samedi 17 mai 2014

Claudia per sempre

Vient de paraître
"[…] La folie des starlettes était de s’imaginer qu’elles méritaient une existence plus belle que celle que le hasard leur avait assignée — comme s’il y avait eu erreur de distribution. Il y a des bovarysmes moins touchants. Alors que nombre de filles de leur génération aspiraient à épouser un médecin ou un ingénieur et à devenir des femmes rangées, elles, naïves et provocantes, désiraient mettre de la poésie dans leur vie en la confiant à des magiciens de l’image fussent-ils les plus fantasques, les plus maniaques, les plus tyranniques. François Truffaut estimait qu’on ne pouvait pas donner de rôle, même secondaire, à l’un de ces petits modèles pour magazines de charme ou de mode enfermé dans un unique registre. Si on proposait à une starlette d’interpréter une secrétaire ou une jeune mère de famille, elle resterait figée sur l’écran avec ses tics et réflexes  de poseuse. On n’engage pas comme actrice une simili actrice. «Le travail d’un metteur en scène consiste à faire faire des jolies choses à de jolies filles », disait pourtant Truffaut. Sans doute les starlettes ignoraient-elles cette formule du cinéaste, mais elle exprimait leur espoir […].  

Éloge de la starlette

6 commentaires:

  1. Ah mais vous me faites redé-couvrir - de quoi était-elle couverte dans mon esprit, je ne peux me prononcer si ce n'est d'amnésie sentimentale - cette chère Claudia Cardinale. Ah! suffit pour cette déesse, n'est-ce pas?

    Cordinalement, K.Lefrançois

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  2. Depuis que , plus jeune, a 6 ou 7 ans, deja sensible aux beautés mediterranéennes, j'ai pu voir Claudia dans 'Il etait une fois dans l'Ouest', ce fut impossible à oublier. Une explosion de brune sensualité à l'écran. J'y repense souvent. D'autant plus explosive qu'elle etait naturelle, innée. Impossible à simuler. Une révélation . Féminité inoubliable. Pierre L.

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    1. Cher Pierre L., je suppose que vous devez connaître ce petit documentaire sur le tournage d'un film assez mauvais mais mémorable en ce qu'il réunissait les deux Aphrodites du cinéma des Trente Glorieuses (CLIC)

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    2. Cher Frederic, je ne connais pas le documentaire, il doit y être question (je crois) d’un tournage où BB et Claudia sont reunies. Pur bonheur, c’est certain. Je vais me le procurer. Me vient cette question : pourquoi nous accable t’on avec les « evenements de Mai 68 » et parle t’on si peu d’un évènement aussi soudain et plus bouleversant : la sensualité solaire des femmes de la fin des années 60 et du debut des années 70 ? Pierre L.

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    3. Cher Pierre L., faites clic sur le CLIC de mon précédent commentaire.

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    4. Claudia splendide. Puis BB bellissima. Mais je persiste et je signe : je reste Cardinaliste.

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