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Cher Patrick Corneau,
Pourquoi
aime-t-on un écrivain? D’après Baudelaire, parce qu’on pense y trouver un
«semblable, un frère». Sans doute fut-ce votre cas avec moi, vous qui, durant
des années sur votre blog, sans parler de vos courriels privés, me témoignâtes
votre admiration. Les captures d’écran ci-dessous ne rappellent-elles pas cette
forme d’amour du disciple pour son maître, son désir de l’imiter comme un modèle?
Mais, voilà. Depuis quelque temps, l’adorateur s’est renfrogné et, à la première
occasion, vous vous fendez de commentaires fielleux sur mon compte. Quelle a pu
être la cause de ce désamour? Un complexe d’infériorité? Le sentiment que je
vous avais volé des qualités dont vous êtes privé? Ma froideur polie à l’égard
des louanges que vous m’adressiez? Tout cela, sans doute… Des passions, que j'appelle le riquiqui, qui
doivent secrètement vous faire honte. Alors, pourquoi cette lettre ouverte et
illustrée? Je répondrai avec Marx: «Pour rendre la honte encore plus honteuse
en la livrant à la publicité».
Navré pour vous,
F. S.