Ce soir, à l’heure de l’apéritif, sur le coup de 18h59, je serai sur le plateau de
l’émission télévisée «Les grandes questions» — sur la 5 — présentée par
Frantz-Olivier Giesbert et, surtout, la charmante Géraldine Muhlmann. Il sera
demandé aux invités s’il y a des raisons d’espérer. Je vais tâcher d’ici là,
par politesse, d’en trouver au moins une. Mais je ne garantis rien.
Une raison d'espérer ? Vous voulez ruiner notre apéritif ?
RépondreSupprimerRester serein à proximité de Vincent Cespedes : un defi. Devant une camera ou un micro, il est hysterique. Un predicateur. Pour dire argotiquement, un "allumé". Pierre L.
RépondreSupprimerPlutôt éteint votre allumé ce soir...
SupprimerVous nous décevriez en en trouvant plus d'une,
RépondreSupprimerbien à vous
catherine
@lamarsily: JL Debré comprend t il vraiment ce que dit mon cher #Schiffter ? #Aporie
RépondreSupprimerJe viens de vous découvrir dans cette émission. L'impression d'être HM Stanley et d'avoir enfin trouvé David Livingstone dans cette jungle envahissante de crétins béats. Merci.
RépondreSupprimerCher Schiffter,
RépondreSupprimerVous m'avez souvent qualifié de rat - il y'en a visiblement d'autres- mais sachez que pendant toute l'émission, j'étais derrière vous, tel un misérable supporter de foot. Je ne sais pas comment vous avez réussi à vous contenir devant la bêtise de notre président du conseil constitutionnel, du banquier "cool" à l'insupportable sourire et de la dame patronnesse de BFM. Chapeau Schiffter.
L'un de vos meilleurs ennemis - sur la forme, évidemment-.
Jean Louis Debré (sic) : "Le Droit est une manifestation de l'optimisme". Vous avez raison , Frederic : des qu'on allume la télé, on tombe immediatement sur des comiques qui vous racontent des blagues. Pierre L.
RépondreSupprimerPS : J'ai été injuste avec V.Cespedes (Tant mieux)
Debré a essayé de faire rire l'assistance, enfin surtout Géraldine, en imitant Chirac, Giscard et Sarkozy. C'est ce qu'il doit faire chez lui, en famille.
SupprimerEtrange le moment où Nicolas Baverez (au vu de sa prestation, un nom qui lui va bien) grandiloquent, qualifie le pessimisme de ‘satanique’ : va de retro, réalité ! Toujours ce besoin de croire en ses propres sornettes... Les optimistes sont des senoritos satisfechos . Et des mystiques . L’attitude qu’il faut avoir dans la vie, un vrai pessimiste s’en tamponne et il s’en rejouit. En voyant le debat et que vous le perturbiez si bien, je pensais à Socrate, qui dans ces dialogues ou discussions s’amusait à semer le doute, à « mettre le bordel dans les têtes ». Pierre L.
SupprimerQualifier le pessimisme de satanique, on retrouve bien là dedans la dernière méthode de Schöpenhauer pour avoir toujours raison :)
SupprimerCher Frédéric,
RépondreSupprimerVous n'avez été que vous-même (grandiose). Mais je ne peux m'empêcher de me demander comment vous avez supporté les chichis et les blabla des autres invités.
Je vous ai vengé en relisant quelques pages de votre dernier livre.
Bien à vous
Loïc
Merci, cher Loïc. Enfin, grandiose, comme vous y allez...
SupprimerLa classe ? Accepter de passer 40 minutes avec de tristes sires simplement pour revoir et saluer une jolie dame.
RépondreSupprimerA.
A laquelle FS a malencontreusement tourné le dos pendant pratiquement toute l'émission !
SupprimerQui est le mesquin qui a fait le plan de table ?
Catherine
Nous échangeâmes heureusement quelques banalités au cours du maquillage avant que je n'en profère sur le plateau.
SupprimerC'était le combat du fluide contre les solides, de la bruine contre les imperméables, de la désinvolture contre la pesanteur, etc.
SupprimerBien à vous,
Catherine
Bien à vous, Catherine.
SupprimerLa vie est une école de mélancolie...
