Pour les ennemis de la solitude, du silence et de l’ennui,
c’est toujours une aubaine quand une ville célèbre ses fêtes. Quatre jours
durant, le grégarisme, le boucan et la vulgarité, revêtus de l'uniforme blanc et rouge, régneront sans partage et ad libitum sur Bayonne. Les ruelles du quartier le plus populeux changeront de nom. La rue Pannecau
deviendra rue du Pissat, celle des Cordeliers rue du Vomi, la place Saint-André
place des Miasmes. Les quais de la Nive, de l’Adour, les remparts, seront les
lieux recherchés des rixes, des viols et des comas éthyliques. L’intérêt est
que, pendant cette parenthèse dionysiaque et conviviale, les plages et les
vagues verront une baisse sensible de fréquentation. L’abrutissement de la foule en
liesse fait parfois la félicité du petit nombre des cœurs mélancoliques et balnéaires.
Ce n'est qu'un jeu?
RépondreSupprimerNous savons ce qui advient lorsque ce genre de foules cesse de jouer, et le prix que nous, les autres, humains, nous devons alors payer.
En fait la conclusion est mathématiquement simple : plus une foule est nombreuse, plus y règne l'imbécillité. De sorte que l'inverse nous amène à croire que c'est en étant seul qu'on est le plus lucide. Mais bon, rien de nouveau sous le soleil.
RépondreSupprimerProfitez bien de ces vagues mon cher Schiffter.
Un ''suiveux'' du Québec.
A chacun sa croix, cher Frédéric, chez nous l’horreur c’est début septembre avec la grande braderie de Lille. Mais les lillois n’ont pas même la mer pour y échapper…
RépondreSupprimerBon soleil.
Amicalement
Ah!, cher Axel, si au moins les autorités préfectorales suivaient ma suggestion de boucler Bayonne afin d'y enfermer les fêtards! Mais non, certains, trop nombreux, refluent dans la journée vers Biarritz souillés de vinasse et de déjections diverses, titubant et s'égosillant, persuadés de montrer le spectacle de gens qui savent s'amuser. Je tente toujours d'en écraser un ou deux en voiture. Mais cela resterait insuffisant. D'ailleurs je circule en Vespa. Non, ce qu'il faudrait c'est lâcher en plein Bayonne non pas des taureaux, mais des rhinocéros issus de l'élevage sauvage de de l'Orée. Oh, pas beaucoup, une bonne centaine.
RépondreSupprimerQue la canicule vous épargne,
À vous,
Frédéric
La foule en rouge et blanc, de loin, un bon myope, distrait et un peu sourd (*) affligé de quelque allergie aux pollens, pourra penser qu'il s'agit là d'un champ de marguerites parsemé de coquelicots. Or il n'en est rien. Que de désillusions en ce bas monde (ou immonde je ne sais plus).
RépondreSupprimerBien à vous,
Catherine
(* et qui n'aura pas mis ses lunettes ni son sonotone par pure coquetterie)
Chère Catherine,
SupprimerLa coquetterie vous va bien.
À vous,
FS
Ça fausse un peu le jugement et ça rend indulgent à l'occasion, (je ne sais pas si c'est une qualité bien recommandable), mais rassurez-vous, je sais être féroce comme un rhinocéros !
SupprimerBonne soirée,
Catherine
Un lâché dans les rues...c'est la féria!
RépondreSupprimerCher Frédéric, je reçois à l'instant un télégramme de mon rhinocéros qui, s'étant ému de votre sort a filé sur l'A10 à contresens (comme à son habitude) en direction de Biarritz.
RépondreSupprimer"Dites au Docteur S. que j'aurai un peu de retard, car je n'ai pu m'empêcher de traverser chaque caravane" a-t-il dit.
Il est en grande forme ces temps-ci, mais je vous saurais gré de lui indiquer quelque fontaine à touristes pour qu'il puisse s'ébrouer avant de participer pleinement à l'expression de son ultime conviction.
Bien cordialement à vous et à cette exquise amazone qui envoûta jusqu'à mon oncle Clément sous le soleil.
delorée
Je suppose, Marquis, que votre brave et indispensable animal de compagnie a dû aussi être ralenti par les camping-cars et les kat-kat. Il aura tout le ouiquinde pour faire le ménage et regagner ensuite votre beau domaine.
SupprimerQuelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi, régulièrement, les blogues sont-ils sinistrés, avec des pans entiers d'archives qui disparaissent, ici des ad usum mei (dont on ne peut plus se procurer la collection complète), là des apophtegmes de l'Orée (heureusement non numérotés dans l'ordre d'apparition), victimes de bombardements (ennemis, alliés, auto-bombardements du blogueur lui-même dans des accès de rage épurative ?). Sans vouloir faire ma comptable bornée et passéiste, comment le fétichiste et le collectionneur, qui aiment flâner dans les rues du bloque anciennes et moins fréquentées, peuvent s'y retrouver, je vous le demande.
RépondreSupprimerCertes, le renoncement, le manque, l'effacement et la perte sont-ils le b.a. ba d'un tout début de commencement à un semblant de sagesse, notions que je vante d'ailleurs moi-même à tout va, mais enfin n'est-ce pas un peu trop brutalement asséné ? Et sans le moindre délai de prévenance ? L'ici et maintenant doit-il toujours prévaloir ?
Jusqu'où l'énigme s'épaissira-t-elle ?
Bien à vous et au Marquis de l'Orée s'il passe par ici.
Catherine
Chère Catherine,
SupprimerVous seriez-vous attardée la nuit dernière aux fêtes de Bayonne et y auriez-vous perdu un peu la raison? Le blogue est toujours à la même place. Vous y êtes. Enfin je crois. Il me semble qu'il en va de même pour celui du Marquis. Mais là je m'avance trop.
Cher Frédéric Schiffter, ma confusion est totale. La prochaine fois je tournerai le clic 7 fois avant de parler. Effectivement ici tout est là, mes chers petits ad usum mei au complet, c'est à n'y rien comprendre. Je cesse donc illico mes récriminations infondées, pour ne pas m'attirer votre légitime courroux.
RépondreSupprimerPour ce qui est des festivités de Bayonne, je me suis rendue souvent coupable de bien des méfaits, mais pas celui-là. D'autant qu'en Basse Normandie, comme vous savez, nous avons nos propres fléaux, donc nul besoin de faire tout ce chemin pour trouver calamité à son pied.
Désolée pour tout ce foin que j'ai fait sur votre blogue, miraculeusement intact,
Catherine (dans ses petits souliers)
Vous êtes toute pardonnée, chère Catherine. D'ailleurs je n'étais pas courroucé.
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