En traînant sur la promenade des plages, je croisais des «joggeurs» et des «joggeuses», comme on dit, d’autres me dépassaient et, bien vite, s’éloignaient. Je me demandais si ces gens étaient aussi dynamiques le reste du temps, dans leur travail, leurs relations sociales, amoureuses, que sais-je. Ils cherchent là le souffle qu’il faut pour continuer à exister, me suis-je dit. Si je n’avais pas conservé le poids de mes vingt ans, si j’avais de la bedaine, si je souffrais d'un affront de l'âge, peut-être me mettrais-je à trotter en bord de mer. Ce qui m’a poussé à l'exercice physique est le souci de la ligne. Un homme qui porte des gilets de velours et des blazers cintrés ne peut se permettre le moindre embonpoint. Un ventre plat, une jugeote aiguisée, voilà toute mon éthique. Traîner est un sport de bas niveau fait pour moi.
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