En traînant cet après-midi à Biarritz dans le but de me dégourdir les esprits animaux, je pensais à ces gens qui me reprochent de n’avoir pas d’empathie quand on évoque des victimes à la mode. Je ne doute pas des souffrances des Ukrainiens, des femmes agressées, des Chrétiens d’orient, des Français de souche — et de tant d’autres. Je n’y suis pas indifférent, mais elles ne m’obsèdent pas, de même qu’elles n’empêchent pas de vivre ceux qui se targuent d’empathie. Ce sont des tartuffes, me disais-je en admirant l’effet du soleil sur l’océan. Ils n’éprouvent pas le malheur des autres — nul ne le peut, car chacun est enfermé dans une solitude radicale. S’ils se coiffent avec bruit de cette vertu, c’est toujours à bon compte et dans le seul but de discréditer les têtes froides — suspectes de cynisme parce qu’elles raisonnent au lieu de pousser des cris d’indignation. Les empathisants forment vraiment une engeance méprisable, ai-je songé en regagnant sans me presser l’avenue du général Mac Kroskey — un militaire, au reste, inconnu à mon bataillon.
Les empathisants mais aussi leurs frangins les auto-proclamés "bienveillants" (ceux-là sont généralement d'une niaiserie abyssale).
RépondreSupprimerCordialement,
Pierre
Et donc, il vous arrive, cher Frédéric, de croiser ces "onanistes moraux de l’auto-satisfaction" qu'évoquait Nietzsche, exhibant leur si grand cœur pour l'intime célébration de leur amour-propre...
RépondreSupprimerComme cela est bien dit !
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