J’écris des essais parce que je n'ai pas eu le talent de
composer des chansons sentimentales. Même ridicules. D’ailleurs, comme l'aurait dit Fernando Pessoa, toutes les chansons sentimentales sont ridicules mais,
à la vérité, ce sont les gens qui n’écoutent pas les chansons sentimentales qui
sont ridicules. Voilà pourquoi je réécoute le cœur noyé de nostalgie les
chansons sentimentales de mes dix-huit ans, l’âge où je feignais de les
trouver ridicules.
Il y a un passage d'Extension du domaine de la lutte, qui dit fort bien comment les premiers émois, la première main attrappée d'une fille au cinéma se grave en profondeur dans la mémoire. Et laisse, en quelque sorte, un frisson éternel.
RépondreSupprimer"Nous, c'est comme une déchirure, un éclat de rire en plein coeur"
RépondreSupprimerHervé Vilard. Ca a été numéro 1 au hit-parade d'André Thorent sur RTL pensant des semaines, disons sur les six premiers mois de 78, enfin je crois.
J'avais 13 ans. Du coup, trois ans plus tard, j'ai compris beaucoup plus vite les souffrances Swann quand j'ai commencé la Recherche.
Le même Proust fait par ailleurs dans Les plaisirs et les jours un éloge de la mauvaise musique, ou de ce que les autres appellent comme ça, la ritournelle pour concierge, etc.
La boucle est bouclée.
Dans "La femme d'à côté", Truffaut fait dire à Fanny Ardant, quand elle est à la clinique, et que Depardieu essaie de lui mettre des piles dans sa radio, que les chansons de variétés seules disent la vérité.
RépondreSupprimerRécemment, j'ai revu à la TV "L'amour en fuite", et vraiment j'ai redécouvert Truffaut !
Dans "Passion simple" Annie Ernaux écrit: "Durant cette période, je n'ai pas écouté une seule fois de la musique classique, je préférais les chansons. Les plus sentimentales [...] En entendant Sylvie Vartan chanter alors "C'est fatal animal" j'étais sûre de n'être pas la seule à éprouver cela"
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=q0JAik2vdos
J'aimais (...) refrains niais, rythmes naïfs.
RépondreSupprimer(...) Cela s'est passé. Je sais aujourd'hui saluer la beauté.
DÉLIRES
II
Alchimie du verbe
Françoise "Message personnel" me laissait des heures à rêver des mots que je n'osais pas dire à Benoît.
RépondreSupprimerBouffée nostalgique féminine.
Biarrotte
Maille tribioute... Clic
RépondreSupprimerAh... Michèle...
RépondreSupprimerquand j'écoute des chansons avec mes amis (qui, les pauvres, souffrent beaucoup, mais qui ont une patience d'anges) je dis souvent pour préambuler une de mes chansons d'amour : "tu connais la plus belle chanson du monde ?" Et ils répondent : "ah ? encore une ?"
- Oui, Frédéric, aggravez votre cas, j'adore ça.
- Frédéric... Je vous aime.
;)
A.