RépondreSupprimerVotre prestation m'a tout de même fait songer à deux auteurs. L'un écrivait ceci :
"Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c'est la nuit à nouveau."
Et le second dont j'ai oublié le nom ceci :
"La moindre obligation sociale me lasse avant même que j’y sacrifie et m’irrite si elle s’éternise. À peine suis-je en société que le vide me manque. Rien ne m’est plus insupportable que la présence de bonshommes et de bonnes femmes pétant d’optimisme et embesognés à 'avancer dans la vie' alors que, au bout de leur trajectoire, leur tombe, déjà ouverte, les attend."
J'ai commandé grâce à vous "post Mortem" de Caraco. Il me tarde de le recevoir.
A.
Très beau texte. Vous verrez.
SupprimerOui, j'ai lu quelques passages...
SupprimerLors de cette émission j'ai aussi pensé à un chanteur confidentiel que j'aime beaucoup et qui a écrit une très belle chanson s'intitulant : "à quoi ça sert."
Meilleur moment de l'émission ? - Je ne sers à RIEN !
De cette émission il ne restera rien, va. Et comme pourrait peut-être dire cet homme chanteur-poète qu'on ne voit plus trop :
A nos tourments et obligations, aux cons et à leur morgue insolente de sous-cultivés : Autant en emporte la chasse d'eau !
Je vous souhaite une douce soirée.
A.
A ce moment là, c'est plus Montaigne qui me venait en tête, mais ce dernier eut peut-être été trop profond pour l'émission.
SupprimerLe but de notre carrière, c'est la mort, c'est l'objet nécessaire de notre visée : si elle nous effraie, comme est-il possible d'aller un pas avant, sans fièvre ? Le remède du vulgaire, c'est de n'y penser pas... Mais de quelle brutale stupidité lui peut venir un si grossier aveuglement ? Il lui faut faire brider l'âne par la queue, “ Lui qui s'est mis en tête d'avancer à reculons. ”
" Heureusement qu'il y a des policiers, quand même ! "
RépondreSupprimerCelle-là je la note dans mon carnet à citations. Quel plaisir de retrouver ses pensées formulées avec tant de brio !
Mon petit Princip, je n'ai pas dit "quand même".
SupprimerMessage à l'adresse de TIBI:
RépondreSupprimerJe ne sais pour quelle raison vos commentaires que je cherche à publier en cliquant sur les cases idoines n'apparaissent pas. Je suis désolé. Ce n'est vraiment pas intentionnel.
Cher Monsieur Schiffter,
SupprimerJ'attends patiemment la publication de mes commentaires, et impatiemment, peut-être vos propres commentaires...
Ah! un commentaire est passé. Gardons espoir pour les suivants. À moins que vous ayez conservé les précédents qui se sont perdus et que vous pourriez me réexpédier.
SupprimerLas ! J'ai écrit spontanément...
SupprimerJe disais, en substance, que votre "pessimisme" a bien sûr le ton juste et que l'optimisme a généralement quelque chose de béat ; ceci n'est en aucun cas et ne peut être le point de vue d'un psychologue, qui "n'entend" pas de la même façon...Par exemple, le détail biographique à propos de votre père "informe" votre monde intérieur et ne lui nuit en rien ; mais on le devine, même si vous ne l'aviez pas dit. Cependant, on peut avoir vécu la même perte et ne pas avoir de style...
Je disais surtout dans mes précédents commentaires que vous ne rendez pas justice à "la joie" : cette humeur n'est pas superficielle, et pas plus quand elle est une sorte de naturelle disposition d'esprit.
La joie me semble être l'envers de la tristesse, l'autre face et par conséquent l'envers de la tristesse, son ambivalence.
Lorsque Mme du Deffand ( au nom prédestiné ) évoque sa lutte contre "l'ennui", elle désigne le comble de la tristesse, la "purée de poix" dans laquelle on s'englue quand la tristesse vient en naissant...Le "cafard" est la sorte de plaisir que l'on peut en tirer, un tableau de l'humeur où séjourner...
Je me permettais de dire que le "sucre filé" de la joie est" la tapisserie de Pénélope" que tisse chaque humain pour vaincre la tragédie de la vie, son œuvre patiente pour faire pièce à la tristesse, son double plein de solidarité.
