Pascal Bruckner possède une paire de rangers qu’il ressort du placard chaque fois qu’il y a une guerre du Bien contre le Mal. Il n’a jamais hésité à les chausser dans son salon pour se battre virtuellement contre la Serbie de Milosevic, l’Irak de Sadam et, à présent, la Russie de Poutine. Il publie ces jours-ci Le Sacre des pantoufles, un essai sur la sédentarisation des Européens ayant renoncé à l’aventure de l’engagement, au combat pour les valeurs de l’Occident, ou, pire, aux joies du travail. «La pantoufle et la robe de chambre seront-elles les nouveaux emblèmes du monde d’après?», se demande avec anxiété l’intellectuel guerrier en treillis d'intérieur, stratégiquement éloigné des champs de bataille. Pour ma part, concernant mon propre renoncement au monde, mon uniforme depuis des années est la smoking jacket et les slippers en velours lisse bleu nuit.
Le jour où je construirai un théâtre, je prendrai soin de placer un rideau de velours bleu nuit devant la scène - lequel restera constamment fermé, pour ne pas déranger les plus subtils des spectateurs.
RépondreSupprimer(Des chips et des canettes de soda ne seront pas non plus à disposition du public.)
Vous avez sans doute oublié votre embroidered smoking cap.
RépondreSupprimerSinon, Look & C° Hatters (clic)
Lock & C° Hatters, sorry...
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