mercredi 19 mars 2014

Les étés si brefs de l'anarchie — 2


La liberté en croupe (1970) par francomac

9 commentaires:

  1. "Le sexe comporte toujours une part de nostalgie, la nostalgie de l’epoque où vous le convoitiez. Le sexe c’est la nostalgie du sexe" A.Warhol (Pierre L.)

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  2. Leçon n°1 : Il faut savoir se dévêtir pour un homme qui pare de sa voix nos plus grandes pudeurs. c.q.f.d.

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  3. Plus je vois des films des années 70, (et indépendamment de leur valeur artistique intrinsèque), plus j'ai la certitude d'être l'exilé de ma propre enfance, plus j'ai la certitude que nous avons tous, collectivement, perdu quelque chose en route.
    Merci, cher ami et néanmoins cher "trickster" et cher "décepteur"

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    1. En effet, cher Jérôme, pour un peu, en détournant Jorge Manrique, je dirais que n'importe quel cinéma des années soixante-dix du siècle passé fut meilleur. J'ai intitulé cette nouvelle rubrique Les étés si brefs de l'anarchie parce que l'anarchie est l'autre nom de ma jeunesse marquée par des films subversifs dans le ton.

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    2. Les garçons... c'est parce que vous êtes trop vieux...
      Je partage votre nostalgie (sans l'avoir connue, je suis né en 76) pour les années 70.. D'ailleurs j'ai commencer ma carrière de cinéphile raseur et puriste (j'allais écrire puéril) par elle. Fallait me voir à 19 ans !
      Mais avez-vous connu les années 90 comme un garçon de mon âge (à l'époque : 20 ans) les as connu ? oui, c'était noir un peu (la musique trip hop née à cette époque peut en témoigner) mais je me souviens : on pouvait encore respirer dans les rues des villes (regarder les films de Klapisch de cette époque là - c'est, pour moi le cinéaste des années 90 en France), il y avait encore des possibilités.. je ne sais pas.. Etait-ce une illusion de mon jeune âge ? Va savoir...
      Maintenant quand je sors je repense à votre phrase Frédéric, je ne sais plus où, ni exactement mais je rapporte à peu près de mémoire : dés que je sors - quand je rentre j'ai l'impression d'avoir échapper à un lynchage...
      A.

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    3. On fantasme beaucoup sur ces années 70, qui n'ont pas été drôles pour tout le monde. Les années de plomb ! Evidemment, quand on était adolescent, c'était assez marrant. On peut en avoir une nostalgie très sensuelle. Mais rétrospectivement, quand même, quelle superficialité ! Quelle aporie ! Les auteurs typiques de ces années-là étaient Michel Foucault, la revue "Tel Quel" : c'était pas vraiment la joie, même si c'était intéressant (comme Foucault ou Deleuze). Et puis les films ! Il y avait parfois de l'érotisme dans le cinéma, mais c'était des navets. Les films genre sérieux, qui décrivaient la bourgeoisie consommatrice et jouisseuse, tels ceux de Sautet, quand on y songe, qu'est-ce que ça vaut ? Et alors, rappelez-vous ce qu'on vous enseignait à l'école. Les profs étaient des prolétaires gauchistes ou des cons d'extrême droite. Et qu'avons-nous appris, à part nous méfier de l'autorité ? A part : life is for nothing ? Donc, encore une génération perdue. Qui valait mieux, certes, que ce que c'est devenu aujourd'hui. Mais, déjà le ver était dans le fruit !

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    4. Ils ne pensaient pas bassement, les bourgeois de Sautet. Pas comme ceux de Chabrol. Et puis il y avait Romy. Les navets érotiques nous faisaient de l'effet. Bien plus que les pensums de Deleuze ou de Foucault. Je suis devenu professeur. Un Ecclésiaste de station balnéaire. Et je me répète:


      Une génération passe,
      Une génération vient,
      Et toutes sont des générations perdues...

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    5. Un joli refrain de chanson..
      J'ai une jolie voix si ça vous dit..

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  4. Dans les années 70, il y a aussi le sublime "Dernier tango à Paris", réduit injustement par certains à sa scène "scandaleuse",
    Catherine

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