"Que ma joie demeure", disais-je, est l'enseigne de notre condition...
Très aimable commentaire. Merci
SupprimerSi encore l'optimisme n'était que "béat", ça irait encore, mais quand il y a une recherche de rendement, de calcul, je pose 7 et je retiens 46, ça sent le livre de comptes, l'utilitaire, la précaution, la carotte (rentabiliser son déambulateur en vivant 20% plus vieux !), et ça devient franchement "désespérant".
SupprimerCatherine
La semaine dernière j'écoutais l'émission de Frédéric Mitterrand. Il recevait Marcel Ophuls. Ils ont bien sûr évoqué son père Max. Max disait souvent que son pessimisme lui avait sauvé la vie et il citait je ne sais plus quel autre cinéaste ( j'étais dans ma voiture et je n'ai pas saisi le nom) qui comme lui avait fui l'Allemagne en 33) . Ce cinéaste disait en substance qu'après l'incendie du Reichstag, les juifs optimistes pensant que les choses allaient s'arranger sont restés, les juifs pessimistes ont quitté l’Allemagne. Les optimistes sont morts.
RépondreSupprimerJe viens de regarder le replay de l’émission de Giesbert, ( l'optimisme du jeune banquier avant le naufrage faisait plaisir à voir) vous les avez largement surclassés.
Amicalement
lucm
Evidemment comme souvent chez les poseurs français, l'anecdote est traficotée.
SupprimerL'un des moguls, juif, d'une des trois majors hollywoodiennes, auquel on demandait la raison de la la densité des juifs dans le cinéma, répondit que "les pessimistes ont fini à Hollywood, les optimistes dans les camps".
Et le fils Ophüls de s'en attribuer l'authenticité face à Mitterrand le fat béat...
C'était Billy Wilder, juif viennois, qui disait cela.
SupprimerJe ne parierai ni ma chemise ni la vôtre, mais je pencherai pour Louis Mayer... Faudrait l'arbitrage de Philippe Garnier
SupprimerRoland Jaccard affirme que c'est Wilder...
Supprimer...dès lors je m'incline. Provisoirement...
SupprimerIl s'agit de Billy Wilder... Hats off to Mr. Jaccard !
SupprimerL'Infâme RJ est incollable sur les viennois.
SupprimerMr Schiffter,
RépondreSupprimerQuel espoir attendiez-vous en vous rendant à cette émission qui prétend traiter « les grandes questions » en 52 minutes . « Y a t-il des raisons d'espérer ? » : la preuve est faite que non. Mais peut-être que c'est le message que vous vouliez faire passer par votre seule présence.
Cher Schiffter,
RépondreSupprimerLa morgue, la suffisance des optimistes. Leurs bonnes recommandations… Leurs ricanements quand on les conteste. Ils sont fiers d’être de la France qui se secoue ! Ils conspuent celle qu’ils imaginent se complaire dans ses funestes ruminations… Les cadors du y a qu’à se plaisent à confondre le pessimisme, la pleurniche et la tristesse — ça les enquiquine et les égare qu’un chantre du pire se porte comme un charme. Leur générosité les pousse à nous prodiguer les bons conseils…
Mais les optimistes ont des persécuteurs désignés. Ils vont vite à se liguer contre qui égratigne le vernis de leurs certitudes.
J’ai cru, au bout de quelques minutes, qu’ils vous avaient déjà réglé votre compte ! Le mépris, l’amalgame, la raillerie clouent plus fermement que la pertinence d’un bon argument. Le malheur écarté ils se sont mis à pérorer sur les raisons d’espérer… Mais vous étiez resté dans leur roue. Ils croyaient vous avoir semé et pourtant vous vous immisciez dans le peloton. Une belle remontée, de bons arguments… C’était finement joué. J’ai aimé que vous les agaciez et qu’ils n’aient pas le dernier mot sans devoir le partager un peu. J’ai juste regretté que vous évoquiez votre père. Vous n’aviez pas besoin de ça. La confiance n’y était pas. A la télé on désarme n’importe qui avec un père qui meurt lorsqu’on a 8 ans. Ils ne méritaient pas cette confidence. La livrer à vos lecteurs, dans le calme d’une page sentimentale, suffit amplement…
Je vous envie d’avoir approché Géraldine Muhlmann dont la conclusion penchait de votre côté.
