Gloria pourrait être le portrait d'une jeune romancière philosophe, une fille à papa dans le style de Mazarine Pingeot, qui cacherait ses yeux derrière d'épaisses lunettes, comme deux poissons tropicaux dans un aquarium, à la manière de Marguerite Duras. Hypercultivée et hypertextuelle, célèbre pour ses bas bleus, elle n'userait que de clins d'oeil et de citations détournées. Ayant beaucoup fréquenté les penseurs médiatiques, elle se découvrirait un intérêt profond pour l'érotisme cérébral. Elle comprendrait qu' il faudrait réinventer le péché dans le monde moderne, car sans transgression il n'y aurait pas d'érotisme. Elle serait hantée par l'érotisme noir et mystique d'un Georges Bataille, qu'elle essaierait de pratiquer. Son goût affirmé de la transgression n'irait pas sans une trahison éhontée du féminisme. Dès l'incipit, elle se reconnaissait en Ève la tentatrice, issue d'une côtelette d'Adam et responsable du péché originel.
Pour la partie cinéma, Gloria-Ève se passait en boucle le bal masqué de "Eyes Wide Shut" de Kubrick, avec sa fascinante musique pour cérémonie secrète aux rites catholiques.
Pour un auteur comme Bernanos, il était facile de réinventer le péché, avec tous les cataclysmes qui s'abattaient sur la société française, et à la fin une défaite qui ressemblait à la punition de Sodome et Gomorrhe. Un cinéaste comme Maurice Pialat, qui vivait beaucoup mentalement à cette époque-là, n' avait pas adapté Bernanos par hasard. Un auteur sulfureux comme Georges Bataille n'avait jamais réussi non plus à en finir avec le poids du catholicisme. Aujourd'hui, en matière de péché, les choses seraient infiniment plus compliquées.
Sans pécheresse, point de paradis terrestre, disait chèvre Natalie.
RépondreSupprimerLaquelle n'a pas laissé une ligne : seulement d'excellents souvenirs.
Gloria pourrait être le portrait d'une jeune romancière philosophe, une fille à papa dans le style de Mazarine Pingeot, qui cacherait ses yeux derrière d'épaisses lunettes, comme deux poissons tropicaux dans un aquarium, à la manière de Marguerite Duras. Hypercultivée et hypertextuelle, célèbre pour ses bas bleus, elle n'userait que de clins d'oeil et de citations détournées. Ayant beaucoup fréquenté les penseurs médiatiques, elle se découvrirait un intérêt profond pour l'érotisme cérébral. Elle comprendrait qu' il faudrait réinventer le péché dans le monde moderne, car sans transgression il n'y aurait pas d'érotisme. Elle serait hantée par l'érotisme noir et mystique d'un Georges Bataille, qu'elle essaierait de pratiquer. Son goût affirmé de la transgression n'irait pas sans une trahison éhontée du féminisme. Dès l'incipit, elle se reconnaissait en Ève la tentatrice, issue d'une côtelette d'Adam et responsable du péché originel.
RépondreSupprimerGloria, Eve, Eve Gloria...nous sommes toutes des sorcières!
RépondreSupprimerFrançoise.
Pour la partie cinéma, Gloria-Ève se passait en boucle le bal masqué de "Eyes Wide Shut" de Kubrick, avec sa fascinante musique pour cérémonie secrète aux rites catholiques.
RépondreSupprimer"L'attirance du vide explique la séduction des femmes". Natalie Clifford Barney.
RépondreSupprimerPour un auteur comme Bernanos, il était facile de réinventer le péché, avec tous les cataclysmes qui s'abattaient sur la société française, et à la fin une défaite qui ressemblait à la punition de Sodome et Gomorrhe. Un cinéaste comme Maurice Pialat, qui vivait beaucoup mentalement à cette époque-là, n' avait pas adapté Bernanos par hasard. Un auteur sulfureux comme Georges Bataille n'avait jamais réussi non plus à en finir avec le poids du catholicisme. Aujourd'hui, en matière de péché, les choses seraient infiniment plus compliquées.
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