L'homme sur la couverture de ce livre s'appelle Iñaki Uriarte. Le photographe l'a saisi en train de s'adonner à l'une de ses activités principales, une autre étant celle d'écrire. Aujourd’hui on trouvera en librairie Bâiller devant Dieu (Éditions Séguier), le journal de cet écrivain basque, né à New York, vivant à Bilbao, styliste excellemment traduit par Carlos Pardo. Des pages de notes, de réflexions, de souvenirs, où l’ironie, l’humour, la lucidité, la culture littéraire, se conjuguent pour donner forme à un traité désinvolte de philosophie que Montaigne et Chamfort auraient salué. J’ai eu l'honneur et le plaisir d'en faire la préface. Pour donner une idée de l’atmosphère du livre, j'en citerai un seul passage: «Il m’a tenu des propos qui m’ont effrayé et flatté à la fois: grâce à moi, il a “appris que le désespoir devait être considéré avec légèreté“. Je me suis inquiété: cela signifie-t-il qu’il m’a souvent vu désespéré? Il a appris de moi, dit-il, que le désespoir peut s’apprivoiser, que c’est un sentiment qui disparaît comme il est apparu, “comme une grippe“. J’ignore ce dont il parlait. Nous ne saurons jamais en quoi les autres nous jugent utile.»
Cher Frédéric, j'ai acheté sur vos conseils "Bailler devant dieu". C'est un très grand plaisir de lecture, plaisir de gens si rare que je vais essayer de le faire durer, chose peu aisée quand on est comme moi, en matière de plaisir, comme l'écrivait Montaigne,"vicieux en soudaineté" ! Pierre L.
RépondreSupprimerRavi de vous retrouver ici, cher Pierre.
RépondreSupprimerFS
Cher ami, mille mercis pour ce bijou que vous avez fait parvenir jusqu’à moi... Pensez-donc... j’étais en pleine lecture de La Rochefoucauld ! Bonheurs qui se superposent !
RépondreSupprimerPuisque j’y suis : Bonne et heureuse année ! Pace e Salute!
Fidèlement.
Merci, Luc-Antoine Marsily. Lire Uriarte est un plaisir. Sa prose nous décrasse l'esprit.
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