jeudi 30 septembre 2010
Pom-pom girl
Depuis que Aude Lancelin a dit dans le Nouvel Obs — cliquez sur le titre, s.v.p. — que ma Philosophie sentimentale lui avait fait battre le cœur, je gonfle les pectoraux et roule des mécaniques.
samedi 18 septembre 2010
Lord Anxious
"Je hais les optimistes et la religion du positivisme qui compte tant d'adeptes. J'aime les désespérés, les hommes perdus, les orphelins. Les gens qui vont bien, le proclament fièrement sans cesse, me désolent. Je ne peux leur accorder ma confiance : ils ont trop à perdre".
Jean-Pierre Marielle
Le Grand N'importe Quoi
vendredi 17 septembre 2010
TRIBAL ZONE CLUB
"Un jour, les hommes se souviendront et comprendront que j'ai donné naissance au XXI e siècle."
O. Ben Laden
dimanche 12 septembre 2010
Avoir un bon copain...
Quand je lus Ennemis publics, le livre de correspondance échangée entre Michel Houellebecq et Bernard-Henri Lévy, je trouvai que le premier avait une piètre opinion du second et que cela sautait aux yeux. Je m’étonnai qu’à l’époque nul critique n'en avait fait la remarque. Ce que l’écrivain pense de l’intellectuel ne saurait maintenant échapper au lecteur de Extension du domaine de la lutte. Voici ce qu’on y peut lire aux pages 260-61: «Je ne sais si j’ai rencontré […] un esprit plus vide de la pensée du bien public que le sien. […] Je n’ai jamais connu non plus d’esprit moins sincère, ni qui eût un mépris plus complet pour la vérité. Quand je dis qu’il la méprisait, je me trompe; il ne l’honorait point assez pour s’occuper d’elle d’aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai et y rentre sans y prendre garde; uniquement préoccupé d’un certain effet qu’il veut produire à ce moment-là…». Ces lignes ne sont pas de Houellebecq et elles ne visent pas Bernard-Henri Lévy. Elles sont de Tocqueville qui, dans ses Souvenirs, décrit ainsi Lamartine.
jeudi 9 septembre 2010
mercredi 8 septembre 2010
En librairie aujourd'hui
Un philosophe peut m’instruire ou m’éclairer, mais son œuvre n’exerce sur moi aucun charme si en filigrane de ses concepts, de ses thèses, de ses arguments, je ne perçois pas le récit d’un chagrin personnel. Sous le masque du cérébral, j’aime deviner l’orphelin, l’amoureux, l’abandonné, le déclassé, le décalé — l’«animal malade». Les auteurs que je cite dans ces pages, en exergue de chaque chapitre, n’appartiennent pas à une même sensibilité intellectuelle ou littéraire. Si, cependant, leurs pensées m’accompagnent depuis longtemps et me reviennent à l’esprit comme des refrains, sans doute est-ce par ce j’y entends une semblable tonalité mélancolique. Que j’aie à m’en féliciter ou à m’en blâmer, c’est à Schopenhauer, mais aussi à Nietzsche, Pessoa, Proust, l’Ecclésiaste, Chamfort, Montaigne, Freud, Rosset, Ortega y Gasset, que je dois ma vocation de philosophe sentimental.
dimanche 5 septembre 2010
Bonne nouvelle
Une dépêche de ce jour signale que l'organisation E.T.A. a déclaré un cessez-le-feu — ce qui signifie, non pas que cette bande de têtes de mort racistes et totalitaires, qui ne vaincra ni ne convaincra jamais, a enfin compris que les Basques se foutaient de la cause basque, mais qu'elle est "militairement" défaite. Quantité de personnes sur qui pesait une menace d'assassinat — une fatwa patriotique — vont pouvoir souffler, notamment le philosophe Fernando Savater. Vive le Pays basque libéré de l'E.T.A.!
jeudi 2 septembre 2010
Comment l'esprit vient aux jeunes filles
Les professeurs de philosophie se divisent en deux catégories. L’une motive les jeunes esprits en les entretenant dans l’espoir que leur vie s’accordera à leurs désirs réglés sur la raison ; l’autre les démoralise en leur rappelant que la raison est une chimère de philosophes et la vie un processus de démolition. Les bons professeurs se rangent dans la première catégorie — tous mes collègues ; les mauvais dans la seconde — moi.