admirable saint Jean Chrysostome ; de là, cette grande diversité de conditions, les uns vivant dans l’affluence de toutes choses les autres languissant dans une extrême indigence.»

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  3. Et on nomma cela poussière.

    Par une telle journée ensoleillée, je préférerais qu'on me sermone sur l'ambition, plutôt...

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  4. C’est un plaisir, chère Moleskine, de vous sermonner par la voix de l’Aigle de Meaux. Sur l’ambition, donc (mais vous devez connaître) :
    «Ce n’est pas sans raison […] que le Fils de Dieu nous instruit à craindre les grands emplois ; c’est qu’il sait que la puissance est le principe le plus ordinaire de l’égarement ; qu’en l’exerçant sur les autres, on la perd souvent sur soi-même ; enfin, qu’elle est semblable à un vin fumeux qui fait sentir sa force aux plus sobres. Celui-là sera le maître de ses volontés qui saura modérer son ambition, qui se croira assez puissant pourvu qu’il puisse régler ses désirs et être assez désabusé des choses humaines pour ne point mesurer sa félicité à l’élévation de sa fortune ».

    Tiens, demain, j’emporte les "Sermons" à Parlementia, la vague de Guéthary, et je les relirai entre deux sessions de surf à la terrasse du «Bahia beach » en sirotant un thé glacé.

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  5. Oui, je connais, et cela résume assez bien, je trouve (surtout la dernière phrase), "la fuite généreuse".

    Un esprit assez "méandreux", cet Aigle de Meaux!

    Que la vague vous soit bonne!

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  6. Je découvre votre blog, qui me donne envie de lire vos livres. Je ne dois pas être le seul dans ce cas, et cela me contrarie, car vous serez peut-être un jour lu par un grand nombre d'idiots dans mon genre.

    J'ai trouvé beaoucoup de choses plaisante sur votre site. En remerciement, une citation de Tchouang-tseu trouvée dans un livre de Lin Yutang :

    « Ce que nous aimons, c'est cette vie mystérieuse. Ce que nous haïssons, c'est la dégradation dans la mort. Mais ce qui se dégrade devient à son tour vie mystérieuse et cette vie mystérieuse, à son tour, se dégrade »

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