samedi 15 octobre 2016

Patrick Corneau ou Monsieur Riquiqui


(Cliquer sur l'illustration pour l'agrandir)

Cher Patrick Corneau,
Pourquoi aime-t-on un écrivain? D’après Baudelaire, parce qu’on pense y trouver un «semblable, un frère». Sans doute fut-ce votre cas avec moi, vous qui, durant des années sur votre blog, sans parler de vos courriels privés, me témoignâtes votre admiration. Les captures d’écran ci-dessous ne rappellent-elles pas cette forme d’amour du disciple pour son maître, son désir de l’imiter comme un modèle? Mais, voilà. Depuis quelque temps, l’adorateur s’est renfrogné et, à la première occasion, vous vous fendez de commentaires fielleux sur mon compte. Quelle a pu être la cause de ce désamour? Un complexe d’infériorité? Le sentiment que je vous avais volé des qualités dont vous êtes privé? Ma froideur polie à l’égard des louanges que vous m’adressiez? Tout cela, sans doute… Des passions, que j'appelle le riquiqui, qui doivent secrètement vous faire honte. Alors, pourquoi cette lettre ouverte et illustrée? Je répondrai avec Marx: «Pour rendre la honte encore plus honteuse en la livrant à la publicité».
Navré pour vous,
F. S.