La France change-t-elle beaucoup plus vite et beaucoup plus profondément que ne le voudrait le président Sarkozy ? Désormais, quand ce dernier s'agite ici ou là pour le gévin, l’Europe, la Libye, le repeuplement du pays, personne ne s'en aperçoit. Il en va de même pour Bernard-Henri Lévy qui eût tellement aimé que ses compatriotes saluassent en lui l’intellectuel engagé et courageux ayant épargné aux Libyens un bain de sang — qui a eu lieu. Ce qui était ignorer deux choses : 1) la lassitude des Français à le voir gesticuler toute houppette martiale dressée sur la tête à la moindre guerre civile qui éclate, et 2) leur indifférence à l’égard de la prétendue révolution libyenne. Nul doute que l’intéressé considère la première raison du silence qui entoure son héroïsme comme étant la plus grave, mais c’est la seconde qui compte. Car dans cette affaire libyenne, personne en France n’a cru qu’il s’agissait pour l’OTAN de sauver les populations civiles et d’aider un mouvement démocratique, mais de remplacer un dirigeant incontrôlable par une équipe jugée, sans discernement, plus soumise aux puissances occidentales. Les discours lénifiants de BHL sur la liberté des peuples ne sont plus audibles. Les Afghans retrouvent les Talibans. Les Irakiens s’apprêtent à fonder une république chiite. En Tunisie les salafistes la ramènent. En Égypte l’armée pactise avec les Frères Musulmans. Le printemps arabe annonce un long hiver islamiste. Nous entrons dans l’automne et les premières glaces viennent de saisir la Libye.
C'est Michel del Castillo qui a surnommé BHL le "rossignol des charniers"
RépondreSupprimerTout est dit.
RépondreSupprimerSur ce point : « Personne en France n’a cru qu’il s’agissait pour l’OTAN de sauver les populations civiles et d’aider un mouvement démocratique… »
Au vu des réactions dans mon entourage je m’interroge sur les capacités d’autosuggestion de certains, soucieux sans doute de garder bonne conscience ; à moins qu’il ne s’agisse de la manifestation d’une pure bêtise…
Quant à BHL, l’expression « rossignol des charniers », si bien trouvée, sonne comme une insulte pour ce si bel oiseau dont le chant me réjouit toujours.
En effet, cher Axel, voilà une expression guère gentille pour le rossignol.
RépondreSupprimerQuant à la crédulité de l'opinion, je vous donne raison : un peuple feint de croire aux bobards qu'on lui sert pour justifier sa soumission ou sa passivité. La France aura donc aidé les libérateurs de la Libye afin qu'ils instaurent la charia et œuvrent à d'autres avancées islamo-démocratico-éclairées du même ordre — que leur inspirera BHL.
Mon cher Frédéric,
RépondreSupprimerLe mauvais théâtre masqué et sanguinaire quitte le Pays Basque (bonne nouvelle) pour s'installer sur les estrades vermoulues du " printemps arabe ", même aservissement, même illusion, la " révolution " en béret et cagoule " se mue en " révolte tchador-capuche " et les souris aux dents longues de l'OTAN se tordent de rire.
Je vous propose de lancer une souscription pour offrir au VRP du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, les oeuvres complètes du " Jésuite de Cour ".
" Si l'on doit cacher ses passions, l'on doit encore plus cacher ses défauts. "
Bien à vous de chez le Marquis.
Philippe Chauché