jeudi 3 janvier 2013

Fin de Batasuna


Nous rentrons à l'instant de Bayonne heureux que les militants de Batasuna — qui vient de se dissoudre — se soient enfin rendus à l'argument que nous défendons depuis des années, à savoir que le Pays basque est une terre si belle que, pour de fervents patriotes, cela doit demeurer une joie qu'il y en ait deux, un en France et un autre en Espagne.  


10 commentaires:

  1. Idem pour la Catalogne, la Normandie, la Corée et...

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  2. Cher monsieur Schiffter,

    Cette lueur de paix et de sérénité s'associe bien aux vœux que je forme pour vous et les vôtres. Que cette nouvelle année de l'ère commune vous garde en santé et vous préserve.

    Je profite de ce court message d'amitié pour vous redire à quel point j'aime et admire votre style littéraire, toujours à son apogée. J'aime votre style intransigeant, concis, il est un exemple de la manière dont tous devrions nous inspirer. Malheureusement, ce talent n'est pas à ma portée, malgré tous les efforts que je déploie. Nulle flagornerie dans mon propos, -j'espère vivement que cette idée vous est étrangère- mais l'expression d'une admiration sans cesse croissante.

    Soyez préservé, cher monsieur Schiffter, c'est là mon vœu le plus cher.

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  3. Chaque dissolution doit être applaudie.

    Au fait: la Marquise vous englobe, cher Frédéric.

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  4. Oui, cher Frédéric, mais le problème n'est pas là. A mon sens il se pose en ces termes : à qui appartient-on ? Veut-on faire partie de la France, un pays désormais ruiné par le socialisme ? Veut-on subir la tutelle de l'Espagne, autre pays ruiné ? Ceux qui veulent leur indépendance n'ont qu'à montrer la réalité de ces deux pays qui les dominent autoritairement, leur imposent un mode de vie absurde, la faillite, etc., ils verront tout de suite qu'ils ont raison contre tous les autres. Vous-même, par exemple, en tant que prof, racontiez récemment comment on a essayé de vous rappeler à l'ordre. C'est cela que vous voulez pour tout le monde ? Je suis bien certain que non. Et beaucoup vous rejoignent pour REFUSER. Maintenant, est-ce que, dans un monde qui en est arrivé au point ultime de l'unification précaire mais violente, on peut encore faire sécession ? Les révolutions ont échoué, le temps est passé qui aurait pu offrir de meilleures perspectives. La décision que vous relatez à propos de Batasuna m'attriste. Désormais, les îlots de résistance n'existeront pratiquement plus. C'est dommage pour la vie.

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    1. Ce qui va nous manquer, cher Sud, c'est le sens de la justice expéditive de cette association humaniste dont la branche armée assassinait des parlementaires, des agents de la circulation, de mauvais Basques, et, entre deux exécutions, et deux attentats merveilleusement meurtriers ou mutilants dans un supermarché, un aéroport ou une plage, menaçait de mort un philosophe traducteur de Cioran en castillan. Ah! tout fout le camp!

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    2. Vu comme ça, c'est vous qui paraissez avoir raison, bien sûr. Mais ne peut-on, ne doit-on pas résister au moyen des idées ?

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    3. "Les révolutions ont échoué, le temps est passé qui aurait pu offrir de meilleures perspectives.": non. Il n'aurait pas pu. Il n'a pas pu. Il ne peut pas. Mais, comme la mort, l’espérance est pour toujours, sauf qu'elle pue sans pourrir.

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    4. Oh non ! il a pu un peu, parfois beaucoup. Il aurait pu - l'espoir. Le potentiel d'évaluation a été assez bon, un moment donné. Et puis, pschitt ! le pire est arrivé. Et pour longtemps...

      Oh non ! cipricus, qui que vous soyez !

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  5. La débandade des dernières optimistes organisés peut-elle être autre que plaisante pour un homme de goût ?

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  6. L'Espagne de Cervantès et de Gracian a toujours pensé le plus grand mal des nationalistes en mal de révolution, et des révolutionnaires en mal de nationalisme, mais gardons-nous de croire que nos vaillants et mal rasés indépendantistes aient dit leur dernier mot, leurs amis qui dirigent la mairie de Saint Sébastien comme ceux qui ont la main sur la Catalogne Espagnole ont mis fin aux combats de taureaux, non par amour des bêtes à cornes comme ils l'affirment la fleur aux lèvres, mais par défi à Madrid et à l’Andalousie.
    Reste que nous pouvons nous réjouir de la situation, et lever notre coupe de champagne à Fernando Savater qui a subi dans sa chair et son âme la terreur des révolutionnaires masqués et analphabètes.
    Que la douceur des plages de Bidart décoiffe les nationalistes.
    Bien à vous.
    Ph. Chauché

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