On aura appris en tout cas que les optimistes vivent 20% plus vieux ! Autant dire qu’ils se taperont 20% de misère en plus. Les voilà bien punis…
Bien à vous,
Soluto
Merci, cher Soluto, pour ce mot, ces mots, si justes. Vous avez raison sur tout. Au moment où j'évoquais la mort de mon père je savais que j'avais tort. Mais c'est mon côté sentimental. À l'écrit, c'est contenu. À l'oral, c'est une connerie.
SupprimerMais cher Frédéric, Bamako, votre Papa, votre mère, c'est toute la chaleur et la vie dont sont dépourvus ces pathétiques pantins audiovisuels… C'est pour cela que je vous aime. Aussi...
SupprimerMerci, très cher Luc-Antoine.
SupprimerJ'aime votre voix, cher ami. Plus je vieillis, plus ça me semble important, la voix. La vôtre, étrangement, me rassure et dieu sait pourtant (et dieu merci aussi) que vous êtes tout sauf rassurant.
RépondreSupprimerJ’avoue être charmée par les penseurs tristes, mais le pessimisme me semble toutefois être un luxe, voire une chance, lorsqu’il est pensé en tant que philosophie et non pas subi. Il faut être psychologiquement sain ou du moins connaître une certaine douceur de vivre pour pouvoir voir la vie avec pessimisme. Le pessimisme du désespoir ne peut être vécu sereinement et lorsqu’il frappe l’ « instinct de survie » est parfois bien ardu à faire poindre. Dès lors, le retour à un certain « optimisme » ne peut être béat, ou alors la béatitude apparaît comme une libération décomplexée, un retour à une vie acceptable. Finalement chez une certaine « sorte » de pessimistes, l’optimisme est le constat qu’après le désespoir le plus noir, d’une part la douleur l’objet du pessimisme et non plus la mort, et qu’une vie moins douloureuse est possible, et elle n’en parait que plus délicieuse
RépondreSupprimerDe sorte qu'il faut être tombé bien bas pour recourir à l'espoir...ce qui discrédite toute forme d'espoir et rend la place qui lui convient : celle des pathologies mentales.
SupprimerÀ vous, K. Lefrançois
Bonjour M. Schiffter,
RépondreSupprimerje vous avais bien écouté en juin 2013 chez Enthoven sur Arte, ce qui m'avait conduit jusqu'à votre blog ou j'avais trouvé des lectures captivantes. Je ne m'attendais pas à vous voir l'autre samedi chez Giesbert. Je n'ai pas tout regardé: je suis allergique à Cespédes. A écouter tous ces brillants esprits une formule m'est venue: toute cette effervescence éditoriale sur les rayons développement personnel des librairies se résume à adresser des conseils de frustration aux pauvres là ou j'attendrais plutôt des conseils de partage aux riches: que nous disent-ils en gros? "Vous êtes pauvres? pensez aux petits-plaisirs-de-la-vie! regardez ce beau coucher de soleil: ne vous met-il pas la joie au coeur?" J'ai donc été heureux d'entendre que le zapping de Canal+ avait retenu de votre participation une phrase qui disait à peu près ce que je pense de tout cela. Néanmoins, il manque une conclusion que me semble-t-il vous ne tirez pas. Tout cela est un discours de propagande: surtout ne vous révoltez pas, on peut être très heureux avec presque rien!
Bien à vous.
Eric.
Emission d'une nullité abyssale comme tout ce que produit cet animateur-bouffon. Que de platitudes et de ringardise ! Que diable alliez-vous faire dans ce numéro de cirque, mon cher Frédéric ?
RépondreSupprimerOpposer optimisme et pessimisme n'a, en soi, aucun sens sinon de fabriquer des postures, des jeux de rôles obéissant à la tyrannie des affects, de la sensiblerie et des normes télévisuelles . Cette approche consternante a produit ce qui était attendu par l'animateur et ses invités : une non pensée, un refus caractérisé de toute pensée.
Heureusement, Géraldine Muhlmann est intervenue à la toute fin pour rappeler qu'en de-ça de l'attitude normée et ridicule de l'optimiste comme du pessimiste se glisse le seul problème qui mérite d'être pensé : le tragique qui implique bien autre chose que cette comédie bien peu divertissante. Chaque émission a sa caution : celle-ci a de l'allure et du charme incontestablement.
Je crains que la publicité ne soit, comme toujours à la TV le fin mot de l'histoire et pour tout dire, le seul.
Vous êtes bien ingénu, Démocrite, de penser qu'une émission de téloche qui n'a pas vocation à être philosophique, devrait l'être quand même.
SupprimerCher Monsieur
RépondreSupprimerC’est de loin que je vous écris, Hong Kong où je vis ; et vous êtes un des rares liens (aux sens propre et figuré) avec la France et son « actualité », déjà par votre blog et hier soir à travers l’émission « Les grandes questions » que j’ai regardée sur le net
Peu de commentaire à faire…
Je ne connaissais pas cette émission : superficielle et hétéroclite déjà par la nature des invités et leur trop grand nombre
Je ne sais comment vous avez vécu intérieurement cette émission : détaché, affecté…
Je vous ai senti, bien sûr honnête, parfois esseulé, peut-être incompris et sujet « à plaisanterie »
Je sais que vous aimez la solitude et détestez « le soutien grégaire » ; peut-être cependant aurais-je aimé une voix consonante à la vôtre, au cours du débat
J'ai cru entendre cette voix en écho, voix ultime et subtile car se voulant au-delà du débat, en la personne de Géraldine Muhlmann
Bien sûr j’ai été réceptif à votre argumentation ; mais plus encore à votre sensibilité - et celle de l’enfant meurtri par la disparition de son père - ; mais le risque de ce témoignage fut de donner aux « autres » une explication d’ordre psychologique, ainsi les rassurant ou les dédouanant de l’effort de comprendre « un pessimisme éclairé »
J’ai vu aussi – ce n’est pas une découverte – les limites de l’argumentation de chacun ; c’est en ce sens où la philosophie, par ses propres limites, peut s’ouvrir sur la poésie
Paradoxalement, notre force est dans notre vulnérabilité ; et notre « incapacité » à dire a fortiori à démontrer
Voilà en quelques mots ce que je souhaitais partager
Je profite de ce message pour vous transmettre le lien d’un site web que je viens de créer ; bien sûr évolutif et… perfectible
http://www.deversetdeprose.info/
Je vous transmets mes sentiments d’Orient les plus sincères vous remerciant pour votre lucidité et votre sensibilité qui m’amènent à… interroger les miennes
" Dans la certitude d'être incompris, il entre autant d'orgueil que de honte. D'où le caractère équivoque de n'importe quel échec. On en tire vanité d'une part, et on se mortifie de l'autre. Que toute défaite est impure!"
RépondreSupprimerCioran, Le Mauvais Démiurge.
Bonjour,
RépondreSupprimerPour en finir une fois pour toutes avec les optimistes béats, soyons enfin clairs et lucides. Dans X temps (je ne vous donne pas le chiffre exact, il y a trop de zéros), l’espèce humaine disparaîtra très probablement, la planète terre sera pulvérisée et même l’univers composé de milliards de galaxies terminera en un immense trou noir qui, lui-même, s’anéantira. On appelle cela l’entropie ou la flèche du temps, dixit les astrophysiciens qui essaient d’y comprendre quelque chose.
Comment voulez-vous être optimiste dans de telles conditions ?
Donc, quand Clément Rosset rappelle que la chute d’une bombe n’a pas plus d’importance que la chute d’une feuille d’arbre, il n’a pas du tout tort…
Cela dit, qu’allait-il faire dans cette galère d’émission « la grande librairie » et qu’alliez-vous faire dans la galère de F.O. Giesbert ? On devrait vous réunir tous les deux, rien que vous deux, dans une émission. Mais là, nous rêvons !
Alors, pour se sentir mieux avant la fin ultime, un petit remède parmi tant d’autres (car aux grands maux, rien ne vaut les petits remèdes), lire « le petit traité de toutes vérités sur l’existence » de Fred Vargas (philosophe bien connue).
Sur ce, cordialement et surfez bien….
J’adore le pays basque et j’y vais le plus souvent possible (un autre petit remède….)